Mettons-nous à l’écoute attentive du
Magistère du Pape Benoît XVI |
|
Le 24 juillet 2009 -
(E.S.M.)
- En ce début de l’Année Sacerdotale qui a commencé le 19 juin à
Saint-Pierre, le Pape Benoît XVI, avec l’affection pour la
vérité et le calme qui lui sont propres, indique plusieurs «
foyers » autour desquels doit se concentrer l’attention des
prêtres et de la doctrine
|
Nicolas Bux
Mettons-nous à l’écoute attentive du
Magistère du Pape Benoît XVI
VATICAN - LES PAROLES DE LA DOCTRINE par l’Abbé Nicolas Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello - Prêtres ou « fonctionnaires » ?
Le 24 juillet 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- En ce début de l’Année
Sacerdotale qui a commencé le
19 juin à Saint-Pierre, le Pape Benoît XVI, avec l’affection pour la vérité
et le calme qui lui sont propres, indique plusieurs « foyers » autour
desquels doit se concentrer l’attention des prêtres et de la doctrine
Les interventions qui présentent un intérêt particulier, et qu’il faudrait
reprendre pour entrer dans l’esprit authentique de l’Année Sacerdotale
(outre la Proclamation remontant à l’Allocution faite à la Plénière du
Clergé, le 16 mars 2000) sont notamment la très belle Lettre aux Prêtres,
émouvante par son esprit, par sa foi et par sa beauté, ainsi que par
l’affection extraordinaire pour l’Eglise qui s’y manifeste, l’Homélie durant
les Vêpres du 19 juin, et les deux Catéchèses lors des deux Audiences
générales hebdomadaires du 24 juin et du 1° juillet.
En cette époque de l’année, pendant laquelle il sera possible à beaucoup de
consacrer quelques jours au repos, il serait intéressant d’approfondir, au
moins, la lecture de ces textes, pour comprendre ce à quoi nous sommes
invités par le Successeur de Pierre, et où Son regard est tourné, de manière
à pouvoir, nous aussi « regarder là où Il regarde ».
Pour aider notre lecture, deux points sont à souligner, qui sont d’une
extraordinaire actualité et efficacité. La première concerne
l’identification du Prêtre avec son propre ministère: en un temps où il
semble devoir « succomber » à la « frénésie pastorale » qui touche souvent
l’action des prêtres, il nous est proposé comme modèle Saint Jean-Marie
Vianney, le Curé d’Ars, qui s’identifia totalement avec son propre
ministère, en ne le vivant jamais comme une « soustraction » à soi-même,
mais comme « l’autel du sacrifice de soi », c’est-à-dire le lieu de
l’offrande de sa propre vie au Christ, dans une obéissance humble aux
circonstances que le Seigneur lui-même permet pour notre sanctification.
C’est la vie de l’homme nouveau qui, ayant tout abandonné pour la perle
qu’il a trouvée, oublie le passé, tout tendu vers l’avenir, dans la joyeuse
espérance, qui est une certitude, que le Seigneur réalisera ce qui fait
partie de sa vie humaine, dans la mesure où la liberté adhérera totalement,
et renouvellera le « oui » du premier instant. Toute la promesse de Dieu à
l’homme, et toute la fécondité du ministère sacerdotal est en effet contenue
dans le premier « oui » !
Le Magistère souligne aussi un autre point en ce début de l’Année
Sacerdotale : c’est la correction que, de fait, le Saint-Père voudrait
suggérer, à l’opposition « théologico-pastorale » entre sacerdoce compris au
sens ontologique, et service interprété au sens de fonction. On retrouve de
nombreuses fois, dans les différentes interventions pontificales, la
terminologie classique de « configuration ontologique » au Christ. Il semble
que nous entendons des vérités de foi trop souvent oubliées et négligées
dans les récents traités sur les Sacrements, ou, comme cela se passe
souvent, de traités sur l’Ecclésiologie ; comme si l’Ordre Sacré n’était pas
un Sacrement, parmi les Sept, mais un « super-ministère » au sein d’une
Eglise « toute ministérielle ». Si tout est grâce, rien n’est grâce, et si
tout est « ministère », rien n’est ministère. La perspective ontologique, a
rappelé le Pape Benoît XVI, n’exclut certainement pas celle du service, mais
elle en indique objectivement la cause : le Prêtre est radicalement au
service des hommes, parce qu’il est au service de Dieu, et c’est ce «
changement ontologique » qui concerne donc l’être du ministre, qui garantit
l’efficacité de son action, la fécondité de son ministère, et, donnée qui
n’est pas indifférente, la réalisation humaine, si elle est accueillie avec
docilité, acceptée en pleine connaissance de cause et, dans l’humilité de
celui qui sait qu’il doit conserver un trésor qui lui a été confié, défendue
avec fierté.
En cette période estivale, mettons-nous à l’écoute attentive du Magistère du
Pape Benoît XVI, qui regarde loi, et qui nous invite, dans la simplicité, à
regarder avec lui vers le Christ.
Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 24.07.09 -
T/Doctrine |