Benoît XVI mal accepté et mal compris
par une frange du catholicisme |
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Le 22 février 2009 -
(E.S.M.)
- Qui peut prétendre que laisser pourrir la situation soit
une solution d'avenir pour l'Eglise? Sûrement pas Benoît XVI. C'est
probablement pour ça qu'il est mal accepté et mal compris par une frange
du catholicisme qui, pour être la plus minoritaire n'en est pas moins la
plus remuante et la plus désagréable dans nos paroisses.
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Benoît XVI mal accepté et mal compris
par une frange du catholicisme
Les contestataires
Le 22 février 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- En Autriche, l'Eglise traverse une grave
crise au point que certains
observateurs se demandent même si d'ici 20 ans le catholicisme fera encore
partie du paysage de ce pays. Que se passe-t-il ? Des fidèles qu'on pourrait
appeler "catholiques libéraux" ont été, au nom du Concile qu'ils auraient
souhaité voir aller plus loin dans ses réformes, à la pointe de l'engagement
pour l'Eglise. Considérant que l'Evangile était un message "libérateur" au
sens profane du terme, ils ont milité à tous les niveaux pour que
disparaisse ce qui, dans la vie chrétienne, leur semblait être contraignant
et frustrant: le sacerdoce réservé aux hommes, l'obéissance au Siège
apostolique, les rites liturgiques, la morale... etc. Et comme ces "fidèles
libéraux" se voulaient très engagés dans la vie chrétienne, ils ont pu
s'infiltrer partout: dans les paroisses, dans les diocèses, dans les
aumôneries... etc.
Aujourd'hui, la moindre décision prise par un curé, un évêque, ou même le
pape, doit avoir leur aval.
Pour eux, l'Eglise n'est plus le Corps mystique du Christ composé de fidèles
en pèlerinage sur cette terre, mais plutôt une sorte d'entreprise ou de club
autogéré en vue d'atteindre des objectifs uniquement socio-politiques. Et
tout individu qui viendrait remettre en cause le fonctionnement interne de
cette entreprise, de ce club très fermé, ou encore qui viendrait rappeler
aux membres influents et bien en place dans le système que l'Eglise voulue
par le Christ ne correspond pas forcément au objectifs à court terme qu'ils
poursuivent, est forcément le malvenu.
Ainsi en est-il des évêques nommés par Benoît XVI : dès qu'ils rappellent que
la vie sacramentelle est au-dessus de la gestion des structures matérielles
qui passionne tant les "catholiques libéraux", ils sont contestés. Les
"super-cathos-militants-libéraux", qui ne représentent qu'eux-mêmes,
n'aiment pas être dérangés. Et ils sont, au fond, heureux de constater la
chute des vocations sacerdotales: la raréfaction des prêtres leur permet
d'être encore plus actifs dans les paroisses et d'occuper ainsi le terrain
en vue de préparer les esprits à l'émergence d'une nouvelle Eglise, celle
dont ils rêvent dans la mesure où ils pourraient s'appuyer sur elle pour
mettre en place leur catholicisme soft, une sorte de religion sociologique
ne visant plus qu'à déguiser les intérêts d'une classe sociale déterminée.
Il semblerait que ces graves tensions qui agitent l'Eglise d'Autriche soient
peu à peu en train de gagner la France pour des raisons presque identiques:
infiltration à tous les niveaux paroissiaux et diocésains de laïcs
autoproclamés "indispensables" à la bonne marche de l'Eglise en période de
crise. Une crise que l'on a d'ailleurs en grande partie provoquée soi-même
afin de pouvoir s'en servir par la suite.
Ainsi, à Avignon, huit curés doyens ont démissionné le 3 février du conseil
presbytéral de Mgr Cattenoz. Ces prêtres entendaient protester contre
l'autoritarisme de leur Archevêque qui souhaitait faire appel à des
communautés et à de prêtres d'Amérique Latine, d'Afrique et d'Europe de
l'Est pour pallier le manque de vocations locales. En fait, il apparaît que
c'est tout simplement la démission de l'Archevêque qui est souhaitée par un
certain nombre de prêtres et de laïcs qui ne représentent pas l'ensemble des
fidèles mais qui ont surtout peur que l'arrivée de nouveaux prêtres mette
fin aux privilèges qu'ils se sont octroyés.
Dans le diocèse de Luçon, Mgr Castet connaît également un vent de
contestation: des prêtres et des fidèles cléricalisés qui se disent
conciliaires lui reprochent... de respecter Vatican II à la lettre. On se
souvient aussi des commentaires acerbes qui ont été faits suite à la
nomination de Mgr Aillet comme Evêque de Bayonne.
Tout ceci montre l'existence d'une crise latente et permet de comprendre
pourquoi bien des évêques qui aspirent au calme ne prennent plus - ou ne
puissent plus prendre - de décision courageuses qui permettraient de
redresser la situation.
Mais qui peut prétendre que laisser pourrir la situation soit une solution
d'avenir pour l'Eglise? Sûrement pas Benoît XVI. C'est probablement pour ça
qu'il est mal accepté et mal compris par une frange du catholicisme qui,
pour être la plus minoritaire n'en est pas moins la plus remuante et la plus
désagréable dans nos paroisses.
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Contestation dans le diocèse d’Avignon, message de Mgr Cattenoz
Sources : PRO LITURGIA -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 22.02.2009 -
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