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Audience de Benoît XVI: texte intégral

ROME, le 22 novembre 2006 - (E.S.M.) - L'Audience Générale de ce matin s'est déroulée à 10h30 Place Saint Pierre où le pape Benoît XVI a rencontré des groupes de pèlerins et de fidèles venus d'Italie et de chaque partie du monde. Dans le discours en langue italienne, le Pape s'est arrêté sur le thème: "Paul - la vie dans l'Église".

Le pape Benoît XVI

Audience de Benoît XVI: texte intégral

"Paul - la vie dans l'Église"

L'Audience Générale de ce matin s'est déroulée à 10h30 Place Saint Pierre où le pape Benoît XVI a rencontré des groupes de pèlerins et de fidèles venus d'Italie et de chaque partie du monde.

Dans le discours en langue italienne, le Pape s'est arrêté sur le thème: "Paul - la vie dans l'Église".

Après avoir repris Ses catéchèse en différentes langues, le Saint Père Benoît XVI a adressé des salutations particulières aux groupes de fidèles présents.

Au terme de l'Audience Générale le Saint Père a adressé un
appel pour la paix au Liban.

L'Audience Générale s'est conclue par la récitation du Pater Noster et la Bénédiction Apostolique donnée à l'ensemble des Évêques présents.

Texte intégral de la catéchèse du pape Benoît XVI

Chers frères et soeurs,

Aujourd'hui nous complétons nos rencontres avec l'apôtre Paul, en lui consacrant une dernière réflexion. Nous ne pouvons pas, en effet, le quitter, sans prendre en considération l'une des composantes décisives de son activité et un des thèmes les plus importants de sa pensée : la réalité de l'Église. Nous devons d'abord constater que son premier contact avec la personne de Jésus se produisit à travers le témoignage de la communauté chrétienne de Jérusalem. Ce fut un contact difficile. Dès qu'il a connu le nouveau groupe de chrétiens, il en devient immédiatement un persécuteur acharné. Il le reconnaît lui même par trois fois dans de nombreuses Lettres: Il écrit : "J'ai persécuté l'Église de Dieu" (1 Cor 15.9 ; Gal 1.13 ; Fil 3,6), presque à présenter son comportement comme le pire des crimes.

Toutefois, l'histoire démontre qu'on arrive à Jésus  normalement en passant par l'Église ! Dans un certain sens, ceci se confirma pour St Paul, qui rencontra l'Église avant de rencontrer Jésus. Ce contact, cependant, dans son cas, fut à effet contraire, ne provoqua pas l'adhésion, mais des violente répulsions, poursuit Benoît XVI. Pour Paul, l'adhésion à l'Église se réalisa grâce à une  intervention directe du Christ, lequel, en lui révélant sur le chemin de Damas, s'identifia à l'Église et lui fit comprendre que persécuter l'Église était persécuter le Seigneur. En effet, le Ressuscité dit à st Paul, le persécuteur de l'Église : "Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? (Act 9,4). En persécutant l'Église, tu as persécuté le Christ. St Paul, alors, se convertit, en même temps, au Christ et à l'Église. Et là on comprend pourquoi l'Église a été ensuite si présente dans les pensées, dans le coeur et dans les activités de st Paul. Elle le fut en premier lieu, puisqu'il fonda littéralement beaucoup d'églises dans les diverses villes dans lesquelles il se rendit en tant qu'évangélisateur. Lorsqu'il parle de sa "sollicitude pour toutes les Églises" (2 Cor 11,28), il pense aux différentes communautés chrétiennes crées en Galatie, en Ionie, en Macédoine et en Acaie. Quelques unes de ces Églises lui donnèrent même des inquiétudes et du chagrin, comme cela se produisit par exemple dans les Églises de la Galatie, qu'il vit "passer à un autre évangile" (Gal 1,6), chose à laquelle il s'opposa avec une vive détermination. Pourtant, il se sentait lié aux Communautés qu'il avait fondé pas de manière froide ni bureaucratique, mais de façon intense et passionnée. Ainsi, par exemple, il définit les Philippiens "mes frères bien-aimés et tant désirés, ma joie et ma couronne" (4.1). D'autres fois, il compare les diverses Communautés à une lettre de recommandation unique en son genre : Il écrit: "Notre lettre, c'est vous, une lettre gravée en nos coeurs, connue et lue par tous les hommes." (2 Cor 3,2). D'autres fois encore, il démontre vis à vis de ces Eglises, un véritable sentiment pas seulement de paternité mais aussi un sentiment maternel, comme lorsqu'il s'adresse à ses destinataires, les questionnant et leur disant "mes petits enfants, vous que j'enfante à nouveau dans la douleur jusqu'à ce que le Christ soit formé en vous" (Gal 4.19 ; cfr même l Cor 4.14-15 ; 1 Ts 2.7-8).

Dans ses Lettres, st Paul nous parle aussi de sa doctrine sur l'Église comme telle. Ainsi, sa définition de l'Église comme "corps de Christ" est bien connue, définition que nous ne trouvons pas chez d'autres auteurs chrétiens du 1er siècle (cfr 1 Cor 12.27 ; Ef 4.12 ; 5.30 ; Avec 1,24). La racine la plus profonde de cette surprenante désignation de l'Église, nous la trouvons dans le Sacrement du Corps du Christ. Saint Paul dit : "Puisqu'il y a un seul pain, nous, tout en étant nombreux, nous sommes un seul corps" (1 Cor 10,17). Dans la même Eucharistie, le Christ nous donne son Corps et il nous fait son Corps. En ce sens, saint Paul dit aux Galates : "Tous, vous êtes un dans le Christ" (Gal 3,28). Avec tout cela, st Paul nous fait comprendre qu'il existe non seulement une appartenance de l'Église au Christ, mais aussi une certaine forme d'égalisation et d'identification de l'Église avec le Christ lui-même. Et de là donc en découle la grandeur et la noblesse de l'Église, c'est-à-dire de nous tous qui en faisons partie : nous sommes les membres du Christ, comme si sa présence était dans le monde. Et d'ici découle naturellement, notre devoir de vivre réellement en conformité avec le Christ. D'ici dérivent même les exhortations de Paul à propos des divers charismes qui animent et structurent la communauté chrétienne, explique Benoît XVI. Ils sont tous unis à une source unique, qui est l'Esprit du Père et du Fils, en sachant bien que dans l'Église, il n'y a personne qui en soit dépourvu, puisque, comme l'écrit l'Apôtre, "A chacun la manifestation de l'Esprit est donnée en vue du bien commun." (1 Cor 12,7). Il est important, cependant, que tous les charismes coopèrent ensemble pour l'édification de la communauté et ne deviennent pas un motif de déchirement. À cette intention, Paul se demande de manière rhétorique : "Le Christ est-il divisé?" (1 Cor 1,13). Il sait bien et enseigne qu'il est nécessaire "de conserver l'unité de l'Esprit par ce lien qu'est la paix. Il n'y a qu'un Corps et qu'un Esprit, comme il n'y a qu'une espérance au terme de l'appel que vous avez reçu " (Eph  4.3-4).

Évidemment, souligner l'exigence de l'unité ne signifie pas soutenir qu'on doive uniformiser ou niveler la vie ecclésiale selon une unique façon de travailler. Ailleurs Paul enseigne "qu'il ne faut pas éteindre l'Esprit" (1 Ts 5,19), c'est-à-dire à faire généreusement place au dynamisme des manifestations charismatiques de l'Esprit, qui est source d'énergie et de vitalité toujours nouvelle. Mais s'il y a un critère auquel Paul tient beaucoup, c'est l'édification réciproque : "Que tout se passe de manière à édifier." (1 Cor 14,26). Tout doit concourir à construire le tissu ecclésial, non seulement sans stagnation, mais même aussi sans fuite et sans déchirure. Il y a aussi une Lettre Paulienne qui représente l'Église comme épouse du Christ (cfr Eph 5.21-33). Avec cela elle se reprend une métaphore ancienne, prophétique, qui faisait de peuple d'Israël l'épouse du Dieu de l'alliance (cfr Os 2,4.21 ; Is 54.5-8) : cela pour dire combien sont intimes les rapports entre le Christ et son Église, soit dans le sens où celle-ci est objet du plus tendre amour de la part de son Seigneur, que dans le sens où l'amour doit être réciproque et donc que nous aussi, en tant que membres de l'Église, devons faire preuve d'une fidélité passionnée à Son égard.

En définitive, donc, il y a un rapport de communion qui est en jeu: celui pour ainsi dire vertical entre Jésus Christ et nous tous, mais aussi celui horizontal entre tous ceux qui se distinguent dans le monde, puisqu'ils invoquent "le nom du Seigneur Jésus Christ" (1 Cor 1,2). Voilà notre définition : nous faisons partie de ceux qui invoquent le nom du Seigneur Jésus Christ. L'on comprend donc bien combien il est souhaitable que se réalise ce que Paul souhaite en écrivant aux Corinthiens : "Si par contre tous prophétisent et qu'il entre un incroyant ou un non-initié, le voilà repris par tous, jugé par tous;  les secrets de son coeur seraient dévoilés, et ainsi, en s'agenouillant, pour adorer Dieu, en proclamant : Dieu est réellement parmi vous. "(1 Cor 14.24-25). C'est ainsi que devraient se passer nos rencontres liturgiques. Faire en sorte que quelqu'un qui n'est pas chrétien à la sortie de notre assemblée puisse sortir en disant : "Vraiment Dieu est avec vous et Dieu est avec moi". Nous prions le Seigneur d'être ainsi, en communion avec le Christ et en communion entre nous, conclut Benoît XVI.


Sources: Vatican- traduction réalisée par E.S.M.

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 22.11.2006 - BENOÎT XVI

 

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