Le président Sarkosy écrit au pape
Benoît XVI |
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ROME, le 22 juin 2007 -
(E.S.M.)
- Le président Nicolas
Sarkozy a adressé une longue lettre au pape
Benoît XVI en réponse aux félicitations que lui avait envoyé le
pape conformément aux usages diplomatiques
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Le pape Benoît XVI -
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Le président Sarkosy écrit au pape Benoît XVI
Le président
Nicolas Sarkozy a adressé une "longue lettre au contenu substantiel" au pape
Benoît XVI en réponse à celle de félicitations que lui avait envoyé le pape
conformément aux usages diplomatiques.
Le Président français parle notament des otages et fait mention du sort
d’Ingrid Bétancourt, qu’il recommande à l’attention du Saint Père, et aussi
des autres otages, aux Philippines et dans le monde.
Benoît XVI s'est dit très touché par cette lettre à Chypre où il était en
visite samedi dernier. Incontestablement la diplomatie vaticane se réjouit
de l'élection de Nicolas Sarkozy, à l'image de Jean-Louis Tauran.
Pour autant la lettre ne fait pas allusion aux racines chrétiennes de
l'Europe dans la Constitution européenne. Et pour cause, serait-on tenté de
dire, puisque Nicolas Sarkozy exclut pour le moment le recours à une
nouvelle Constitution européenne !
Selon la Croix, Nicolas Sarkozy envisage par ailleurs prochainement une
visite au Vatican (et non simplement une visite en Italie avec détour par le
Vatican) assez rapidement.
Le quotidien catholique relève le caractère "rare" d'une telle lettre,
"surtout venant de la France, pays qui, aux yeux de Rome, fait souvent
montre d'une laïcité trop raide" et souligne que Benoît XVI "y a été très
sensible".
"Benoît XVI se serait également montré sensible à l'inquiétude manifestée
par Nicolas Sarkozy à propos des minorités chrétiennes persécutées dans le
monde".
Le quotidien juge probable une visite du nouveau chef de l'Etat au
Saint-Siège avant la venue en France de Benoît XVI, à l'occasion du 150è
anniversaire des apparitions de Lourdes, probablement à l'automne 2008.
Ce nouveau climat de la part du pays responsable, aux yeux du Vatican, de la
suppression de la mention des « racines chrétiennes de l’Europe » dans le
débat sur la Constitution européenne, est donc bien accueilli à Rome. Déjà,
l’entretien accordé par Nicolas Sarkozy, alors candidat, à l’hebdomadaire
Famille chrétienne, où il affirmait notamment que le christianisme «
participe de manière essentielle à l’identité nationale », avait été lu ici
avec intérêt.
Et au lendemain de son élection, le cardinal Jean-Louis Tauran se
réjouissait, dans le quotidien catholique Avvenire, de la « position
extraordinairement ouverte de M. Sarkozy sur le thème des religions ».
Le cardinal français, qui fut responsable de la diplomatie vaticane pendant
l’essentiel du pontificat de Jean-Paul II, avait rappelé le livre écrit par
l’actuel président français La République, les religions, l’espérance, où ce
dernier évoquait la possibilité de réformer la loi de 1905, pilier de la
laïcité française « rompant ainsi avec un tabou de la politique française ».
Une perspective à laquelle le candidat Sarkozy a ensuite déclaré renoncer,
dans son entretien à La Croix.
Le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal
Tarcisio Bertone, a salué mercredi un "changement d’orientation" de la
France sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy à propos de la
reconnaissance par l’Union européenne de son identité chrétienne. "Je vois
que même la France est en train de changer d’orientation et de position" sur
l’identité chrétienne de l’Europe, a déclaré le cardinal Bertone après avoir
évoqué les récentes rencontres du nouveau président français avec ses
homologues européens. "C’est une bonne chose, parce qu’une saine laïcité
peut être parfaitement compatible avec la reconnaissance de ses racines, de
ses origines chrétiennes et de son identité chrétienne", a-t-il ajouté. Le
10 mai, un autre haut prélat du Vatican, le cardinal français Jean-Louis
Tauran, avait déjà salué "la position extraordinairement ouverte" de M.
Sarkozy sur la thème des religions. Le cardinal Tauran, interrogé par le
journal des évêques italiens Avvenire après la victoire de Nicolas Sarkozy à
l’élection présidentielle, avait rappelé que ce dernier, dans son livre "la
République, les religions, l’espérance" (publié en 2004), évoquait la
possibilité de réformer la loi 1905, pilier de la laïcité française,
"rompant ainsi avec un tabou de la politique française". La réforme de la
loi de 1905, alors envisagée par M. Sarkozy pour permettre un financement
des religions par l’Etat, ne figure pas dans le programme présidentiel, mais
"ce qui est écrit dans son livre demeure", avait souligné le prélat, ancien
"ministre des Affaires étrangères" du Saint-Siège. La France, avec d’autres
pays, s’est opposée à ce qu’une mention de l’identité chrétienne de l’Europe
figure dans le projet de Constitution de l’UE, à la vive contrariété du
Vatican. Celui-ci espère de le traité de l’UE en cours de négociation
corrige cette omission.
Commentaire FLJ : On avait prévenu. On le savait : avec Nicolas Sarkozy,
c’est un retour en arrière d’au moins un siècle. La religion va être partout
: au gouvernement avec Boutin et son prêtre, dans les quartiers, comme le
préconisait Sarkozy dans son livre (avec la religion, on règle les problèmes
de société et en plus on développe l’ignorance qui transformera les jeunes
en militants UMP), et au niveau européen, où nous rejoindrons les arriérés
souhaitant glorifier l’hypothèse-Dieu. Ce retour du religieux, 100 ans après
la loi de séparation des Églises et de l’État, et alors que le nombre de
croyants ne cesse de baisser, obligera les défenseurs de la laïcité, de la
liberté de conscience, de la théorie de l’évolution et d’une vision
humaniste du monde, à devenir des résistants, comme le furent tous ceux qui
n’acceptèrent plus la toute-puissance de l’Église catholique et de son
idéologie moyenâgeuse. Unissons-nous ! Combattons
Sources: La Croix- www.vatican.va
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E.S.M.
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un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 22.06.2007 - BENOÎT XVI -
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