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Exécution malgré l'intervention de Benoît XVI des 3 indonésiens

ROME, le 22 septembre 2006 - (E.S.M.) - Les trois hommes ont été exécutés malgré les nombreux appels à la clémence en leur faveur notamment par le pape Benoît XVI au mois d'août dernier et de sérieuses interrogations sur leur culpabilité.

Fabianus Tibo, Dominggus da Silva  et Marianus Riwu

Exécution malgré l'intervention de Benoît XVI des 3 indonésiens

Le Vatican a exprimé vendredi sa "tristesse profonde" par la voix du cardinal Paul Poupard, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, à la nouvelle de l'exécution de trois catholiques indonésiens accusés d'avoir incité à la violence envers des musulmans.

Les trois hommes ont été exécutés malgré les nombreux appels à la clémence en leur faveur notamment par le pape Benoît XVI et de sérieuses interrogations sur leur culpabilité.

“Nous sommes très tristes. L’espoir de sauver les trois catholiques de l’exécution est réduit à une peau de chagrin. Il semble que les extrémistes l’ont emporté », dit le P. Jésuiste Ignace Ismartono, Coordinateur des affaires humanitaires et interreligieuses de la Conférence Episcopale Indonésienne, commentant l’imminente exécution, à l’aube du 22 septembre, le soir du 21 pour l’heure italienne, de Fabianus Tibo, Domingus Da Dilva, Marinus Riwu, trois catholiques indonésiens condamnés à mort à la suite des affrontements interreligieux de Poso, sur l’île de Sulawesi.

La petite minorité chrétienne indonésienne a exprimé vendredi sa colère dans l'Est de l'archipel après l'exécution de trois catholiques, également condamnée dans le monde occidental.

Dans la localité majoritairement chrétienne d'Atambua, située dans la partie occidentale de l'île de Timor, des protestataires s'en sont pris aux bureaux du procureur, brisant des vitres à coups de pierres, tandis que les exécutions survenues la veille ont fait craindre le retour aux violences entre catholiques et musulmans qui avaient fait un millier de morts en 2000-2001.

"Une manifestation d'environ mille personnes s'est déroulée. Elles ont endommagé les locaux du procureur général et elles ont pénétré dans la prison" dont elles ont libéré les 200 détenus, a déclaré à Jakarta Adang Daradjatun, chef adjoint de la police nationale.

Le père Yustus, un prêtre du diocèse d'Atambua, a affirmé qu'il était parvenu, avec d'autres ecclésiastiques, à apaiser la foule en colère. "Nous avons pris la parole devant un millier de personnes dans un champ. Elles rentrent à présent chez elles", a-t-il dit.

A Palu, la capitale provinciale de Sulawesi Centre, également appelée Célèbes et théâtre des violences en 2000-2001, quelque 2.000 fidèles catholiques se sont rassemblés dans une église pour honorer la mémoire des exécutés. Rinaldy Damanik, le responsable de l'Eglise chrétienne de Sulawesi Centre a annoncé sa démission en signe de protestation.

Malgré un accord de paix, la tension n'est jamais complètement retombée dans cette région.

Fabianus Tibo (60 ans), Dominggus da Silva (42 ans) et Marianus Riwu (48 ans) , condamnés à la peine de mort pour incitation à la violence contre des musulmans en 2000-2001, ont été fusillés vendredi dans la province de Sulawesi Centre où 4.000 hommes des forces de sécurité ont été déployés de crainte de violences. Dans un communiqué diffusé quelques heures avant l’exécution, l’AED (Aide à l’Église en Détresse) précisait que l’évêque Mgr Suwatan, continuait « de prier pour un miracle ».

Interrogé en Indonésie le 20 septembre, Mgr Suwatan a expliqué, qu’il y avait de sérieux motifs pour faire appel contre leur condamnation, et qu’on ne pouvait pas les ignorer. Il a souligné que des témoins ont apporté de nouvelles preuves qui rétrospectivement fournissaient un alibi aux accusés et a fait remarquer qu’aux yeux de la loi cela suffisait à justifier la clémence dans certains cas.

Selon Mgr Suwatan, les autorités ont avancé la date de l’exécution principalement pour mettre un terme à cette affaire avant que commence le Ramadan. Pendant ce temps, dans toute l’Indonésie, les chaînes de prières et les protestations se sont succédé, réclamant l’ajournement de l’exécution.

Les trois hommes ont été exécutés malgré les nombreux appels à la clémence en leur faveur et de sérieuses interrogations sur leur culpabilité, exprimées notamment par l'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International.
Les trois paysans, quasiment analphabètes, avaient été présentés par l'accusation comme les cerveaux des représailles contre les musulmans.

L'Indonésie est la nation musulmane la plus peuplée au monde avec 220 millions d'habitants (90% de musulmans, 5% de chrétiens).
La présidence finlandaise de l'Union européenne a exprimé ses "regrets" et demandé à Jakarta de rétablir un moratoire sur la peine de mort.

A Bruxelles, la Commission européenne a déclaré qu'elle regrettait "profondément" l'exécution des trois hommes, qui "constitue un pas en arrière pour le pays et pour la région, sur le chemin de l'abolition totale de la peine de mort".

Le chef du gouvernement italien Romano Prodi a fait part de sa "ferme condamnation" des exécutions et a regretté que les autorités indonésiennes "n'aient pas entendu les nombreux appels venus du monde entier".

Le Vatican a réagi dès jeudi soir, peu après l'exécution, parlant d'une "nouvelle très triste et très douloureuse" et de "défaite pour l'humanité".  Le pape Benoît XVI avait quant à lui, demandé au président indonésien Yudhoyono, le 11 août dernier, de gracier les trois catholiques accusés d’être responsables de violences interconfessionnelles, six ans plus tôt, dans les Célèbes. En apprenant la nouvelle de l’exécution imminente de Fabianus Tibo, Dominggus da Silva et Marinus Riwu, condamnés à mort parce qu’accusés d’être responsables de violences survenues à Poso en Indonésie en 2000, le cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano, au nom du pape Benoît XVI, avait demandé un geste de clémence au président indonésien.

Dans le contexte de tension entre les musulmans et les chrétiens minoritaires en Indonésie, consécutifs aux paroles du pape sur l’islam prononcées à Ratisbonne, le 12 septembre dernier au cours de son voyage en Bavière, le Bureau de presse du Saint-Siège n’a communiqué aucune déclaration officielle venant de Benoît XVI ou de la Secrétairerie d’Etat, au sujet de l’exécution des trois prisonniers.
 

Sources: Vatican AF - La Croix

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 22.09.2006 - BENOÎT XVI

 

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