Réflexion de Mgr di Falco Léandri
pour la 43ème Journée mondiale des Communications sociales |
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Le 24 avril 2009 -
(E.S.M.)
- Réflexion de Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap et
d'Embrun, Président du Conseil pour la communication de la
Conférence des évêques de France, sur « Nouvelles technologies,
nouvelles relations. Promouvoir une culture de respect, de
dialogue, d'amitié. », thème du Message du pape Benoît XVI pour
la 43ème Journée mondiale des Communications sociales, le 24 mai
2009.
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Réflexion de Mgr di Falco Léandri pour la 43ème Journée mondiale des
Communications sociales
30 Conseil pour la communication par Conseil pour la communication
Le 24 avril 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Réflexion de Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap et d'Embrun,
Président du Conseil pour la communication de la Conférence des évêques de
France, sur « Nouvelles technologies, nouvelles relations. Promouvoir une
culture de respect, de dialogue, d'amitié. », thème du
Message du pape Benoît XVI pour la 43ème Journée mondiale des
Communications sociales, le 24 mai 2009.
En ce 24 mai, nous fêtons la Journée mondiale des communications. Il y a
quatre mois exactement, le 24 janvier, en la fête de Saint François de
Sales, patron des journalistes, le pape rendait public son message pour
cette Journée, lui donnant pour thème « Nouvelles technologies, nouvelles
relations. Promouvoir une culture de respect, de dialogue, d'amitié. »
Informer ou mettre le feu à l'actualité? Journalistes ou pyromanes?
Aujourd'hui, ce n'est plus, comme aux temps anciens, du haut des mâchicoulis
que l'on jette l'huile bouillante mais sur le feu de l'actualité. Quatre
mois et trois « affaires » plus tard, internet a encore montré son
pouvoir de fascination, de déformation, de désinformation, mais aussi de
rectification de vérité.
« Nouvelles technologies, nouvelles relations. Promouvoir une culture de
respect, de dialogue, d'amitié. » Les temps de crise révèlent toujours
notre être profond. L'occasion de se demander : Qu'avons-nous fait durant
ces quatre mois? Qu'avons-nous entendu... ce qui a été dit ou uniquement ce
que nous voulions entendre? Comment avons-nous agi? Comment avons-nous
réagi? Á qui accordons-nous notre crédit? Que transférons-nous, que
mettons-nous à la corbeille ?
« Dans un journal, le patron n'est pas le directeur, ni l'actionnaire, ni
le directeur en chef, ni le journaliste, mais c'est le lecteur », disait
déjà Raymond Aron (1905-1983). Avons-nous
vraiment conscience que c'est chacun de nous, lecteur, auditeur,
téléspectateur, internaute, qui avons le dernier mot ?
« Le désir de connexion et l'instinct de communication, qui sont
tellement évidents dans la culture contemporaine, ne sont en vérité que des
manifestations modernes de la disposition fondamentale et constante des
êtres humains à sortir d'eux-mêmes pour entrer en relation avec les autres
» dit le pape dans son message pour cette Journée. Or, pas de sortie hors de
soi-même pour entrer en relation sans confiance, et pas de confiance si
mensonge.
Suis-je un amoureux de la vérité ou à l'affût des ragots? Suis-je prêt à
exercer mon esprit critique? Est-ce que je cherche à aller voir plus loin ?
Est-ce que je cherche à mieux former mon jugement ou à être simplement dans
le vent ? « Etre dans le vent, disait Jean Guitton, c'est le destin d'une
feuille morte. »
Internet est un fascinant et puissant outil, pour le meilleur comme pour le
pire, pour détruire comme pour construire. Ne nous leurrons pas, « le
règne du bien définitivement consolidé n'existera jamais en ce monde. »
(Benoît XVI,
Spe Salvi, 24). Mais gardons confiance cependant. Nous avons
en nous les arrhes de la vie éternelle par l'Esprit Saint qui nous est
donné. Nous avons en nous l'espérance qui résiste à toutes les désillusions.
Á notre niveau, notre agir n'est pas « indifférent pour le déroulement de
l'histoire. » (Benoît XVI,Spe
Salvi, 35). Nous pouvons promouvoir, par de nouvelles
technologies, par les relations qu'elles établissent entre nous, une culture
de respect, de dialogue, d'amitié.
Á la Pentecôte, cinquante jours après la résurrection de Jésus, séjournaient
à Jérusalem des juifs « issus de toutes les nations qui sont sur le ciel
» (Actes 2). Ils furent dans la
stupéfaction parce que chacun entendait dans sa propre langue les apôtres
proclamer les merveilles de Dieu. En mai 2009, sont hébergées sur la toile
toutes les nations de la terre. A nous d'être des cyber-témoins en déclinant
de mille manières notre cyber-message : « Christ est ressuscité ! Il est
vraiment ressuscité ! »
+ Jean-Michel di Falco Léandri
Evêque de Gap et d'Embrun
Président du Conseil pour la communication de la CEF

Sources :
eglise.catholique
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 24.04.09 -
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