Benoît XVI parle du sacerdoce avec
tendresse et reconnaissance |
|
Le 23 juin 2009 -
(E.S.M.)
- Le besoin permanent de réforme de l'Eglise constitue l'origine
et la toile de fond de la Lettre que le Pape Benoît XVI a écrite
à ses prêtres pour le début de l'Année sacerdotale, qui coïncide
avec la conclusion de l'Année consacrée à saint Paul.
|
Benoît XVI parle du sacerdoce avec
tendresse et reconnaissance
Ouverture solennelle de l'Année sacerdotale : Les prêtres sont des dons de
Dieu au service de l'humanité
Le 23 juin 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Le besoin permanent de réforme de l'Eglise constitue l'origine et la toile
de fond de la
Lettre que le Pape Benoît XVI a écrite à ses prêtres pour le début de
l'Année sacerdotale, qui coïncide avec la conclusion de l'Année
consacrée à saint Paul. Et précisément parce que Ecclesia semper
reformanda, selon l'antique expression de la tradition chrétienne, les
prêtres catholiques doivent eux aussi se renouveler intérieurement.
C'est à cela qu'entend contribuer le texte que Benoît XVI adresse, comme un
frère à ses frères, à tous les prêtres du monde. En relisant, cent cinquante
ans après sa mort, l'itinéraire de Jean-Marie Vianney, ce "curé d'Ars"
qui, il y a quatre-vingts ans, fut proclamé patron des curés par Pie XI, -
le Pape qui, quatre ans auparavant, l'avait canonisé - et qui, pour de
nombreux catholiques, demeure encore un modèle idéal de prêtres, bien qu'un
peu estompé par l'écoulement inexorable du temps.
C'est dans la France profonde, d'abord bouleversée par la tempête
révolutionnaire puis devenue un désert spirituel en raison de l'aversion
anti-chrétienne, que s'écoule toute la vie de ce jeune curé de campagne qui
se vit confier par son évêque une mission aussi difficile qu'émouvante,
comme le rappelle le texte du Pape: "Il n'y a pas beaucoup d'amour de
Dieu dans cette paroisse, vous l'y mettrez". Et cela demeure
l'essentiel, comme Benoît XVI le rappelle avec insistance.
On entend répéter aujourd'hui que les prêtres ne sont plus à la mode, tout
au moins dans les sociétés sécularisées du bien-être, et que leur métier
n'est pas populaire. Sans doute est-ce vrai, tout comme sont vraies les
réflexions affligées sur le matérialisme pratique et sur la
déchristianisation diffuse dans des pays antiquement chrétiens. Mais
avons-nous en définitive jamais connu des situations réellement différentes?
Même du point de vue de la pratique religieuse catholique, les temps ont
toujours été difficiles, comme cela apparaît dans un passage de la lettre du
Pape - "la confession n'était pas plus facile ni plus fréquente que de
nos jours". Malgré tout, Benoît XVI parle du sacerdoce "avec
tendresse et reconnaissance" pour les peines des prêtres "amis du
Christ", et porte encore dans son cœur le souvenir du premier curé dont
il fut le collaborateur.
Au point que l'infidélité tonitruante et proclamée de quelques-uns est un
poids, certes honteux, mais infiniment moins important que les multitudes de
prêtres qui, jour après jour - parfois dans la souffrance et
l'incompréhension, souvent victimes d'offenses et de restrictions, ou même
persécutés et tués - sont dans le monde des témoins du Christ, avec tant de
leurs frères religieux et laïcs. Des témoins d'un Dieu incarné qui frappent
et fascinent l'homme contemporain. Peut-être parce qu'ils sont des signes
d'un monde différent.
Giovanni Maria Vian
Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.l
(©L'Osservatore Romano - 23 juin 2009)
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 23.06.09 -
T/Année sacerdotale |