Le pape Benoît XVI et l’importance de la
prière quotidienne |
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VATICAN, le 24 juillet 2008 -
(E.S.M.) - Le Saint-Esprit veut nous donner cette charité,
mais pour cela, nous devons prier, comme l’a rappelé le Saint-Père
Benoît XVI aux jeunes lors de son récent voyage apostolique
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Dialoguer avec le Christ, à l’image de Marie
Le pape Benoît XVI et l’importance de la prière quotidienne
Le « regard de Jésus en nous »
Combien est différent le « regard » du Seigneur sur le monde et sur
l’humanité, de celui des hommes qui, souvent, ne parviennent pas à voir
au-delà des apparences ! La conversion du cœur consiste à apprendre de Jésus
à regarder la réalité avec un regard nouveau, Son regard, « tout autre » que
celui du monde. Le suivre veut dire aussi : poser son « regard » là où il le
pose lui-même, donner de l’importance à ce qui provient vraiment de Son
amour, et non pas à ce qui provient de notre propre amour qui est « myope »
par sa nature même, ne pouvant regarder au-delà de nous-mêmes. Se mettre à
l’école de l’Évangile veut dire apprendre, jour après jour, à aller au-delà
de notre propre horizon, tellement limité par l’égoïsme, pour regarder dans
la même direction que Jésus, pour partager les mêmes aspirations de bonté,
de vérité, de beauté contenues dans chacune de Ses paroles.
Quand il nous demande de nous aimer comme Il nous a aimés (cf. Jean 13, 34),
il nous demande en même temps d’avoir sur notre prochain une « regard »
nouveau, c’est-à-dire renouvelé par la charité. C’est probablement là le
plus grand problème pour un chrétien : vivre « au sein » de cette
parole-commandement de Jésus, pour que, chaque jour, il s’incarne dans la
vie et la renouvelle par la charité.
Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les
autres comme je vous ai aimés ». Je peux aimer de cette manière seulement si
je « vois » l’autre comme le « voit » Jésus. Si je le juge, si je le
condamne, je sors du « regard » du Christ et je deviens « aveugle »,
incapable d’aller au-delà de mon jugement, qui me fait « voir » l’autre
inférieur à moi : « Pourquoi regardes-tu la paille que est dans l’oeil de
ton frère, et ne te préoccupe pas de la poutre qui est dans le tien ? » (Luc
6, 41).
“Bienheureux les coeurs purs car ils verront Dieu (Mathieu 5, 8). Un cœur
pur, un cœur qui aime Dieu en s’oubliant, regarde dans la même direction que
Jésus, et « voit » dans l’autre la ressemblance divine « imprimée » en lui,
il le reconnaît comme étant rempli de dignité, il découvre ses possibilités
de faire le bien, même quand elles sont comme « enterrées » par le péché qui
défigure l’homme mais ne lui enlève pas la dignité d’enfant de Dieu.
Dans la parabole de l’enfant prodigue, appelée aussi de manière plus juste «
du père miséricordieux », il y a les deux « regards » différents du père et
du fils aîné, qui se posent sur le pauvre enfant qui retourne chez lui,
humilié sous le poids de ses propres péchés (cf. Luc 15, 18-19). Le premier
voit dans l’enfant prodigue une réalité totalement différente de celle qui
est perçue en revanche par le deuxième. Tous deux arrivent à des conclusions
opposées : le père, rempli de miséricorde, fait fête pour le fils cadet, «
parce qu’il était mort et qu’il est revenu à la vie. Il était perdu et il a
été retrouvé » (Luc 15, 24) ; le fils aîné, en revanche, sans compassion, «
se fâche » (Luc 15, 28) ; ses « yeux » sont incapables de « voir » ce que «
voit » le père. Il s’oppose à la joie du père, parce qu’il ne parvient pas à
en voir les raisons, en croyant que c’est lui qui a raison. S’il avait
rencontré son frère, avant son père, il l’aurait probablement empêché de
s’approcher de la maison, mais il n’en faut pas ainsi. Dans cette étonnante
parabole, Jésus, non pas par hasard, nous dit que le premier regard qui
s’est posé sur l’enfant prodigue a été celui du père (cf. Luc 15, 20) !
Qu’il est beau et consolant de savoir que celui qui voit le premier est
toujours le Seigneur ! Que Son regard repose sur chacun d’entre nous avec
une bienveillance inimaginable ! Si nous le croyons, nous aurons la force,
dans nos rencontres et dans les événements de chaque jour, d’avoir, nous
aussi, un regard de miséricorde qui « rencontre » le prochain pour « le
revêtir » de bonté.
Il faut demander chaque jour au Saint-Esprit de nous donner la grâce d’avoir
les mêmes sentiments que le Christ : mansuétude et patience, humilité et
bienveillance. Et ainsi, se réalisera ce qui est souhaité par l’Apôtre : «
Mettez le comble à ma joie par l'accord de vos sentiments: ayez le même
amour, une seule âme, un seul sentiment ; n'accordez rien à l'esprit de
parti, rien à la vaine gloire, mais que chacun par l'humilité estime les
autres supérieurs à soi ; ne recherchez pas chacun vos propres intérêts,
mais plutôt que chacun songe à ceux des autres. Ayez entre vous les mêmes
sentiments qui sont dans le Christ Jésus » (Philippiens 2, 2-5), « à nous
qui ne regardons pas aux choses visibles, mais aux invisibles ; les choses
visibles en effet n'ont qu'un temps, les invisibles sont éternelles » (2
Corinthiens 4, 18).
Le Saint-Esprit veut nous donner cette charité, mais pour cela, nous devons
prier, comme l’a rappelé le Saint-Père Benoît XVI aux jeunes lors des
récentes Journées Mondiales de la Jeunesse : « Toutefois, cette force, grâce
du Saint-Esprit, n’est pas quelque chose que nous pouvons mériter ou
conquérir ; nous pouvons seulement la recevoir comme pur don. (Homélie du Pape Benoît XVI, 20 juillet, Sydney).
La Sainte Vierge avait le regard toujours tourné vers Jésus et elle
regardait dans Sa même direction ; c’est pourquoi elle s’est aperçue à Cana
qu’il n’y avait plus de vin (cf. Jean 2, 3). Son intercession fut définitive
par ce miracle opéré par le Seigneur, comme aussi pour tous les autres
miracles dans notre vie. Elle est en effet notre Médiatrice et notre Avocate
auprès de Dieu. A la Mère de Miséricorde, consacrons notre vie, et, avec une
confiance filiale, abandonnons-nous à Elle, parce que, avec une telle Mère,
nous serons toujours à l’abri, en Dieu !
par Mgr Luciano Alimandi
Sources :
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 24.07.08 -
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