Benoît XVI vénère les reliques de Saint Janvier

A 16 h dimanche après-midi, le Saint Père Benoît XVI a quitté le Séminaire archiépiscopal et s'est rendu en voiture panoramique à la cathédrale, où il a été accueilli par les Membres du Chapitre, du Conseil Presbytéral et les députés de Saint Janvier.

Le Pape a rejoint la Chapelle de Saint Janvier pour adorer le Très saint Sacrement et vénérer les Reliques du Saint.

Dans la chapelle de Saint Janvier, le pape Benoît XVI a longuement embrassé le flacon où est conservé le sang figé du patron de Naples et a posé sa signature sur le registre.

Le miracle de la liquéfaction du sang ne s'est pas produite, mais sa signature est inscrite et résonne comme une certification. Le chœur de l'ensemble vocal de Naples a salué le Saint Père dans la cathédrale et Benoît XVI a apprécié : « Naples possède encore un grand capital de musique » a complimenté le pape tout en traversant la cathédrale. Puis ce sont les « gardiens » de la Chapelle du Trésor qui ont accueilli Benoît XVI - 12 députés nommés par le président de la République qui, depuis 1601 protègent les reliques et gardent l'inestimable trésor offert à la ville. Le saint Père est ensuite resté sept minutes agenouillé sur le prie-Dieu, dans la Chapelle Saint Janvier. Minutes intenses pour adorer les reliques du martyr originaire de Benevento et décapité en 305 par une hache sous les persécutions de l'empereur Dioclétien.

L'ampoule avec le sang a d'abord été offerte en vénération au pape par Mgr. Vincenzo De Gregorio, abbé du Trésor de Saint Janvier et maître de Chapelle, puis les os de Saint Janvier, qui portent les traces - des études l'ont démontré - du dernier repas du héros de l'église napolitaine, du raisin. Le miracle de la liquéfaction ne s'est pas produit. Le sang est resté figé, solide. Mais il n'y a pas à s'en étonner. Le miracle qui se produit depuis des siècles, fascine les fidèles napolitains de façon ponctuelle, ou presque, trois fois par an, ne s'est jamais produit devant un pape. Ni devant Jean Paul II, lorsqu'il franchit l'entrée de la Chapelle en 1979, ni lorsqu'il y retourna en 1990. Fait entièrement exceptionnel, le sang s'est liquéfié comme neige au soleil, le 17 juin dernier. Chrysostomos II, archevêque de Chypre a également adoré la relique. Benoît XVI a embrassé l'ampoule contenant le sang. Il a écouté, très intéressé les récits du cardinal Crescenzio Sepe, qui lui a parlé des enquêtes menées en 1989 par les professeurs Felice D'Onofrio et Pier Luigi Baima Bollone, recherches qui ont certifié scientifiquement l'authenticité du sang. Et il a presque sourit, amusé, lorsqu'il apprit que, selon les examens d'ADN le dernier repas du martyr de Beneventino a été du raisin, fait qui confirmerait même la mort settembrina du saint.

Le pape Benoît XVI a finalement signé le registre rouge - où sont annotées toutes les fois où l'ampoule avec le sang est exposée publiquement et où une signature du cardinal Ratzinger avait déjà été enregistrée en octobre 1990. Cette fois en haut à gauche la signature qui paraît est celle d'un pape, Benoît XVI. Dans une ville marquée du sang versé sur ses routes à cause de la violence, de la criminalité organisée, de la dégradation civile et sociale, Benoît XVI est venu rendre hommage à l'autre sang de Naples, celui des martyrs qui marquent l'histoire millénaire de l'église napolitaine.

« La véritable espérance - a dit le Pape dans l'homélie - naît seulement du sang du Christ et du sang versé pour Lui. Il y a le sang qui est signe de mort ; mais il y a le sang qui exprime l'amour et la vie : le sang de Jésus et des Martyrs ».

La visite du pape Benoît à Naples ► Tous les articles

A lire ! la biographie de Saint Janvier ► Janvier de Bénévent - Wikipédia

Sources: www.vatican.va - E.S.M.

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 22.10.2007 - BENOÎT XVI

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