Benoît XVI n'a nullement introduit du
"tridentin" dans les célébrations pascales |
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Le 23 mars 2008 -
(E.S.M.) -
Ceux qui connaissent la liturgie auront pu constater que Benoît XVI n'a
nullement introduit du "tridentin" dans les célébrations pascales; au
demeurant, le mélange des rites est interdit par l'Église.
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Cachant ainsi son visage à la
majorité des fidèles...
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Benoît XVI n'a nullement introduit du "tridentin" dans les célébrations
pascales
Surrexit Dominus vere, Alleluia, Alleluia
Brèves
UN MAUVAIS ARTICLE DU "FIGARO"
Sous le titre "Crosse, trône, liturgie: le retour du solennel au Vatican",
Hervé Yannou signe, dans Le Figaro des 22-23 mars, un article prouvant qu'il
ne maîtrise pas vraiment son sujet.
On lit d'abord que "Benoît XVI (...) a saisi l'occasion des fêtes de Pâques
pour réintroduire dans les cérémonies pontificales des éléments de la
liturgie tridentine (...)". Assurément, le journaliste, qui ne connaît ni la
liturgie tridentine ni la liturgie actuelle, confond tout : tout
particulièrement la "liturgie" et le "cadre" dans lequel se déroule une
célébration. Est-ce parce qu'une messe actuelle est chantée dans une église
baroque qu'elle devient ipso facto "tridentine" ? Non, bien sûr. Ceux qui
connaissent la liturgie auront pu constater que Benoît XVI n'a nullement
introduit du "tridentin" dans les célébrations pascales; au demeurant, le
mélange des rites est interdit par l'Église.
Plus loin, Hervé Yannou écrit que Benoît XVI "a fait disposer sur l'autel
papal de lourds candélabres et un crucifix d'or devant lequel il célèbre la
messe, cachant ainsi son visage à la majorité des fidèles". Ce que le
journaliste semble totalement ignorer ici, c'est que les fidèles catholiques
viennent à la messe pour rencontrer le Christ et non pour voir la tête du
célébrant... Chacun aura d'ailleurs pu constater quand Benoît XVI célèbre
l'Eucharistie, sa personne s'efface totalement : le pape s'absorbe dans
l'action qu'il réalise. Une façon d'être qui devrait servir de modèle à bien
des célébrants qui, depuis qu'ils sont "face au peuple", mettent trop
souvent leur ego au-dessus de la liturgie et de la présence réelle du
Seigneur sur l'autel.
Enfin, Hervé Yannou remarque que le pape "renoue avec des gestes et des
parements du cérémonial tombés en désuétude." Cette phrase résume à elle
seule tout l'esprit "franchouillard": est-ce parce que nos célébrations "à
la française" sont généralement laides et minables - comme le faisait
remarquer un jour le Cardinal Danneels -, qu'il faut en conclure que le
cérémonial est "partout" (sic) tombé en désuétude ? Quand donc le Français
moyen cessera-t-il de croire que son pays est le centre de l'univers et un
modèle à suivre ? C'est superbement ignorer les liturgies orientales, les
cathédrales anglaises, les églises du monde germanique... que de prétendre
que le cérémonial est "partout" tombé en désuétude !
Denis CROUAN docteur en théologie,
Pdt de Pro Liturgia
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Sources :
PRO LITURGIA
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
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