Fraternité Saint-Pie X : Vers une
prélature personnelle sur le modèle de l’Opus Dei ? |
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Le 23 octobre 2009 -
(E.S.M.)
- Dans une interview au journal conservateur chilien "El Mercurio",
Mgr Fellay admet que tout ne va pas si bien entre les traditionalistes et
l’Eglise catholique romaine: "Il y a des problèmes, mais ces
problèmes ne signifient pas que nous ayons perdu cette relation
de soumission à l’autorité du Saint Père".
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Mgr Fellay
Fraternité Saint-Pie X : Vers une prélature personnelle
sur le modèle de l’Opus Dei ?
Le 23 octobre 2009 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- A quelques jours de l’ouverture lundi à Rome du dialogue que la Fraternité
Saint-Pie X et des théologiens de haut niveau vont entreprendre pour tenter
de trouver un accord sur le Concile Vatican II, Mgr Bernard Fellay a accordé
une interview au journal conservateur chilien "El Mercurio". Le
supérieur général de la Fraternité traditionaliste, un prélat d’origine
valaisane, laisse entendre que le Vatican est en marche vers la "solution
canonique" d’une prélature personnelle sur le modèle de l’Opus Dei.
Dans cette interview, Mgr Fellay affirme que les membres de la Fraternité
disposent "de tout ce qui est nécessaire pour être membres de l’Eglise
catholique", en premier lieu la foi, "ce trésor que nous avons reçu
de l’Eglise et que nous voulons conserver jusqu’à la mort, parce que sans la
foi, il est impossible de plaire à Dieu". Mgr Fellay, dont le pape
Benoît XVI a levé l’excommunication en début d’année, assure au journal
chilien que le pape est "la tête de l’Eglise, le vicaire du Christ,
l’autorité que nous reconnaissons".
Mgr Fellay, admet cependant que tout ne va pas si bien entre les
traditionalistes et l’Eglise catholique romaine: "Il y a des problèmes, mais
ces problèmes ne signifient pas que nous ayons perdu cette relation de
soumission à l’autorité du Saint Père". Le chef de file des traditionalistes
affirme qu’il n’y a jamais eu de séparation avec Rome: "Jamais il y a eu une
déclaration de schisme de la part de l’Eglise envers nous. On a parlé durant
un temps de l’excommunication des évêques (de la Fraternité Saint-Pie X, ndr),
mais jamais d’une séparation".
En fait, pour Mgr Fellay, le problème n’est pas à chercher du côté des
traditionalistes, car "nous ne sommes que quelque chose comme l’indice qu’il
y a un problème au sein de l’Eglise (…), une sorte de thermomètre". S’il y a
une séparation réelle, bien que non définitive, c’est bien entre ceux qu’on
appelle "progressistes" et les "conservateurs", estime-t-il. "Le pape actuel
lui-même, Benoît XVI, a condamné l’opinion que le Concile Vatican II et la
réforme qui lui a succédé constitueraient une rupture avec le passé, que
l’Eglise devrait changer".
Le 26 octobre à Rome, les traditionalistes et d’importants théologiens vont
débuter de longues discussions à huis clos – on parle de plusieurs mois –
afin de trouver un accord sur le Concile Vatican II. Le dernier Concile fait
problème à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, qui a une toute autre
vision du monde et de l’Eglise que celle issue des délibérations
conciliaires, notamment en ce qui concerne la liberté religieuse ou
l’œcuménisme.
Parmi les experts délégués par le Vatican à ces négociations tenues à
l’écart des médias, on note la présence du dominicain suisse Charles Morerod,
secrétaire de la Commission théologique internationale et recteur de
l’Université pontificale Angelicum, le vicaire général de l’Opus Dei, Mgr
Fernando Ocariz, et le jésuite allemand Karl Josef Becker, ces derniers
étant tous deux consulteurs de la congrégation pour la Doctrine de la foi.
La délégation vaticane est conduite par un théologien italien, Mgr Guido
Pozzo, secrétaire de la commission Ecclesia Dei (chargée du contact avec les
traditionalistes), et par Mgr Luis F. Ladaria Ferrer, jésuite et secrétaire
de la congrégation romaine pour la Doctrine de la foi.
La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X sera représentée par l’un des quatre
évêques ordonnés par Mgr Lefebvre, Mgr Alfonso de Galarreta, directeur du
Séminaire de La Reja en Argentine, avec à ses côtés l’abbé Benoît de Jorna,
directeur du Séminaire international Saint Pie X, à Ecône, en Suisse, l’abbé
Jean-Michel Gleize, professeur d’ecclésiologie à Ecône, et l’abbé Patrick de
La Rocque, prieur du Prieuré Saint-Louis à Nantes.
Sources : radiovm
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 23.10.2008 -
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