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19 Avril 2005
 

Catéchèse de Benoît XVI - connaître le visage de Dieu dans le visage du Christ

 

Cité du Vatican, le 23 janvier 2008  - (E.S.M.) - Le pape Benoît XVI est revenu ce mercredi lors de la catéchèse hebdomadaire sur la semaine de prière pour l'unité des chrétiens qui s'achèvera vendredi 25, fête de la confession de l'apôtre Paul, qui recommandait d'être patients avec tous, de ne pas rendre le mal par le mal, en cherchant par contre toujours le bien entre eux et avec tout le monde, et en restant heureux en toute circonstance, heureux parce que le Seigneur est proche.

Le pape Benoît XVI salle Paul VI

Catéchèse de Benoît XVI - connaître le visage de Dieu dans le visage du Christ

Audience Générale

L'Audience Générale de ce matin s'est déroulée à 10h30 dans la Salle Paul VI où le Saint Père Benoît XVI a parlé de la Semaine de Prière pour l'Unité des Chrétiens.
Benoît XVI, qui vendredi prochain se rendra dans la Basilique de Saint Paul pour la liturgie conclusive de l'Octave, a loué l'initiative de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, proposition faite pour la première fois en 1908 par l'anglican américain ensuite devenu catholique, le père Paul Watson.

Texte intégral des paroles du Saint-Père Benoît XVI

Chers frères et sœurs,

Nous célébrons la Semaine de Prière pour l'Unité des Chrétiens, qui se conclura vendredi prochain, 25 janvier, fête de la Conversion de l'apôtre Paul. Les chrétiens de toutes les Églises et Communautés ecclésiales s'unissent ces jours-ci dans une invocation chorale pour demander au Seigneur Jésus, le rétablissement de la pleine unité entre tous ses disciples. C'est une imploration commune faite avec une seule âme et un seul cœur en répondant au désir même du Rédempteur, qui lors de la Dernière Cène, s'est adressé au Père par ces mots : « Ce n'est pas pour eux seulement que je prie , mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. » (Jn 17.20-21). En demandant la grâce de l'unité, les chrétiens s'unissent à la prière-même du Christ et s'engagent à travailler activement pour que l'humanité tout entière L'accueille et Le reconnaisse comme unique Pasteur et unique Seigneur, et puisse ainsi expérimenter la joie de son Amour.

Cette année, la Semaine de Prière pour l'Unité des Chrétiens a une valeur et une signification particulière, parce que nous célébrons les cent ans de ses débuts. Lorsqu'elle commença, il s'agissait en effet d'une intuition vraiment féconde. C'était en 1908 : un anglican américain, ensuite entré dans la communion de l'Église catholique, fondateur du « Society of the Atonement » (Communauté des moines et des sœurs de l'Atonement), le Père Paul Wattson, avec un autre évêque, le Père Spencer Jones, lança l'idée prophétique d'une octave de prières pour l'unité des chrétiens. L'idée fut accueillie favorablement par l'Archevêque de New York et du Nonce Apostolique. L'appel à prier pour l'unité fut ensuite étendue, en 1916, à l'Église catholique tout entière grâce à l'intervention de mon vénéré Prédécesseur, le Pape Benoît XV, avec le court "Ad perpetuam rei memoriam". Cette initiative, qui entre temps avait suscité beaucoup d'intérêt, continua partout progressivement et, avec le temps, précisa de plus en plus sa structure en se développant dans son déroulement grâce aussi à l'apport de l'Abbé Couturier (1936). Lorsque ensuite souffla le vent prophétique de Concile Vatican II, on  ressentit encore plus l'urgence de l'unité. Après les Assises conciliaires, se poursuivit le chemin patient de la recherche de la pleine communion entre tous les chrétiens, chemin œcuménique, qui, d'année en année, a trouvé précisément dans la Semaine de Prière pour l'Unité des Chrétiens, un des moments les plus qualifiants et profitables. A cent ans du premier appel à prier ensemble pour l'unité, cette Semaine de Prière est maintenant devenue désormais une tradition, en conservant l'esprit et les dates choisies au début par le Père Wattson. En effet, il les avait choisies pour leur caractère symbolique. Le calendrier du temps prévoyait pour le 18 janvier, la fête de la chaire de Saint Pierre, qui est le fondement et la garantie sûre de l'unité du peuple de Dieu tout entier, alors que le 25 janvier, comme aujourd'hui, la liturgie célèbre la fête de la conversion de Saint Paul. Alors que nous rendons grâce au Seigneur pour ces cent ans de prière et d'engagement commun parmi tous ces disciples du Christ, nous rappelons avec reconnaissance le précurseur de cette initiative spirituelle providentielle, le Père Wattson et, avec lui, tous ceux qui l'ont promue et enrichie avec leur travail, en la faisant devenir patrimoine commun de tous les chrétiens.

Je rappelais tout à l'heure que le Concile Vatican II a consacré au thème de l'unité des chrétiens une grande attention, surtout par le Décret sur l'œcuménisme (Unitatis Redintegratio), dans lequel, entre autres, sont soulignés avec force, le rôle et l'importance de la prière pour l'unité. La prière, observe le Concile, est dans le cœur-même de tout le chemin œcuménique. « Cette conversion du cœur et cette sainteté de vie avec les prières privées et publiques pour l'unité des chrétiens, doit être destinée comme l'âme de tout le mouvement œcuménique » (U R, 8). Grâce précisément à cet œcuménisme spirituel - sainteté de la vie, conversion du cœur, prières privées et publiques -, la recherche commune de l'unité a enregistré ces dernières décennies un grand développement, qui s'est diversifié dans de multiples initiatives : dans la connaissance réciproque au contact fraternel entre les membres de différentes Églises et Communautés ecclésiales, des conversations toujours plus amicales à des collaborations en différents domaines, le dialogue théologique à la recherche de formes concrètes de communion et de collaboration. Ce qui a vivifié et continue de vivifier ce chemin vers la pleine communion entre tous les chrétiens, est avant tout, la prière. « Priez sans cesse » (1Ts 5.17) est le thème de la Semaine de cette année ; c'est en même temps, l'invitation qui ne cesse jamais de résonner dans nos communautés, pour que la prière soit la lumière, la force, l'orientation de nos pas, dans une attitude humble et une écoute docile de notre commune Seigneur.

En deuxième lieu, le Concile pose l'accent sur la prière commune, qui est conjointement élevée par les catholiques et d'autres chrétiens vers l'unique Père céleste. Le Décret sur l'œcuménisme affirme à ce propos : « Ces prières en commun, sont sans doute un moyen très efficace pour demander la grâce de l'unité » (U R, 8). Et cela parce que, dans la prière commune, les communautés chrétiennes se mettent ensemble devant le Seigneur et, prenant conscience des contradictions engendrées par leur division, manifestent la volonté d'obéir à Sa volonté en recourant, avec confiance, à Son aide toute-puissante. Le Décret ajoute ensuite que ces prières « sont une manifestation naturelle des liens avec lesquels les catholiques sont encore unis avec les frères désunis (seiuncti) » (ibid.). La prière commune n'est donc pas un acte volontariste ou purement sociologique, mais est l'expression de la foi qui unit tous les disciples du Christ. Au cours des années, une collaboration  féconde dans ce domaine s'est instaurée et en 1968, le Secrétariat pour l'unité des chrétiens, devenu ensuite le Conseil Pontifical pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens, et le Conseil Œcuménique des Églises, préparent ensemble cette Semaine de Prière pour l'Unité, qui est ensuite divulguée ensemble dans le monde en atteignant des parties qui ne se seraient jamais réunies en agissant toutes seules.

Le Décret conciliaire sur l'œcuménisme fait référence à la prière pour l'unité lorsque, justement à la fin, il affirme que le Concile est conscient que « cette sainte intention de réconcilier tous les chrétiens dans l'unité de l'Église du Christ, une et unique, dépasse les forces et les qualités humaines. Donc, il place toute son espérance dans l'oraison du Christ pour l'Église » (U R, 24). C'est la conscience de nos limites humaines qui nous pousse à l'abandon confiant entre les mains du Seigneur. Le sens profond de cette Semaine de Prière est justement celui de s'appuyer solidement sur la prière du Christ, qui, dans son Église, continue à prier pour que « tous soient une seule chose … pour que le monde croie… » (Jn 17.21). Aujourd'hui, nous ressentons fortement le réalisme de ces paroles. Le monde souffre de l'absence de Dieu, de l'inaccessibilité de Dieu, du désir de connaître le visage de Dieu. Mais comment les hommes d'aujourd'hui pourraient et peuvent, connaître ce visage de Dieu dans le visage de Jésus Christ, si, nous chrétiens, sommes divisés, si l'un se monte  contre l'autre, si l'un est contre l'autre ? C'est seulement dans l'unité que nous pouvons montrer réellement à ce monde - qui en a besoin - le visage de Dieu, le visage du Christ. Il est évident aussi que ce n'est pas avec nos stratégies, avec le dialogue et avec tout ce que nous faisons - même si c'est nécessaire - que pouvons obtenir cette unité. Ce que nous pouvons obtenir, c'est notre disponibilité et notre capacité à accueillir cette unité pour que le Seigneur nous la donne. Voilà le sens de la prière : ouvrir nos cœurs, créer en nous cette disponibilité qui ouvre le chemin vers le Christ. Dans la liturgie de l'Église ancienne, après l'Homélie, l'Évêque ou le président de la célébration, célébrant principal, disait : « "Conversi ad Dominum".  ». Donc lui-même et tout le monde se levaient et se tournaient vers l'Orient. Tous voulaient regarder vers le Christ. Seulement si nous sommes convertis, seulement dans cette conversion vers le Christ, dans ce regard commun vers le Christ, nous pouvons trouver le don de l'unité.

Nous pouvons dire qu'elle a été la prière pour l'unité à animer et à accompagner les différentes étapes du mouvement œcuménique, spécialement à partir du Concile Vatican II. Dans cette période, l'Église catholique est entrée en contact avec les différentes Églises et Communautés ecclésiales d'Orient et d'Occident avec différentes formes de dialogue, en affrontant avec chacune, ces problèmes théologiques et historiques nés au cours des siècles et qui se sont établis comme éléments de division. Le Seigneur a fait en sorte que ces relations amicales aient amélioré la connaissance réciproque, aient intensifié la communion en rendant, en même temps, plus claire, la perception des problèmes qui restent ouverts et qui fomentent la division. Aujourd'hui, en cette Semaine, nous rendons grâce à Dieu ce qui a soutenu et éclairé le chemin jusqu'à maintenant parcouru, chemin fécond que le Décret conciliaire sur l'œcuménisme décrivait comme « né par impulsion de la grâce de l'Esprit Saint » et « chaque jour plus ample » (U R 1).

Chers frères et sœurs, recueillons l'invitation « à prier sans nous lasser », que l'apôtre Paul adressait aux premiers chrétiens de Thessalonique, communauté que lui-même avait fondée. Et précisément parce qu'il avait su que s'étaient élevés des désaccords, il voulut recommander d'être patients avec tous, de ne pas rendre le mal par le mal, en cherchant par contre toujours le bien entre eux et avec tout le monde, et en restant heureux en toute circonstance, heureux parce que le Seigneur est proche. Les conseils que Saint Paul donnaient aux Thessaloniciens peuvent inspirer, aujourd'hui encore, le comportement des chrétiens dans le domaine des relations œcuméniques. Il dit surtout : « vivez en paix entre vous » et ensuite : « Priez sans cesse, rendez grâces en toutes choses » (cfr 1Ts 5,13.18). Accueillons nous aussi cette pressante exhortation de l'Apôtre, tant pour remercier le Seigneur pour les progrès accomplis dans le mouvement œcuménique, que pour demander la pleine unité. Que la Vierge Marie, Mère de l'Église - conclut Benoît XVI - obtienne pour tous les disciples de son divin Fils de pouvoir vivre le plus rapidement possible en paix et dans la charité réciproque, de façon à rendre un témoignage convaincant de réconciliation devant le monde entier, pour rendre accessible le visage de Dieu dans le visage du Christ, qui est le Dieu-avec-Nous, le Dieu de la paix et de l'unité. Merci.

Texte original du discours du Saint Père UDIENZA GENERALE

Synthèse de la catéchèse
Benoît XVI demande d'avancer ensemble dans la prière
Le Saint-Père s'adresse aux pèlerins francophones
Benoît XVI évoque l'âme du mouvement œcuménique
Benoît XVI cite l'exemple de St François de Sales, homme de paix et de communion

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Sources:  www.vatican.va - (© traduction E.S.M.)

© Copyright 2007 du texte original - Libreria Editrice Vatican

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 23.01.2008 - BENOÎT XVI

 

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