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19 Avril 2005
 

Benoît XVI : L'évangile constitue le véritable progrès social

 

  Cardinal Janis Pujats

ROME, VENDREDI 23 JUIN 2006. Ce matin, le pape Benoît XVI s'est adressé aux Evêques de Lituanie, Lettonie et Estonie ayant accompli leur visite Ad Limina.


Benoît XVI : L'évangile constitue le véritable progrès social


Ce matin, le pape Benoît XVI s'est adressé aux Evêques de Lituanie, Lettonie et Estonie ayant accompli leur visite Ad Limina.

Benoît XVI a d'abord évoqué la famille, rappelant qu'à côté "de noyaux familiaux exemplaires il y en a souvent qui sont marqués par la fragilité des liens conjugaux, la plaie de l'avortement et de la dénatalité, le désintérêt pour la transmission des valeurs morales aux enfants, la précarité de l'emploi, l'instabilité sociale qui affaiblit les liens inter-générations et la désorientation des jeunes".

"Une modernité qui ne serait pas enracinée dans les vraies valeurs est destinée - a ajouté le Saint-Père - à être dominée par la tyrannie, l'instabilité et la désorientation. Pour y remédier, chaque communauté ecclésiale est appelée à être une référence et un lieu de dialogue social".

Puis Benoît XVI a encouragé les pasteurs baltes à "être de solides défenseurs de la vie et de la famille" et à aider "les nouvelles familles au moyen de la formation humaine et sociale des jeunes mariés. Ce travail devrait, je l'espère, être apprécié et soutenu par les institutions publiques".

Après avoir encouragé ses hôtes à vivre la communion entre eux et avec le Successeur de Pierre, Benoît XVI leur a recommandé de soutenir spirituellement leur clergé, "et si nécessaire aussi matériellement", de lui assurer "une formation constante avec des cours d'actualisation et d'approfondissement des enseignements conciliaires, des textes liturgiques et des documents du magistère".

Le Pape a ensuite évoqué les difficultés des jeunes à répondre à l'appel du Christ comme conséquence d'une mentalité sécularisée. Il faut, a-t-il dit, "développer une pastorale de la jeunesse et des vocations qui soit plus attentive". Quant aux séminaires, il doivent disposer "de formateurs solidement formés et à la piété profonde, ouverts au dialogue et à la collaboration, fidèles à la doctrine et au magistère, et qui soient des témoins crédibles de l'Evangile".

"Alors que les blessures du communisme ne sont pas totalement guéries dans vos peuples - a ajouté Benoît XVI - le sécularisme accroît le mirage de société de la consommation, faisant de l'homme, la finalité de lui-même. Si ceci rend plus difficile l'action pastorale, il ne faut pas perdre confiance et ne pas cesser d'annoncer le Christ, Parole de salut pour tous les hommes, de tout temps et culture".

Le Pape Benoît XVI a conclu en rappelant que l'Evangile, "qui ne mortifie pas la liberté humaine, constitue au contraire le véritable progrès social. Il aide à se réaliser pleinement et à rénover la société dans la loi belle et exigeante de l'amour".
Messieurs les Cardinaux,

Texte intégral

Vénérés frères dans l'épiscopat!

Je vous remercie de votre visite. Des terres pacifiques de la Baltique, vous êtes venus ad limina Apostolorum pour confirmer votre communion avec le Successeur de Pierre et pour lui apporter le salut cordial de ceux qui sont confiés à vos soins pastoraux. A chacun de vous, j'adresse ma pensée reconnaissante, qui va tout d'abord au Cardinal Jānis Pujats, Archevêque de Riga, et à Mgr Sigitas Tamkevicius, Archevêque métropolitain de Kaunas. Ils ont exprimé des sentiments d'adhésion convaincue au ministère de l'Evêque de Rome, en votre nom et en celui de vos communautés diocésaines, que j'assure de mon souvenir dans la prière. Ces derniers jours, j'ai écouté avec une profonde attention ce que chacun de vous a voulu personnellement me signaler sur la marche de son propre diocèse, sur l'engagement généreux des prêtres, sur les espérances du laïcat, sur les orientations de la société civile. Alors que je vous remercie de la confiance spontanée, dans un esprit de corespon-sabilité collégiale pour le Peuple de Dieu, je vous encourage à discerner les germes de bien que Dieu a semés dans vos communautés, pour conduire une action missionnaire toujours plus convaincue, courageuse et inlassable.

Parmi les nombreux thèmes que je voudrais traiter avec vous, je m'arrête aujourd'hui sur un sujet de grande actualité, également dans vos pays, il s'agit de celui de la famille. A côtés de cellules familiales exemplaires, il en existe souvent d'autres malheureusement marquées par la fragilité des liens conjugaux, par la plaie de l'avortement et par la crise démographique, par le peu d'attention à la transmission de valeurs authentiques aux enfants, par la précarité du travail, par la mobilité sociale qui fragilise les liens entre les générations, et par un sentiment croissant d'égarement intérieur des jeunes. Une modernité qui n'est pas enracinée dans d'authentiques valeurs humaines est destinée à être dominée par la tyrannie de l'instabilité et de l'égarement. C'est pourquoi, chaque communauté ecclésiale, riche de sa propre foi et soutenue par la grâce de Dieu, est appelée à constituer un point de référence et à dialoguer avec la société dans laquelle elle est insérée. L'Eglise, maîtresse de vie, puise à la loi naturelle et à la Parole de Dieu les principes qui indiquent les bases incontournables permettant d'édifier la famille selon le dessein du Créateur. Chers et vénérés frères, ne vous lassez pas d'être toujours de courageux défenseurs de la vie et de la famille; poursuivez les efforts entrepris pour la formation humaine et religieuse des fiancés et des jeunes familles. Il s'agit d'une oeuvre hautement méritoire, qui je l'espère sera appréciée et soutenue également par les institutions de la société civile.

A vous, Pasteurs, est confiée la tâche de guider le Peuple de Dieu, de le protéger, de le défendre et de l'instruire dans la vérité et dans l'amour. Le Christ, Prêtre Suprême, est son véritable Chef et, comme l'enseigne le Concile Vatican II, il est présent parmi les croyants en la personne des Evêques, assistés par les prêtres (cf. Lumen gentium, n. 21). "De même que saint Pierre et les autres apôtres constituent, de par l'institution du Seigneur, un seul collège apostolique - rappelle le Concile -, semblablement le Pontife romain, successeur de Pierre et les évêques successeurs des apôtres, forment entre eux un tout" (ibid., n. 22). Ayant la charge des Eglises particulières, les Evêques "exercent leur autorité pastorale sur la portion du peuple de Dieu qui leur a été confiée, et non pas sur les autres Eglises ou sur l'Eglise universelle" (ibid., n. 23). Il est donc important que, dans le plein respect du ministère de chacun, se renforce entre le Successeur de Pierre et tous les Pasteurs une collégialité affective et effective. Corps bien constitué et harmonieux, le Peuple de Dieu peut ainsi croître en sainteté et en vitalité missionnaire grâce à la contribution de chacun de ses membres. Vénérés frères, nourrissez inlassablement la communion entre vous à l'intérieur de chacun de vos diocèses, en valorisant l'apport de chacun. Aimez les prêtres, qui sont les premiers de vos collaborateurs et coresponsables dans la pastorale; soutenez-les spirituellement et, si nécessaire, matériellement. Plus ils disposeront des garanties indispensables pour mener une vie digne, plus ils pourront se consacrer avec sérénité au ministère pastoral qui leur est confié. Soignez la formation permanente des prêtres, également grâce à des cours de mise à jour, qui les aideront à approfondir les enseignements du Concile oecuménique Vatican II et à valoriser la richesse contenue dans les textes liturgiques et dans les documents de l'Eglise traduits dans vos langues respectives.

Encouragez en eux l'ardeur missionnaire, afin qu'ils annoncent et témoignent avec joie et enthousiasme la Bonne Nouvelle. Que chaque prêtre soit comme la "pupille" de l'Evêque, étant toujours suivi avec affection paternelle et estime. Si les prêtres sont animés par la confiance et un authentique esprit évangélique, ils sauront accompagner de manière efficace le réveil prometteur du laïcat, déjà actif dans vos circonscriptions ecclésiastiques.

Vénérés frères, je sais qu'à la sollicitude pour les prêtres, vous unissez de manière opportune une autre préoccupation importante, c'est-à-dire celle des vocations et de la formation des séminaristes et des aspirants à la vie consacrée. Malheureusement, dans vos communautés également, l'apparition d'une mentalité sécularisée décourage de plus en plus la réponse positive des jeunes à l'invitation du Christ à le suivre de plus près; c'est pourquoi il faut promouvoir une pastorale des jeunes et des vocations attentive. N'hésitez pas à proposer explicitement à la jeunesse l'idéal évangélique, la beauté de la sequela Christi sine glossa, sans compromis; aidez ceux qui s'acheminent sur la voie du sacerdoce et de la vie consacrée à répondre avec générosité au Seigneur Jésus, qui ne cesse pas de considérer avec amour son Eglise et l'humanité. Quant aux séminaires, assurez en leur sein la présence de formateurs dotés d'une solide humanité et d'une profonde piété, ouverts au dialogue et à la collaboration; des professeurs fidèles à l'enseignement du Magistère et des témoins crédibles de l'Evangile.

Vénérés frères, le Seigneur vous a choisis pour travailler dans sa vigne, dans une société qui est sortie depuis quelque années seulement du triste hiver de la persécution. Alors que les blessures que le communisme a provoquées parmi vos populations ne sont pas entièrement guéries, l'influence d'un sécularisme qui exalte les mirages de la consommation et qui fait de l'homme la mesure de lui-même s'accroît. Tous cela rend votre action pastorale encore plus difficile, mais sans perdre confiance continuez inlassablement à annoncer l'Evangile du Christ, parole de salut pour les hommes de chaque époque et de chaque culture. L'Evangile ne brime pas la liberté de l'homme et l'authentique progrès social; au contraire, il aide l'être humain à se réaliser pleinement et il renouvelle la société à travers la loi douce et exigeante de l'amour. Que vous soutienne dans votre mission l'intercession puissante de Marie, notre Mère céleste, et que vous encourage l'exemple des martyrs restés fidèles au Christ au cours des terribles persécutions des temps passés. Je vous assure de ma proximité fraternelle dans la prière, alors que je vous bénis de tout coeur, prêtres, religieux et religieuses, ainsi que tous les fidèles laïcs confiés à vos soins pastoraux.

 
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Source -  VIS 060623 (430)

Eucharistie sacrement de la miséricorde - 23.06.2006 - BENOÎT XVI

 

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