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19 Avril 2005
 

L'Autre Afrique - Le miracle de Fontem : "La rencontre entre cultures"

 

Le 23 janvier 2009  - (E.S.M.) - Une expérience venue en lumière à l’occasion de l’intense et premier voyage dans un continent de la nouvelle présidente des Focolari, Maria Emmaus Voce, à Fontem, au cœur de la forêt sub-saharienne (Cameroun Occidental), voyage qui s’est conclu le 18 janvier [ et à quelques semaines du voyage du Saint-Père Benoît XVI au Cameroun et en Angola ]

Un portrait de Chiara Lubich

L'Autre Afrique - Le miracle de Fontem : "La rencontre entre cultures"

Le 23 janvier 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - C'est l'objectif le plus significatif atteint dans cette région, qui a été mis particulièrement en évidence lors du Cry-Die, la célébration faite par le peuple Bangwa pour Chiara Lubich, dix mois après sa mort.

Depuis toujours, le rêve de Chiara est un monde uni dans la fraternité. Mais "la rencontre entre cultures n'est jamais facile. Le miracle de Fontem consiste en ceci : les différences, qui au départ semblaient être des obstacles, deviennent des richesses qui composent la mosaïque d'un peuple nouveau".

Réconciliation, justice, paix, évangélisation : mots-clés qui contiennent les défis et les espérances du continent africain au cœur du prochain Synode des évêques. C’est justement autour de ces points, cruciaux pour l’avenir de l’Afrique, que se déroule l’expérience du mouvement des Focolari dans ce continent.

Une expérience venue en lumière à l’occasion de l’intense et premier voyage dans un continent de la nouvelle présidente des Focolari, Maria Emmaus Voce, à Fontem, au cœur de la forêt sub-saharienne (Cameroun Occidental), voyage qui s’est conclu le 18 janvier. [ et à quelques semaines du voyage du Saint-Père Benoît XVI au Cameroun et en Angola ]. Le moment le plus significatif : les 9 et 10 janvier, avec la célébration du « Cry-Die », la fin du deuil (litt. « Les pleurs du deuil » ) ancestrale cérémonie africaine pour les défunts, consacrée à Chiara Lubich un peu moins d’un an après son départ. Evénement marqué par l’engagement à continuer à vivre son héritage d’amour et d’unité.

Le Cry-Die

C’est dans une explosion de joie, que le peuple Bangwa et d’autres peuples voisins expriment un hymne à la vie, sur la grande esplanade devant le palais royal du Fon de Fontem à Azi. Durant des heures, se succèdent chants et danses multicolores.

Pour les Bangwa, Chiara est la Mafua Ndem, la « reine envoyée par Dieu », titre dont elle a été investie en l’an 2000 lors de son dernier voyage à Fontem. En raison de cette reconnaissance, la fondatrice des Focolari est comptée parmi les ancêtres, piliers de la culture africaine, dont elle perpétue ainsi le souvenir et l’invocation. Depuis 1966 le peuple l’avait accueillie comme « envoyée de Dieu » en réponse à sa prière et au cri de douleur face au risque d’extinction à cause de la très forte mortalité infantile. Chiara alors arrivait dans cette région perdue d’Afrique pour poser la première pierre de l’hôpital. Quelques mois plus tôt, elle avait envoyé le premier groupe de médecins et d’infirmières.

Ce samedi 10 janvier 2009, des milliers de personnes remplissent l’esplanade. Ils viennent des zones les plus lointaines et impénétrables, la plupart à pied, après des heures de marche. Sur l’estrade, parmi les autorités, invités d’honneur, la nouvelle présidente des Focolari, Maria Emmaus Voce et le co-président Giancarlo Faletti.

C’est à eux que le Fon de Fontem, le docteur Lukas Nijfua, remet une grande torche enflammée, symbole de l’unité et de la lumière portée par Chiara. Puis la remise des habits royaux traditionnels, avec le couvre-chef. « Désormais vous faites partie du peuple et de la culture bangwa – dit le Fon – vous êtes « gardiens du trône », « gardiens de l’héritage de Chiara » qui reste l’unique Mafua Ndem. Un héritage de maternité, de développement, d’évangélisation qu’il définit comme « un don immense ». Un héritage qui n’est pas simple : « Les chaussures de Chiara étaient tellement grandes que quiconque aurait eu peur de les chausser », reconnaît le Fon. Mais il rappelle les paroles de Jésus : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis… ».

Réconciliation et paix

Maria Emmaüs Voce prend la parole avec émotion : c’est justement sur cette esplanade qu’en mai 2000, année du grand Jubilé de la réconciliation et du pardon, a eu lieu une rencontre mémorable. Surprenante avait été la réponse à la proposition lancée par Chiara de sceller par une poignée de main « un pacte d’amour réciproque, fort et engageant, qui oblige à être toujours dans la paix la plus pleine et de la recomposer chaque fois qu’elle aurait été compromise ». Un pacte qui sera ensuite renouvelé avec solennité entre le Fon de Fontem et celui de Fonjumetaw.

Devant cette foule, la nouvelle présidente remercie chacun « d’avoir collaboré de toutes les manières possibles pour que ce feu de l’amour se répande et se concrétise dans toutes les expressions de la vie ».
La veille, elle avait justement rencontré 18 Fon. Publiquement, elle exprime sa joie devant l’effort employé à diffuser l’héritage évangélique laissé par Chiara « pour que la paix règne toujours entre les peuples de ces régions ». Et c’est justement cela – rappelle Emmaüs - la « vocation » de Fontem, dont Chiara a eu l’intuition dès 1969, lors de son second voyage : celle de devenir cette « ville sur la montagne » qui fait rayonner « la lumière gardée allumée par l’amour fraternel au nom de Dieu ».

Développement et nouvelle évangélisation.

La veille, dans la grande église de Sainte Claire, comble, avec plus de 2000 personnes, avait été célébrée une messe solennelle, avec une liturgie profondément inculturée, au rythme des danses. Elle était présidée par l’archevêque émérite de Bamenda, Monseigneur Paul Verdzekov, témoin, depuis les débuts, des développements de Fontem. Il a évoqué les étapes significatives des différents voyages de Chiara, rappelant ce que les médecins avaient fait pour vaincre la maladie du sommeil, et l’acquisition d’une nouvelle dignité pour les femmes. Il s’est dit « heureux d’être le témoin qu’aujourd’hui Fon et autorités, gardiens des expressions de la religion traditionnelle africaine - si longtemps considérées comme un obstacle au christianisme - sont prêts et embrassent avec enthousiasme le projet de la nouvelle évangélisation. »

Inculturation

C’est un but qui ne s’atteint pas à travers un processus facile, parce que d’un côté les blessures provoquées par la colonisation étaient encore très vives (l’indépendance du Cameroun ne date que de 1960, peu d’années avant l’arrivée des focolarini), et d’un autre parce que cela demandait cet amour radical qui permet de perdre sa propre mentalité, ses catégories occidentales, et aussi, même s’il n’était pas volontaire, un certain sens de supériorité, pour accueillir, comprendre la culture de ces peuples et travailler avec eux à leur développement. C’est une perspective nouvelle, que Chiara approfondira en donnant vie à une école pour l’inculturation africaine, durant un voyage au Kenya en 1992.

« La rencontre entre cultures n’est jamais facile. Le miracle de Fontem consiste justement en ceci : les différences, qui au départ semblaient être des obstacles, deviennent des richesses qui composent la mosaïque d’un peuple nouveau », comme l’affirme Martin Nkafu, bangwa, aujourd’hui focolarino et professeur dans des universités pontificales de Rome.

Justice

Le rêve de Chiara depuis toujours est un monde uni dans la fraternité. Elle considérait l’engagement dans cette région comme une question de « justice », une contribution pour combler « la grande dette du monde occidental envers le continent africain ». C’était découvrir le patrimoine de valeurs contenues dans cette culture, valeurs dont l’Occident est toujours plus pauvre.

Parce que la justice c’est aussi l’égalité, l’échange à égalité des richesses de part et d’autre. Une découverte qui touche celui qui pour la première fois se trouve en contact direct avec ces peuples, comme Maria Voce : « L’impression la plus forte - dit-elle - est de constater comment les africains savent vivre ensemble. La vie communautaire est naturelle pour eux. Leur religiosité touche : , pour eux, les célébrations liturgiques expriment la vie et toute leur vie est célébration ».

C’est une perspective que Chiara Lubich avait ouverte aux jeunes du monde entier dès 1969 : « Nous sommes ‘humanité’, à la seule condition d’avoir en nous toutes les cultures » leur avait-elle dit, en les entraînant dans une grande action de solidarité, mais aussi d’échange réciproque des cultures respectives. Une action toujours en œuvre.
 

Sources : focolare

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 23.01.2009 - T/Afrique

 

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