Une année sacerdotale décrétée par Benoît XVI
: en France, la crise n'a jamais été aussi grave |
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Le 22 juin 2009 -
(E.S.M.)
- Le jour du Sacré-Cœur s’est ouvert une Année sacerdotale. Dans
un contexte désastreux de sécularisation qui
met en péril la visibilité de l’Église et par voie de conséquence la
continuité de sa mission, le Pape Benoît XVI voudrait tourner les yeux de
tous les chrétiens vers la personne du prêtre, en premier lieu
pour une meilleure compréhension de sa mystérieuse vocation,
liée à celle du Souverain Prêtre.
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Une année sacerdotale décrétée par Benoît XVI
: en France, la crise n'a jamais été aussi grave
Le 22 juin 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Le jour du Sacré-Cœur s’est ouvert une Année sacerdotale proclamée par le
Saint-Père, à l’occasion du 150e anniversaire de la mort du Curé d’Ars pour
qui le « sacerdoce c’est l’amour du Cœur de Jésus ».
Dans un contexte désastreux de sécularisation qui, notamment en notre pays,
met en péril la visibilité de l’Église et par voie de conséquence la
continuité de sa mission, le Pape Benoît XVI voudrait tourner les yeux de tous les
chrétiens vers la personne du prêtre, en premier lieu pour une meilleure
compréhension de sa mystérieuse vocation, liée à celle du Souverain Prêtre.
C’est un appel lancé à la miséricorde de Dieu pour son Église et à la
générosité de ses enfants. Tous doivent vouloir un renouveau du sacerdoce
catholique. Et d’abord les prêtres eux-mêmes, et les premiers d’entre eux,
les évêques.
Un contexte d’effondrement du sacerdoce en France
Car il faut considérer très objectivement, dans notre pays, une situation
toujours plus angoissante, d’une telle gravité qu’elle met en péril une part
de l’existence des structures ecclésiastiques, concrètement de l’existence
d’un certain nombre de diocèses. Après les années noires qui ont suivi le
Concile (on était passé de 825 ordinations diocésaines en
France en 1956, à 99 en 1977), est intervenue la stabilisation
des années Jean-Paul II : les ordinations annuelles de prêtres diocésains se
sont maintenues au niveau d’une grosse centaine (128
ordinations en 1996; 142 en 2000; 105 en 2003).
Mais à partir de 2004, la courbe a recommencé à s’affaisser
(90 ordinations diocésaines pour la France) :
- 98 en 2005 ;
- 94 en 2006 ;
- 101 en 2007 ;
- 98 en 2008.
Or, il ne reste plus que 15.000 prêtres environ, dont la moyenne d’âge
tourne autour de 75 ans dans bien des diocèses, le déficit global entre
ordinations et décès (ou départs) étant chaque
année d’environ 800 prêtres.
Qu’en est-il de la fécondité de la forme
extraordinaire ?
Pour l’année 2009, selon les chiffres actuellement connus, il y aura 90
ordinations sacerdotales dans les diocèses de France (dont
20 à Toulon). Dans ce chiffre sont comprises les ordinations des
prêtres de la Communauté de l’Emmanuel. Il faudrait cependant en retrancher
la dizaine de prêtres ordonnés pour des diocèses étrangers, d’Asie et
d’Amérique du Sud, par exemple. Mais inversement, il faudrait rajouter les
prêtres qui, bien qu’issus d’instituts religieux, seront de facto employés
comme prêtres diocésains (5 ordinations pour la Communauté
Saint-Martin ; quelques uns des 13 prêtres ordonnés pour la Communauté de
Saint-Jean), soit au total une dizaine de prêtres de ce type
envoyés dans les diocèses. On peut donc retenir ce chiffre de 90 ordinations
« diocésaines ».
Mais qu’en est-il des ordinations de prêtres pour la forme extraordinaire du
rite romain assimilables à des prêtres séculiers ? Elles se sont maintenues
d’année en année autour de 10 prêtres français. Mais elles ont tendance à
croître : en 2009, 15 prêtres français seront ordonnés pour la forme
extraordinaire du rite romain (1 de l’ICRSP ; 4 de la FSSP
; 6 de la FSSPX ; 2 de l’IBP ; 2 dans le diocèse de Toulon) –
étant exclues de ce chiffre les ordinations des communautés proprement
religieuses (bénédictins de diverses obédiences, capucins,
Institut St-Vincent-Ferrier, dominicains). Autrement dit, les
ordinations pour la forme extraordinaire représentent cette année plus de
14% des ordinations de prêtres séculiers en France (avec pratiquement 20%
des séminaristes).
Bien entendu, il faut surtout considérer le chiffre global, très angoissant
: 105 nouveaux prêtres seulement seront donnés à l’Église de France cette
année. Mais on doit se réjouir – modestement – de la croissance des prêtres
pour la « forme extraordinaire » qui semble devoir se poursuivre. Cette
croissance, comme celle des ordinations dans la Communauté Saint-Martin, et
comme la stabilité de celles de la Communauté Saint-Jean, devrait entrer
dans la réflexion et inspirer la politique pastorale de tous les évêques de
France. C’est d’ailleurs le cas pour quelques uns.
Le diocèse de Paris rattrapé par la crise
Cette réflexion et cette politique pastorale seront-elles mises en œuvre à
Paris ?
La capitale, sous l’épiscopat du cardinal Lustiger, était restée un diocèse
protégé, avec des vocations relativement nombreuses et un âge moyen des
prêtres nettement plus bas que dans les autres diocèses de France. Mais la
crise, depuis une décennie, rattrape cruellement Paris. En dehors de leurs
inquiétudes financières et de la recherche d’économies à réaliser, les
services diocésains s’alarment de plus en plus à propos de la baisse des
vocations : il n’y a plus à ce jour que 52 séminaristes pour le diocèse de
Paris, dont 6 membres de la Communauté de l'Emmanuel – étant précisé que la
première année, dite de propédeutique, à la Maison Saint Augustin, n’est pas
incluse. (Quant au séminaire régional
d’Issy-les-Moulineaux, il est plus touché encore et ne compte plus que 44
séminaristes).
De sorte qu’il y aura, pour le diocèse de Paris :
10 ordinations en 2009 (dont 2 pour la Communauté de
l’Emmanuel) ;
7 ordinations en 2010 ;
4 ordinations en 2011.
Inévitablement, le nombre des prêtres affectés à chaque paroisse devra être
progressivement réduit. Et il sera nécessaire de faire plus encore appel à
l’aide au moins ponctuelle de prêtres étrangers, comme les prêtres étudiants
dans les facultés ecclésiastiques parisiennes venus d’autres continents.
Sources :Paix Liturgique
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 22.06.09 -
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