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La torpille contre Benoît est partie du Vatican
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Le 21 janvier 2022 -
(E.S.M.)
- Beau travail d’enquête en guise de « plaidoyer » pour Benoît
XVI après les nouvelles attaques dont ce dernier est la cible (alors
que, curieusement, son successeur est épargné malgré sa gestion pour
le moins contestable des affaires de pédophilie, d’abord dans son
diocèse de Buenos Aires, puis aujourd’hui en tant que Pape).
L’enquête prend la forme d’une revue de presse (italienne, mais les
Italiens sont de loin les mieux informés sur les affaires vaticanes)
très détaillée qui met en évidence des faits incontournables si l’on
veut comprendre ce que cache cette dernière campagne de haine.
François n’est pas cité, mais son ombre plane lourdement en
arrière-plan.
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De Ratzinger à Benoît XVI
La torpille contre Benoît est partie du Vatican
La belle âme et le corps sans défense du pape émérite abandonnés dans la
solitude par le Saint-Siège.
Le 21 janvier 2022 - E.
S. M. - Une nouvelle attaque virulente a été lancée contre Sa Sainteté le Pape
émérite Benoît XVI, avec l’accusation infamante de négligence, il y a 40
ans, dans quatre cas d’abus sexuels dans l’archidiocèse de Munich et
Freising, lorsqu’il le dirigeait en tant qu’archevêque métropolitain. Ce qui
n’est pas dit, c’est qu’il s’agit de faits qui ont déjà été amplement
clarifiés sur plus de 82 pages par le pape émérite lui-même, mais surtout
qui ont déjà été traités tant à l’époque où il était le pape régnant qu’à
l’époque précédente, lorsqu’il était encore le cardinal préfet de la
Congrégation pour la doctrine de la foi. Ensuite, on ignore – dans le but de
le faire oublier – que c’est Joseph Ratzinger lui-même qui a lancé la plus
grande opération de nettoyage jamais réalisée, au sein de l’Église
catholique romaine, de ces crimes horribles.
On tente de discréditer Benoît XVI par tous les moyens,
lui qui, à 95 ans, reste pour certains une épine insupportable dans la
chair. L’enjeu est l’héritage granitique de son magistère, le
dernier bastion de l’identité catholique qu’ils espèrent
vaincre avec de ridicules pelletées de boue.
Alors que le pape émérite est abandonné par le Saint-Siège,
nous attendons – avec notre collègue Renato Farina –
« un simple mot du pape : ‘Je fais confiance à Benoît’. ‘Benoît
n’est pas quelqu’un qui ment’ « . Pas une déclaration
insultante, comme celle que les responsables de la Curie romaine ont laissé
échapper du bureau de presse du Saint-Siège, qui « estime devoir
accorder toute l’attention nécessaire au document dont il ignore pour
l’instant le contenu. Dans les prochains jours, après sa publication, il en
prendra connaissance et pourra en examiner les détails de manière
appropriée ». Avec l’ajout de la phrase ablutophobe: « En réitérant son
sentiment de honte et de remords pour les abus sur mineurs commis par des
clercs, le Saint-Siège assure sa proximité avec toutes les victimes et
confirme le chemin parcouru pour protéger les petits, en leur garantissant
un environnement sûr ». Seulement, il ne lave pas blanc immaculé, car il
manque ici une phrase, comme l’observe Farina : « Nous croyons au pape
émérite, sa vie est aussi claire que l’eau de source ».
Nous vous proposons nos réflexions sur cette affaire, suivies de deux
articles d’aujourd’hui :
* Le non des évêques à l’enquête en Italie : la colère du
pape. L’hypothèse d’une commission comme pour l’Espagne, la France et
l’Allemagne rejetée par les cardinaux par Fabio Marchese Ragona
–
Il Giornale, 21 janvier 2022.
Marchese Ragona traite d’un sujet très actuel, sur lequel nous avons déjà
écrit plusieurs fois par le passé [NDT: en réalité, MR épouse à fond
la naaration-Bergoglio dont il occulte totalement l’attitude plus qu’ambigüe
sur le sujet de la pédophilie, l’article n’a que peu d’intérêt, pour ne pas
dire qu’il est nul, et le titre ne résume que de loin son contenu: la colère
de François s’adresse-t-elle aux « camouflages de Benoît XVI? Un comble!!!]
.
* La torpille contre Ratzinger vient du Vatican. La belle âme
et le corps sans défense du pape émérite abandonné dans la solitude par
le Saint-Siège par Renato Farina –
Libero Quotidiano, 21 janvier 2022 [ndt: cet
article fera l’objet d’un article à part]
Alors qu’il est accusé d’avoir couvert des abus sexuels en tant
qu’archevêque métropolitain de Munich et Freising, le Saint-Siège
l’abandonne et le laisse à son sort, seul pour se défendre. C’est
ainsi que la torpille explose avec sa charge nauséabonde au-dessus de la
station d’essence au milieu de la Piazza Santa Marta au Vatican,
devant la résidence pro tempore du Pape régnant. Farina, en parlant
de la torpille de boue lancée contre Joseph Ratzinger à partir de
l’archidiocèse de Munich mais parti de l’État de la Cité du Vatican,
retrace la méthode qui a été utilisée :
Cette fois, ils ont refait l’opération avec un appareil scénique, et
une dotation de chiffres et de tableaux statistiques, qui font qu’il est
médiatiquement impossible d’éviter la crucifixion de ceux qui sont mis
en scène, même si cette sentence est une horreur morale, un
dépouillement des droits de l’homme, un essai de barbarie
anti-chrétienne perpétré, de l’avis de l’auteur, par des mandants
fréquentant les palais apostoliques et la Curie qui en ont assez de
cette présence désormais silencieuse mais dont les paroles et les actes
sont gravés dans le granit. Vieilles tactiques. Une fois que la
crédibilité de Benoît XVI aura été écorchée, même ses enseignements
seront considérés comme l’œuvre d’un proxénète de la pédophilie.
En attendant, Affaritaliani.it est d’accord :
« La torpille à Ratzinger est venue du Vatican bergoglien ».
Il convient également de rappeler que, dans le cas du pape émérite, « une
réputation immaculée a été réduite en bouillie, servie avec une lenteur
précautionneuse et engloutie par des journalistes gloutons comme s’il
s’agissait d’un jugement de Dieu », ceux-là mêmes qui ont fait en sorte que
« le gros titre à la une apparaisse partout, la potence sans aucun doute,
pas de présomption d’innocence », qui continuent d’ignorer les nouvelles
concernant le pape régnant, comme nous l’avons rappelé récemment [cf.
Quand le cardinal Bergoglio défendait un pédophile notoire, ndt] (il nie
avoir ignoré les abus commis par des prêtres à Buenos Aires et avoir tenté
d’influencer la justice argentine) et qui continuent d’ignorer le refus de
l’Église catholique romaine en Italie d’aborder la question, comme Marchese
Ragona nous l’a encore rappelé aujourd’hui.
Nous commençons nos réflexions en évoquant ce qui a été écrit – dans son
article « Souvenez-vous du sillon indélébile du pape Benoît »
– par Marco Mancini dans ACI Stampa du 1er décembre 2015 :
« Treize jours avant la mort de saint Jean-Paul II, au cours
du chemin de croix, celui qui était alors le cardinal Ratzinger a parlé
de la saleté de l’Église. Il l’a dénoncé en premier. Puis Jean-Paul II
est mort, et Ratzinger, qui était doyen, lors de la messe pro
eligendo Pontifice, a parlé de la même chose. Nous l’avons élu pour
sa liberté de dire les choses. Il est apparu depuis qu’il y a de la
corruption au Vatican. Nous devons continuer le travail de purification »
(Pape François, vol Bangui-Rome, 30 novembre 2015).
Le pape rend donc hommage, avec des mots clairs et sans équivoque, à son
vieux prédécesseur, rempart contre la corruption et porte-drapeau de
l’œuvre de propreté et de transparence dans l’Église. Peut-être qu’après
les paroles claires du Pontife, à partir d’aujourd’hui, quelqu’un, qui a
jusqu’à présent continué à nier ce que le Pape Benoît a fait au cours de
son pontificat riche et troublé, se rendra compte de la réalité des
faits.
Les faits. Et pas des mots. Benoît XVI a été appelé par beaucoup – et à
juste titre – le pape des mots. Mais il a également été le pape qui a
fait suivre ses paroles par des actes.
Parmi les scandales auxquels le pape Benoît a dû faire face au cours de
son pontificat figurent la pédophilie au sein du clergé et la « finance
facile ».
En ce qui concerne les prêtres pédophiles, Joseph Ratzinger a condamné
ces actes sans réserve. Avec des mots, très durs. Et avec des actes tout
aussi lourds. Face à des « crimes inqualifiables » et à une Église qui,
jusqu’alors, n’avait pas été « suffisamment vigilante, ni suffisamment
rapide et décisive pour prendre les mesures nécessaires », le pape
Benoît a mis à jour le document Delicta Graviora dans un sens
restrictif et a permis une plus grande rapidité pour la destitution de
l’état clérical d’un prêtre pédophile.
Fin 2010, le 30 décembre, Benoît XVI a signé le Motu proprio sur la
transparence financière. Un document élaboré pour contrer et punir le
blanchiment d’argent et d’autres crimes financiers similaires.
Hier, le pape François a reconnu publiquement le travail de son
prédécesseur. Et il a confirmé son intention de poursuivre dans la voie
indélébile tracée par Benoît XVI. Encore une confirmation de la
continuité entre le Pape émérite et le Pontife régnant [???]. Le pape
Benoît a sorti le bateau du port, François a maintenant pris la barre,
suivant sans tarder le cap qu’il a fixé [!!!]. Un parcours sûr, sur les
chemins de la transparence et de la fidélité à l’Évangile.
Mais rien à faire, deterior surdus eo nullus qui renuit audire
(il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas écouter) et
detrahitur cauda nunquam bene pellis ab ima (la queue – outil utile en
place pour chasser les mouches – reste toujours la chose la plus difficile à
peler).
Ainsi, « ils ne cesseront jamais de haïr Benoît XVI » titre l’éditorial
d’Emanuele Boffi dans Tempo.it ce matin, 21 janvier 2022. L’affaire
Ratzinger se résume à ces quelques mots: « Un rapport l’accuse d’avoir
couvert les violences sexuelles de certains prêtres. Justement lui, qui plus
que quiconque, a agi pour combattre la pédophilie dans l’Église » et cela
devrait suffire à classer l’affaire.
Mais il y a plus. Il faut chercher l’instigateur de cette énième
attaque méprisable contre Sa Sainteté le Pape émérite Benoît XVI,
lancée pour ne pas parler d’autre chose. Alors tous, avec des titres
péremptoires (« Prêtres pédophiles, tempête sur Ratzinger: Il n’a pas agi
devant quatre cas » ; « Choc de Munich : 497 enfants abusés par des prêtres,
le pape Ratzinger a couvert quatre cas » ; « Le péché de Ratzinger », titre
Vatican Insider, et c’est tout dire) et le système habituel de
procès-exécution par la presse de mettre – pour la énième fois – une pierre
tombale sur le corps encore vivant du détesté « Panzerkardinal » Joseph
Ratzinger.
Giovanni Panettiere écrit sur Quotidiano.net :
La tempête de la pédophilie dans l’Eglise frappe pour la première
fois les plus hauts responsables ecclésiaux. Sinon aujourd’hui, d’un
passé proche, avec de lourdes accusations de négligence dans la gestion
de certains cas d’abus, portées contre le pape émérite lui-même, Benoît
XVI, dans un rapport sur les abus commandé par l’archidiocèse de Münich.
Le Saint-Siège n’offre pas de défense, promet d’examiner la question,
réitère sa proximité avec toutes les victimes de pédophilie et réitère
son « sentiment de honte et de remords pour les abus sur mineurs commis
par des clercs.
C’est reparti, le tir à la cible contre Joseph Ratzinger a recommencé. Un
pieux exercice de Carême avant de le clouer sur la croix à laquelle nous
sommes habitués depuis des années. Et comme les autres fois, cette tempête
montée à dessein s’évanouira dans l’air.
Le rédacteur de Tempo.it écrit encore: Quand il était en fonction, les attaques contre lui étaient
quotidiennes. Maintenant qu’il est émérite, le pape Benoît XVI a vu la
haine à son égard diminuer, mais pas disparaître. Car il y a
quelque chose d’étrange, à la limite du pathologique, dans cet
acharnement contre Joseph Ratzinger. On ne peut lui pardonner, même
maintenant qu’il vit presque en ermite, de n’avoir jamais été
« d’accord » avec l’esprit du monde, de n’avoir jamais courbé la tête
pour adapter la doctrine catholique à l’esprit du temps,
d’avoir mis les laïcs au défi de rendre compte de leurs idées – eux qui
auraient pu accepter un duel dans ce domaine et qui, au contraire, à
part une petite minorité, n’ont fait que s’éclipser, choisissant la voie
de l’insulte et de la moquerie, souvent de la calomnie, pour ne
pas apparaître ce qu’ils sont vraiment : des nains de la pensée en
présence du pape théologien. Et voilà que l’histoire est
vieille et fumeuse, mais elle revient faire du bruit avec l’accusation
la plus infâme.
Et les voilà tous à l’unisson pour tirer sur une personne sans défense et
désarmée, ce qui est une méthode de « journalisme » facile, même pas
praticable dans les bordels (les putane, en comparaison, sont des
gens décents, parce qu’elles sont honnêtes dans leurs prix et leurs
performances, sinon elles n’auraient pas de clients). Le vieux pape émérite
a le grand défaut de ne pas vouloir mourir et de s’être mis à l’écart.
Nous le défendons – non pas d’office ou sur cet « autel de l’hypocrisie »
qui a déjà fait de nombreuses victimes d’office – mais au nom de la justice
et de la vérité. Le Saint-Siège aurait également dû le faire immédiatement,
car le dossier est connu depuis des années et les faits ont déjà été
largement démentis par le pape émérite, mais « sa version n’est pas
convaincante », condamnent du haut de leur chaire les persécuteurs
matériels. Et le pisse-copie obéit (le comparer à une putana serait
une offense à cette dernière). …
L’accusation (de longue date) a déjà été démentie en détail par Benoît XVI
lui-même, avec de nombreuses pages de mémorandum défensif, ignorées par le
cabinet d’avocats qui a mené l’enquête au nom de l’Église catholique romaine
d’Allemagne, engagée depuis des années sur des voies schismatiques et
déterminée par un fort ressentiment anti-ratzingerien, étalé à chaque
occasion.
Il est donc honteux que le Saint-Siège n’ait pas immédiatement pris
la défense du pape émérite et laissé – sur l’ordre de qui ? – les médias du
monde entier jeter des eaux usées, non seulement sur un vieil homme sans
défense, mais sur l’ensemble de l’Église catholique romaine. Nous
ne laissons pas passer un jour de plus pour exprimer à Sa Sainteté le Pape
émérite Benoît XVI toute notre estime, notre admiration, notre amitié et
notre soutien. Et surtout, nous prions pour que le Seigneur lui donne la
force de passer par cet énième chemin de croix.
Contrairement à beaucoup qui devraient avoir honte d’ouvrir la bouche, nous
avons le droit de parler de Sa Sainteté le Pape émérite Benoît XV. Parce que
nous avons toujours pris une position claire et sans équivoque, sans
compromis, contre le crime d’abus sexuel infligé par des prêtres à des
enfants, des mineurs et des adultes sans défense. Les abus sexuels qui ont
eu lieu en Allemagne font partie de l’immense tragédie d’un nombre énorme de
victimes de prêtres en qui elles avaient confiance et dont elles auraient dû
bénéficier de soins et d’attention. L’une des immenses tragédies au sein de
l’Église catholique romaine, dans toutes les régions du monde. Les crimes
d’abus sexuels doivent être condamnés sans condition, pas avec des
déclarations de honte faciles, mais avec l’application de la justice, en
expulsant les abuseurs de l’Église et en les remettant à la justice civile
pour qu’ils soient punis non pas dans un couvent confortable mais en prison.
Joseph Ratzinger, abus et pédophilie? Honte
au Vatican, d’où viennent les tirs amis : indiscrétions, qui veut sa
peau ?
Pourquoi l’ont-ils abandonné comme le Nazaréen sur le
Golgotha ? L’aspect de toute cette affaire qui témoigne de l’état de
ruine de la Sainte Église est la solitude dans laquelle on a laissé
la belle âme et le corps sans défense du pape émérite, âgé de 95 ans,
enveloppé dans son vêtement blanc, sur une chaise haute à grandes roues, on
dirait un bébé dans des langes. Il déclare que son cœur est brisé en raison
des abus que de nombreux enfants ont certainement subis aux mains de prêtres
infâmes. Mais il n’a jamais, jamais, par le silence ou la distraction,
encouragé la défiguration profonde et irréparable infligée aux enfants de
chœur et aux jeunes garçons. Il le dit sans hésitation. Mais alors pourquoi
la première page des nouvelles apparaît-elle partout, réac, sans aucun
doute, aucune présomption d’innocence, et lui seul, un corps mort et
vilipendé.
Mais la question que nous nous posons est la suivante : pourquoi
ne voit-on pas accourir au petit monastère dédié à la Sainte Vierge où il
vit au Vatican des délégations de fidèles, des escouades de cardinaux et de
gardes suisses, et un simple mot du Pape : « Je fais confiance à Benoît ».
« Benoît n’est pas un homme qui ment ». Non, rien de tout cela. Le
bureau de presse du Saint-Siège a publié un communiqué dans lequel pas un
mot n’est dit pour ce « grand-père de l’Église » (définition de François).
Il y est dit que dans les prochains jours « le volumineux dossier sera
examiné », et il manque une phrase :
« Nous croyons au pape émérite,
sa vie est aussi claire que l’eau de source ».
La cible
Pauvre Ratzinger, il est surprenant qu’il puisse tenir le coup. En tant
que cardinal, puis en tant que pape, il n’a jamais eu un moment de répit
face aux attaques de toutes sortes. Un tribunal texan voulait l’extrader. Il
existe des rapports de la CIA qui font explicitement état de la volonté de
fomenter et d’inventer des accusations de pédophilie à son encontre, parce
que cela ne convenait pas à l’ordre mondial favorisé par les progressistes.
Donc : gonfler les cas d’abus en Amérique, en attribuer la responsabilité au
« berger allemand » (titre du Manifesto [le quotidien du PCI, au
moment de l’élection, en 2005, ndt]), écrire et diffuser des livres
scandaleux contre lui en prétendant le défendre, en utilisant en réalité des
documents obtenus des services secrets (c’est ce qu’écrit son biographe
officiel, Peter Seewald, dans le récent Benoît XVI – Une vie, 1400 pages,
dont quelques centaines sont consacrées aux attaques subies par cet homme
délicat et candide, pour l’affaiblir et le priver de la force nécessaire
pour diriger l’Église. Ils insistent encore.
Il est vrai que le pape Benoît a un ours dans ses armoiries. Mais la
chasse à l’ours ne devrait-elle pas être interdite dans les pays civilisés
et au Vatican ? Pas du tout. Ils ont dû accorder une licence spéciale aux
prédateurs allemands.
C’est ainsi qu’hier a été diffusé un dossier, annoncé à l’avance et
amplifié lors d’une conférence de presse solennelle, rédigé et présenté par
des avocats qui se sont qualifiés de « commission indépendante ». Ils ont
accroché, sans aucune possibilité de défense, déjà mort et embaumé, le
trophée du vieux pontife. Une réputation immaculée a été réduite en
une bouillie, servie avec une lenteur prudente et engloutie par des
journalistes gloutons comme si c’était le jugement de Dieu. Le vieux
pontife, âgé de 95 ans, cloué dans un fauteuil roulant, impuissant comme un
enfant, a tenté de publier un « démenti » dans lequel il « nie
rigoureusement toute responsabilité ». Il l’a envoyé à cette bande
d’accusateurs. L’avocat Martin Pusch a répondu que la position de Ratzinger
« n’est pas crédible ». Les bras en tombent au Figaro [ou: Le
Figaro baisse les bras, je ne suis pas sûre de la traduction] qui
écrit: « Des experts se disent convaincus que Ratzinger était au courant du
passé pédophile du père Peter Hullermann, arrivé en Bavière en 1980, où il a
continué à abuser d’enfants pendant des décennies sans être poursuivi ». Là,
les accusateurs « sont convaincus » mais de quel genre de preuve
s’agit-il ? Cela vaut-il plus que la parole d’un pape qui devra bientôt
rendre des comptes à Dieu ? Du reste, cette affaire est aussi
vieille que Mathusalem. Les journaux allemands l’avaient déjà lancée en
2010. Cela s’est terminé là, devant l’évidence de la calomnie classique qui
reste toutefois suspendue au-dessus de la tête de l’innocent, jusqu’à ce que
quelqu’un coupe finalement le fil et la fasse retomber sur celui qui n’a
plus personne pour le défendre.
La méthode
Cette fois-ci, ils ont refait l’opération avec un
appareil scénique, et une dotation de chiffres et de tableaux statistiques,
qui rendent médiatiquement impossible d’éviter la crucifixion de celui qui
est impliqué, même si cette sentence est une horreur morale, un
dépouillement des droits de l’homme, un exemple de barbarie anti-chrétienne
perpétrée, selon l’auteur de ces lignes, par des mandants
fréquentant les Palais Apostoliques et la Curie qui en ont assez de cette
présence, aujourd’hui silencieuse, mais dont les paroles et les actes sont
gravés dans le granit. Vieilles tactiques. Une fois que la
crédibilité de Benoît XVI aura été écorchée, ses enseignements seront eux
aussi désignés comme l’œuvre d’un proxénète de la pédophilie.
Incroyable, cette histoire de pédophilie. Lorsque le synode consacré à ce
sujet a eu lieu en 2019, le pape émérite, après avoir informé la
Secrétairerie d’État et François, a publié des pages de « notes » dans le
Corriere della Sera [cf.
benoit-et-moi.fr/2019/leglise-et-le-scandales-des-abus-sexuels]. Il a
expliqué avec un récit méticuleux de faits et d’épisodes comment la
pédophilie avait été dédouanée dans les séminaires, surtout en Allemagne,
par le triomphe idéologique et pratique de 1968, avec la libération sexuelle
pour laquelle rien n’est interdit en amour. Le coup classique des rapaces
qui accusent comme coupables les innocents qui les ont dénoncés. Il a alors
été attaqué pour la septante-septième fois [cf.
Matthieu 18:22]. Il a pardonné septante fois sept fois. Pas nous,
comme dans les films de Sergio Leone [allusion au film Dieu
pardonne… moi pas !… qui n’est pas de Sergio Leone]. Non, pas
nous.
Sources : Traduction :
benoit-et-moi
- Michelangelo
Nasca,
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 21.01.2022
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