Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Jean-Paul II, puis Benoît XVI, ont appelé chacun à la sainteté…

 

Sydney, le 22 juillet 2008  - (E.S.M.) - "J’ai assisté à pratiquement toutes les J.M.J. A chaque J.M.J., Jean-Paul II, puis Benoît XVI, ont appelé chacun à la sainteté… L’Esprit est un Esprit de sainteté. Il vient dans le monde pour que le monde puisse enfin découvrir le Dieu trois fois saint et entrer dans son intimité". Catéchèse de Mgr Dubost, Évêque d'Evry – Corbeil-Essonnes pendant les JMJ.

Mgr Dubost, Évêque d'Evry – Corbeil-Essonnes

Jean-Paul II, puis Benoît XVI, ont appelé chacun à la sainteté…

Envoyés dans le monde :
l’Esprit Saint protagoniste de la mission


Aujourd’hui, j’aimerais vous faire entendre un appel du Christ, un appel qui vous est adressé personnellement :

« Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28. 19)

J’aimerais vous inviter à être missionnaires.
Mais j’aimerais être bien compris en disant cela.
Saint Luc donne une version du même épisode, version qui souligne quelques erreurs possibles :

« Réunis autour de lui, les Apôtres lui demandaient : « Seigneur, est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël ? »
Jésus leur répondit : « Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates que le Père a fixés dans sa liberté souveraine.
Mais vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit, qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre.
» Ac 1. 6- 8

Les disciples ont spontanément trois tentations :

- Ils pensent que la mission est une manière de conquérir un pouvoir politique et social : ils pensent que le Royaume doit être établi sur terre. Cette tentation revient périodiquement et, encore aujourd’hui, pousse certains à utiliser la force, l’économie, la politique, comme moyens pour la mission.

- Ils pensent que la mission est une expression de leur culture nationale et ils souhaitent explicitement la victoire d’Israël… sur les païens. Cette tentation est encore actuelle et peut nous habiter, nous, les occidentaux.

- Ils pensent que les résultats vont être immédiats, et, là encore, nous pouvons être pressés, trop pressés.

Jésus demande de lui faire totalement confiance, de devenir témoin de son enseignement, de sa mort et de sa Résurrection, à Jérusalem, certes, mais aussi jusqu’aux extrémités de la terre, c’est-à-dire vis-à-vis des Juifs, mais aussi des païens.
Et il disparaît à leurs yeux… les laissant dans le silence de Dieu à leur responsabilité.

Nous sommes les apôtres d’aujourd’hui. Et, cette fois, c’est à nous que l’ordre est adressé: « Allez et de toutes les nations faites des disciples » !

L’ordre du Christ est un ordre… mais c’est aussi une nécessité intérieure. Peut-on être amoureux sans que cet amour se voie ? Sans qu’on ait envie de parler ? D’en parler. Mais parler, montrer, peut être difficile.
« Allez et de toutes les nations faites des disciples » est une invitation au combat.

- Se dire ami du Christ est difficile tant que l’on ne fait pas tout pour le rencontrer, pour vivre de lui, pour regarder le monde avec ses yeux et vivre de son Esprit…

- Se dire ami du Christ est difficile dans une culture où la foi catholique semble marginale, liée à un passé, dépassée et rétrograde, prétentieuse, voire dangereuse, comme sont dangereux tous ceux qui prétendent avoir « la » vérité.

- Se dire ami du Christ est difficile dans une France marquée par les querelles à propos de la laïcité, querelles que nous ne souhaitons pas raviver parce que nous savons ce qu’elles ont coûté.

- Se dire ami du Christ est difficile dans un monde où l’on est sans arrêt bombardé d’idées nouvelles, devant lesquelles on ne sait pas bien quoi penser… et où tant de gens font tant de belles choses humanitaires qu’on ne voit pas forcément ce qu’apporte le Christ.

Je sais cela… et bien d’autres choses encore.
Mais je sais aussi que vous êtes baptisés, confirmés, choisis par le Christ pour vous entendre dire : « Allez dans le monde entier ».

Allez rencontrer ces peuples qui ont la religion de la télévision et de la radio ; ils allument chaque jour leurs postes pour bénéficier d’une présence et attendre une bonne nouvelle qui les concerne personnellement. Et chaque jour ils sont frustrés.

Allez rencontrer ces peuples qui ont l’ironie aux lèvres et qui détruisent tout ce qui construit parce qu’ils n’ont pas de sens à leur vie.

Allez rencontrer ces peuples tentés par une civilisation de mort qui ne fait plus confiance à rien, qui consomme, qui se suicide, qui se drogue, qui s’alcoolise parce qu’ils n’ont pas découvert qu’ils sont aimés. Oui, allez rencontrer ceux qui se demandent : pourquoi vivre ?
Allez rencontrer ces peuples qui crèvent de ne pas savoir aimer… et de ne pas se savoir aimés.

Allez, soyez témoins du Christ.
Inscrivez-vous dans la longue ligne de ces chrétiens qui se sont levés à chaque époque pour trouver les moyens de vivre dans l’actualité l’élan donné par l’Esprit Saint.

Il est vrai, on vous parlera Inquisition, guerres, préservatifs… Que sais-je ? Quelquefois, les questions posées seront sérieuses, souvent elles ne sont que des slogans.

Les chrétiens sont humains. Ils ont commis quelquefois des crimes. Moins qu’on ne le dit aujourd’hui.

Mais vous pouvez être fiers de l’Evangile, du sens de la personne qu’il a permis de développer ; vous pouvez être fiers de la désacralisation de tous les faux dieux, que ce soient l’Etat, l’argent, la consommation ou les théories totalitaires. Vous pouvez être fiers de l’espérance que tant de chrétiens ont instillée dans les temps difficiles…
« Allez donc, de toutes les nations, faites des disciples. »

Cet ordre du Christ, c’est mon devoir de vous le transmettre.
Mais l’Esprit du Christ est en vous.
Et c’est l’Esprit qui vous pousse à m’écouter.
Et c’est l’Esprit qui vous pousse à sortir de vous-mêmes pour aller à la rencontre de l’autre.
D’abord dans l’Eglise.
Le mystère de l’Eglise nous entoure de toute part car c’est en elle, par elle, que nous sommes pris par l’Esprit Saint.

 Jean-Paul II, Redemptoris Missio, 26

Vous ne pouvez pas être témoins de Dieu tout seuls ! Et dans ce monde où nous sommes si différents, comment témoigner de l’action de l’Esprit Saint mieux qu’en vivant en Eglise et en rayonnant en Eglise ?

Les modes de vie, les voyages, les stages, peuvent rendre difficile de vivre concrètement cet attachement à une Eglise particulière. Pour autant, un chrétien seul est un chrétien mort : si l’Esprit est amour, il pousse à imaginer et à vivre avec ceux qui ont découvert le Christ. Et d’abord sans doute à prier ensemble et à échanger. Comment humainement apprendre à parler aux autres, si on n’a pas appris à parler entre soi ?

Alors, sans cesse, il nous faut trouver l’Eglise, chercher les chrétiens, faire corps avec eux, recevoir le corps du Christ. Devenir Christ pour savoir rencontrer.

Parler, dialoguer, est essentiel. Paul VI l’a rappelé tout au long de son ministère… et ses paroles m’ont toujours semblé d’actualité.

Permettez-moi d’insister… le dialogue, ce ne sont pas seulement des mots échangés. C’est bien plus que cela. Lorsque Jésus marche sur les routes de Galilée, il cherche à rencontrer les personnes et à découvrir leur désir profond, leur recherche et lorsque, - malgré quelquefois les apparences, comme pour celui qu’on appelle le Bon Larron -, ce désir, cette recherche, sont orientés vers la vie, Jésus fait le lien avec son Père…

C’est exactement ce à quoi pousse l’Esprit Saint. L’Esprit est relation et son élan en nous pousse à établir des relations entre ceux que nous rencontrons et Dieu… et ensuite, comme Jésus le faisait, l’Esprit nous pousse à nous effacer.
Etablir la relation entre Dieu et les hommes, c’est être capable de vivre en soi-même les questions, les difficultés, voire le péché de l’autre Le Christ s’est fait péché pour nous » 2 Cor 5. 21) pour les porter devant Dieu, tout en portant aussi le désir et la souffrance de Dieu de ne pas rencontrer celui qu’il aime.
Porter le désir de Dieu et porter la recherche de l’homme dans le même temps appellent certainement à une changement perpétuel en chacun d’entre nous : il nous faut comprendre l’homme et la femme dans la culture contemporaine, entendre leurs problèmes et leurs questions malgré tous les masques qu’ils aiment porter.
Et, tout en portant cette épaisseur humaine, répondre à l’appel de Dieu.
Car avant d’entendre le « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples »…, il nous faut entendre le « Viens, suis-moi ».
Ils ne savaient pas, les apôtres, lorsqu’ils ont entendu la première fois le « Viens, suis-moi », où cela les mènerait.
Et je ne sais pas non plus où cela peut vous mener.
Les apôtres ont commencé dans la joie. Matthieu a fait la fête avec ses amis et sans doute y avait-il de la musique et de l’ambiance et de la danse comme à Cana.
Et c’est bon de danser.
Les apôtres ont continué dans la peur et la trahison.
Ils ont cru pouvoir se réchauffer aux braseros qui brûlent dans toutes les nuits froides où l’actualité seule est chaude.
Les apôtres ont continué dans la solitude.
De loin, ils ont vu le Christ traité de fou, traité de fauteur de trouble, ils l’ont vu nu, assassiné, honteux.
Ils ne savaient pas alors que l’histoire allait continuer. Et eux qui avaient la trouille et la honte, ils ne savaient pas que cette image de la croix leur donnerait une force extraordinaire au point de mépriser leur propre mort. Ils ne savaient pas que l’Esprit de Dieu leur ferait voir le Christ ressuscité et croire à la vie.

A votre tour, vous avez entendu le Christ vous dire : « Suis-moi ». Comme Pierre, vous êtes peut-être venu ici à cause de votre frère ou, comme Barthélémy, à cause d’un ami.
Et vous ne savez pas où l’Esprit Saint veut vous emmener.
Un jour, vous avez été baptisés. A Evry, je plonge trois fois la tête des baptisés dans l’eau en signe de mort. Cela n’était probablement pas aussi visible lors de votre propre baptême que cela l’est dans la cathédrale d’Evry, mais, par le baptême, l’Esprit vous a donné de suivre le Christ dans sa mort pour renaître dans sa vie.
Et sa vie est amour. Total don de soi.
Et son Esprit vous demande tout. Il ne vous demande pas un peu le dimanche matin. Il demande tout.
Il vous appelle.
Quelle que soit votre vocation, marié, célibataire, religieux, religieuse, prêtre, il vous demande tout. Il est don total.

 Benoît XVI, Deus Caritas Est, numéro 17

J’ai assisté à pratiquement toutes les J.M.J.
A chaque J.M.J., Jean-Paul II, puis Benoît XVI, ont appelé chacun à la sainteté…
L’Esprit est un Esprit de sainteté.
Il vient dans le monde pour que le monde puisse enfin découvrir le Dieu trois fois saint et entrer dans son intimité.
Son moyen d’action aujourd’hui, c’est vous.
Son moyen de changer le monde aujourd’hui, c’est vous.
Pour le bonheur du monde,
Pour votre bonheur,
Je vous en supplie, laissez l’Esprit vous transformer,
Devenez des saints.

+ Michel Dubost
Évêque d'Evry – Corbeil-Essonnes
le 22/05/2008

 

Le voyage du pape à Sydney ► Cliquez ici

Tous les articles parus avant l'envoi des JMJ de Sydney 2008 Cliquer ici
 

Sources : catholique-evry.cef.fr

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 22.07.2008 - JMJ

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante