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19 Avril 2005
 

Discours du pape Benoît XVI aux artistes

 

Le 22 novembre  2009  - (E.S.M.) - Samedi en fin de matinée, dans la Chapelle Sixtine, le pape Benoît XVI a rencontré les Artistes. Discours du Saint-Père :

Le pape Benoît XVI dans la chapelle Sixtine - Pour agrandir l'image Cliquer

Discours du pape Benoît XVI aux artistes

Le 22 novembre 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Samedi en fin de matinée, dans la Chapelle Sixtine, le Saint-Père Benoît XVI a rencontré les Artistes.

Au cours de l'événement, organisé par le Pontifical Conseil de la Culture pour le dixième anniversaire de la Lettre de Jean Paul II aux Artistes, le 4 avril 1999, et pour le 45° anniversaire de la rencontre de Paul VI avec les Artistes, le 7 mai1964, après l'adresse d'hommage de S.E. Mons. Gianfranco Ravasi, le Pape Benoît XVI a adressé à ses hôtes le discours suivant:

Discours du Saint-Père

Messieurs Cardinaux,
Vénérés des Frères dans l'Episcopat et dans la Prêtrise,
Illustres Artistes,
Mesdames et Messieurs !

C’est avec une grande joie que je vous accueille en ce lieu solennel, riche d’art et de souvenirs. J’adresse à tous et à chacun un cordial salut et je vous remercie d’avoir accepté mon invitation. Par cette rencontre, je désire exprimer et renouveler l’amitié de l’Eglise et du monde de l’art, une amitié consolidée dans le temps, puisque le Christianisme, dès ses débuts, a bien compris la valeur des arts et en a utilisé avec sagesse les langages multiformes pour communiquer son immuable message de salut. Cette amitié doit être sans cesse affirmée et soutenue, pour être authentique et féconde, adaptée à son époque, et tenir compte des situations et des changements sociaux et culturels. Voilà le motif de notre rencontre. Je remercie de tout cœur Mgr Gianfranco Ravasi, Président du Conseil Pontifical pour la Culture et de la Commission Pontificale pour les Biens Culturels de l’Eglise, de l’avoir conçue et préparée, avec ses collaborateurs, et pour ce qu’il vient de me dire. Je salue Messieurs les Cardinaux, les Evêques, les Prêtres et les éminentes Personnalités présentes. Je remercie aussi la Chapelle Musicale Pontificale “Sixtine” qui accompagne ce moment significatif. Vous êtes les protagonistes de cette rencontre, chers et illustres Artistes, vous qui appartenez à divers pays, cultures et religions, qui êtes peut-être éloignés des expériences religieuses, mais qui désirez garder vivante une communication avec l’Eglise catholique et ne pas réduire l’horizon de la vie à la simple matérialité, à une vision réductrice et banalisante. Vous représentez le monde varié des arts et, justement pour cette raison, je voudrais, à travers vous, faire parvenir à tous les artistes mon appel à l’amitié, au dialogue, à la collaboration.

Des circonstances significatives enrichissent ce moment. Souvenons-nous de la Lettre aux Artistes publiée, il y a dix ans, par mon vénéré prédécesseur, le Serviteur de Dieu Jean-Paul II. Pour la première fois, à la veille du Grand Jubilé de l’An 2000, ce Pontife, artiste lui aussi, a écrit directement aux artistes avec la solennité d’un document pontifical et le ton amical d’une conversation entre "ceux qui – comme le dit ce texte –, cherchent avec passion de nouvelles «épiphanies» de la beauté". Le même Pape, avait proclamé patron des artistes, il y a 25 ans, le bienheureux Fra Angelico, le citant comme modèle de parfaite harmonie entre la foi et l’art. Ma pensée va aussi au 7 mai 1964, il y a 45 ans, quand ici même avait lieu un évènement historique fortement voulu par le Pape Paul VI pour réaffirmer l’amitié entre l’Eglise et les arts. Ses paroles en cette circonstance résonnent encore aujourd’hui sous la voûte de cette Chapelle Sixtine ; elles touchent le cœur et l’esprit. "Nous avons besoin de vous – a dit le pape -. Notre ministère a besoin de votre collaboration. Parce que, comme vous le savez, Notre ministère est de prêcher et de rendre accessible et compréhensible, et même émouvant, le monde de l’esprit, de l’invisible, de l’ineffable, de Dieu. Et dans ce domaine… vous êtes des maîtres. C’est votre métier, votre mission ; et votre art est de prendre au ciel de l’esprit ses trésors et de les habiller de mots, de couleurs, de formes, d’accessibilité" (Insegnamenti II, [1964], 313). L’estime de Paul VI pour les artistes était si grande qu’elle le poussait à employer des expressions vraiment hardies : "Et si votre aide nous faisait défaut – continuait-il –, notre ministère deviendrait balbutiant et incertain et il aurait besoin de faire un effort, disons, de devenir lui-même artistique, ou plutôt prophétique. Pour parvenir à la force d’expression lyrique de la beauté intuitive, il aurait besoin de faire coïncider le sacerdoce et l’art" (Ibid., 314). En cette circonstance, Paul VI a pris l’engagement de "rétablir l’amitié entre l’Eglise et les artistes" et il leur a demandé de s’approprier cet engagement et de le partager, en analysant avec sérieux et objectivité ce qui avait porté atteinte à ce rapport et en prenant avec courage et passion la responsabilité d’un parcours renouvelé et approfondi de connaissance et de dialogue, en vue d’une authentique "renaissance" de l’art, dans le contexte d’un nouvel humanisme.

Cette rencontre historique, comme je le disais, a eu lieu ici, dans ce sanctuaire de foi et de créativité humaine. Ce n’est donc pas par hasard que nous nous retrouvons justement en ce lieu, précieux par son architecture et ses dimensions symboliques, mais plus encore par les fresques qui le rendent unique, depuis les chefs d’œuvre du Pérugin et de Botticelli, Ghirlandaio et Cosimo Rosselli, Luca Signorelli et autres, jusqu’aux Histoires de la Genèse et au Jugement Dernier, œuvres sublimes de Michel-Ange Buonarroti, qui a laissé ici l’une des créations les plus extraordinaires de toute l’histoire de l’art. Souvent aussi le langage universel de la musique a résonné ici, grâce au génie de grands musiciens, qui ont mis leur art au service de la liturgie, aidant l’âme à s’élever vers Dieu. La Chapelle Sixtine est aussi un écrin unique de souvenirs, puisqu’elle constitue le décor, solennel et austère, d’évènements marquants de l’histoire de l’Eglise et de l’humanité. C’est ici, comme vous le savez, que le Collège des Cardinaux élit le Pape ; c’est ici que j’ai vécu, en tremblant et avec une confiance absolue en le Seigneur, l’inoubliable moment de mon élection comme Successeur de l’apôtre Pierre.

Chers amis, laissons ces fresques nous parler aujourd’hui et nous attirer vers le but ultime de l’histoire humaine. Le Jugement Dernier, qui se trouve derrière moi, rappelle que l’histoire de l’humanité est mouvement et ascension, incessante tension vers la plénitude, vers le bonheur ultime, vers un horizon qui dépasse toujours le présent qu’il traverse. Mais, par son côté dramatique, cette fresque met aussi sous nos yeux le danger de la chute définitive de l’homme, menace qui pèse sur l’humanité quand elle se laisse séduire par les forces du mal. La fresque lance donc un grand cri prophétique contre le mal, contre toute forme d’injustice. Mais pour les croyants le Christ ressuscité est la Voie, la Vérité et la Vie. Pour ceux qui le suivent fidèlement, il est la Porte qui introduit à ce "face à face", à cette vision de Dieu dont naît, désormais sans limites, le bonheur plein et définitif. Michel-Ange offre ainsi à nos yeux l’Alpha et l’Oméga, le Début et la Fin de l’histoire, et il nous invite à parcourir avec joie, courage et espérance le chemin de la vie. La beauté dramatique de la peinture de Michel-Ange, avec ses couleurs et ses formes, se fait donc annonce d’espérance, puissante invitation à lever les yeux vers l’horizon ultime. Le lien profond entre beauté et espérance constituait aussi le cœur du Message riche de sens que Paul VI a adressé aux artistes lors de la clôture du concile œcuménique Vatican II, le 8 décembre 1965: "A vous tous – proclama-t-il solennellement – l’Eglise du Concile dit par notre voix : si vous êtes les amis de l’art véritable, vous êtes nos amis !" (Enchiridion Vaticanum, 1, p. 305). Et il ajouta : "Ce monde dans lequel nous vivons a besoin de beauté pour ne pas s’effondrer dans le désespoir. La beauté, comme la vérité, est ce qui met la joie au cœur des hommes, c’est ce fruit précieux qui résiste à l’usure du temps, qui unit les générations et les fait communier dans l’admiration. Et cela grâce à vos mains… Rappelez-vous que vous êtes les gardiens de la beauté du monde" (Ibid.).

La période actuelle est hélas marquée par des phénomènes négatifs au niveau social et économique, mais aussi par une baisse de l’espérance, une certaine défiance dans les relations humaines, ce qui accroît les signes de résignation, d’agressivité, de désespoir. De plus le monde dans lequel nous vivons risque de changer de visage à cause de l’action parfois déraisonnable de l’homme. Celui-ci, au lieu d’en cultiver la beauté, exploite avec inconscience les ressources de la planète au profit d’un petit nombre et en détériore souvent les merveilles naturelles. En dehors de la beauté, qu’est-ce qui peut redonner de l’enthousiasme et de la confiance, encourager l’esprit humain à retrouver le chemin, à lever les yeux vers l’horizon, à rêver une vie digne de sa vocation ? Chers artistes, vous savez bien que l’expérience du beau, du beau authentique, ni éphémère ni superficiel, n’est pas quelque chose d’accessoire ou de secondaire dans la recherche du sens et du bonheur, parce que cette expérience n’éloigne pas de la réalité, mais, au contraire, amène à une confrontation serrée avec le vécu quotidien, pour le libérer de l’obscurité et le transfigurer, pour le rendre lumineux, beau.

En effet une fonction essentielle de la vraie beauté, déjà indiquée par Platon, est de donner à l’homme une "secousse" salutaire qui le fait sortir de lui-même, l’arrache à la résignation, à l’arrangement du quotidien, le fait souffrir aussi, comme un dard qui le blesse, mais qui le "réveille" justement ainsi, en lui ouvrant à nouveau les yeux du cœur et de l’esprit, en lui donnant des ailes, en le poussant vers le haut. L’expression de Dostoïevski que je vais citer est certes hardie et paradoxale, mais elle fait réfléchir : "L’humanité peut vivre - dit-il - sans la science, sans pain ; il n’y a que sans la science qu’elle ne pourrait plus vivre, car il n’y aurait plus rien à faire au monde. Tout le secret est là, toute l’histoire est là". Le peintre Georges Braque lui fait écho : "L’art est fait pour troubler, la science rassure". La beauté frappe, mais c’est justement ainsi qu’elle rappelle l’homme à son destin ultime, le remet en marche, le remplit d’une nouvelle espérance, lui donne le courage de vivre complètement le don unique de la vie. Evidemment, la recherche de la beauté dont je parle ne consiste en aucun cas en une fuite dans l’irrationnel ou dans le simple esthétisme.

Trop souvent, toutefois, la beauté qui est vantée est illusoire et trompeuse, superficielle et éblouissante jusqu’à l’étourdissement. Au lieu de faire sortir les hommes d’eux-mêmes et de les ouvrir à des horizons de vraie liberté en les attirant vers le haut, elle les emprisonne en eux-mêmes et les rend encore plus esclaves, privés d’espérance et de joie. Il s’agit d’une beauté séduisante mais hypocrite, qui réveille la soif, la volonté de pouvoir, de possession, de domination de l’autre ; elle se transforme bientôt en son contraire et prend les visages de l’obscénité, de la transgression ou de la provocation pour elle-même. Au contraire, la vraie beauté ouvre le cœur humain à la nostalgie, au désir profond de connaître, d’aimer, d’aller vers l’Autre, vers l’Au-delà de soi. Si nous acceptons que la beauté nous touche intimement, nous blesse, nous ouvre les yeux, alors nous redécouvrons la joie de la vision, de l’aptitude à percevoir le sens profond de notre existence, le Mystère dont nous faisons partie et dont nous pouvons tirer la plénitude, le bonheur, la passion de l’engagement quotidien. Jean-Paul II, dans sa Lettre aux Artistes, cite, à ce sujet, un vers du poète polonais Cyprian Norwid : "La beauté donne de l’enthousiasme au travail, / le travail sert à ressusciter" (n. 3). Et plus loin il ajoute : "En tant que recherche du beau, fruit d’une imagination qui va au-delà du quotidien, l’art est, par nature, une sorte d’appel au Mystère. Même quand il scrute les profondeurs les plus obscures de l’âme ou les aspects les plus bouleversants du mal, l’artiste se fait en quelque sorte la voix de l’universelle attente de rédemption" (n. 10). Et dans la conclusion il affirme : "La beauté est la clé du mystère et le rappel au transcendant" (n. 16).

Ces dernières expressions nous poussent à faire un pas de plus dans notre réflexion. La beauté - depuis celle qui se manifeste dans le cosmos et la nature jusqu’à celle qui s’exprime à travers les créations artistiques – peut devenir une voie vers le Transcendant, vers le Mystère ultime, vers Dieu, justement parce qu’elle ouvre et élargit l’horizon de la conscience humaine, qu’elle la renvoie au-delà d’elle-même, qu’elle la fait se pencher sur l’abîme de l’Infini. Confronté aux grandes questions de l’existence, aux sujets fondamentaux dont découle le sens de la vie, l’art sous toutes ses formes peut prendre une valeur religieuse et devenir un parcours de profonde réflexion intérieure et de spiritualité. Cette affinité, cette harmonie entre parcours de foi et itinéraire artistique est attestée par un nombre incalculable d’œuvres d’art fondées sur les personnages, les histoires, les symboles de cet immense recueil de "figures" – au sens large – qu’est la Bible, la Sainte Ecriture. Les grands récits bibliques, les thèmes, les images, les paraboles ont inspiré d’innombrables chefs d’œuvre dans tous les domaines de l’art, de même qu’ils ont parlé au cœur de toutes les générations de croyants à travers les œuvres de l’artisanat et de l’art local, qui ne sont pas moins éloquentes et émouvantes.

On parle, à ce sujet, d’une “via pulchritudinis”, une voie de la beauté, qui est un parcours artistique et esthétique mais aussi un itinéraire de foi et de recherche théologique. Le théologien Hans Urs von Balthasar commence son grand ouvrage intitulé "Gloire. Une esthétique théologique" par ces propos suggestifs : "Notre mot initial s’appelle beauté. La beauté est le mot ultime que l’intellect pensant peut oser prononcer, parce qu’il ne fait que couronner, comme une auréole d’insaisissable splendeur, le double astre du vrai et du bien et leur indissoluble rapport". Plus loin, il remarque : "C’est la beauté désintéressée, sans laquelle le vieux monde ne pouvait se comprendre, mais qui a pris congé, sur la pointe des pieds, du monde moderne des intérêts, pour l’abandonner à sa cupidité et à sa tristesse. C’est la beauté qui n’est même plus aimée et gardée par la religion". Et de conclure : "On peut être sûr que celui qui sourit dédaigneusement en entendant ce mot, parce qu’il y voit comme le bibelot exotique d’un passé bourgeois, n’est plus capable – en secret ou ouvertement – de prier ni même, bientôt, d’aimer". La voie de la beauté nous conduit donc à trouver le Tout dans le fragment, l’Infini dans le fini, Dieu dans l’histoire de l’humanité. Simone Weil écrivait à ce sujet : "Dans tout ce qui suscite en nous le sentiment pur et authentique du beau, il y a vraiment la présence de Dieu. Il y a presque une sorte d’incarnation de Dieu dans le monde, dont la beauté est le signe. Le beau est la preuve expérimentale que l’incarnation est possible. C’est pourquoi tout art de premier ordre est, par essence, religieux". Voici une affirmation encore plus éclairante d’Hermann Hesse : "L’art signifie : en toute chose montrer Dieu". Faisant écho à ce qu’avait dit le pape Paul VI, le Serviteur de Dieu Jean-Paul II a réaffirmé le désir de l’Eglise de renouveler son dialogue et sa collaboration avec les artistes : "Pour transmettre le message qui lui a été confié par le Christ, l’Eglise a besoin de l’art" (Lettre aux Artistes, n° 12) ; mais il demandait tout de suite après : "L’art a-t-il besoin de l’Eglise?", invitant ainsi les artistes à retrouver dans l’expérience religieuse, dans la révélation chrétienne et dans ce "grand ouvrage de référence" qu’est la Bible, une source d’inspiration renouvelée et motivée.

Chers Artistes, au moment de conclure, je voudrais vous adresser, comme mon Prédécesseur, un appel cordial, amical et passionné. Vous êtes les gardiens de la beauté ; vous avez, grâce à votre talent, la possibilité de parler au cœur de l’humanité, de toucher la sensibilité individuelle et collective, de susciter des rêves et des espoirs, d’élargir les horizons de la connaissance et de l’engagement humain. Alors soyez reconnaissants des dons que vous avez reçus et pleinement conscients que vous avez la grande responsabilité de communiquer la beauté, de faire communiquer dans la beauté et à travers la beauté ! Soyez vous aussi, à travers votre art, annonciateurs et témoins d’espérance pour l’humanité ! Et n’ayez pas peur de vous confronter avec la source première et ultime de la beauté, de dialoguer avec les croyants, avec ceux qui, comme vous, se sentent pèlerins, dans le monde et dans l’histoire, vers la Beauté infinie ! La foi n’enlève rien à votre génie, à votre art. Au contraire elle les exalte, les nourrit, les encourage à franchir le seuil et à contempler avec des yeux fascinés et émus le but ultime et définitif, le soleil sans crépuscule qui illumine et embellit le présent.

Saint Augustin a chanté la beauté, dont il était amoureux. Réfléchissant au destin ultime de l’homme et commentant presque "ante litteram" la scène du Jugement que vous avez aujourd’hui sous les yeux, il écrivait : "Nous jouirons donc, ô frères, d’un spectacle jamais vu par les yeux, jamais entendu par les oreilles, jamais imaginé par la fantaisie : un spectacle qui dépasse toutes les beautés terrestres, celle de l’or, de l’argent, des bois et des champs, de la mer et du ciel, du soleil et de la lune, des étoiles et des anges ; la raison en est la suivante : c’est la source de toute autre beauté" (In Ep. Jo. Tr. 4,5: PL 35, 2008). Je vous souhaite à tous, chers Artistes, d’avoir ce spectacle dans vos yeux, dans vos mains, dans votre cœur, pour qu’il vous donne de la joie et continue à inspirer vos belles œuvres. Tout en vous bénissant du fond du cœur, je vous salue, comme l’avait fait Paul VI, en vous disant : au revoir !

En français

Je suis heureux de saluer tous les artistes présents. Chers amis, je vous encourage à découvrir et à exprimer toujours mieux, à travers la beauté de vos œuvres, le mystère de Dieu et le mystère de l’homme. Que Dieu vous bénisse !

Synthèse du discours du Saint-Père Benoit XVI nous parle du sens de la beauté

Texte original du discours du Saint Père Italien - Anglais

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Français

Sources : www.vatican.va -  (© traduction E.S.M.)
© Copyright 2009 - Libreria Editrice Vaticana

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 22.11.2008 - T/Benoît XVI

 

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