Vénérable Pie XII : Soutenons efficacement Benoît XVI |
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Le 21 décembre 2009 -
(E.S.M.)
- Au nom de l'Eglise, le pape Benoît XVI reconnaît les mérites de
Pie XII. Ne laissons pas dire; ne laissons
pas faire... Soutenons le Saint-Père en
reprenant des arguments qui sont en faveur de
Pie XII.
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Le pape Pie XII
Vénérable Pie XII : Soutenons efficacement Benoît XVI
Le 21 décembre 2009 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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Au nom de l'Eglise, le pape Benoît XVI reconnaît les mérites de Pie XII. On
doit donc s'attendre à ce que les journalistes qui contrôlent et font
l'opinion publique - bien qu'étant peu versés dans les questions historiques
- s'emparent de l'information pour attaquer le Souverain Pontife. Ne
laissons pas dire; ne laissons pas faire... Soutenons le Saint-Père en
reprenant des arguments qui sont en faveur de Pie XII.
En 1933, Adolf Hitler arrive au pouvoir en Allemagne. Les premières
condamnations de l'antisémitisme par le Vatican datent, elles, de 1928.
Le 14 mars 1937, Pie XI publie l'encyclique
Mit
brennender Sorge (traduction en français) pour
dénoncer la persécution et les camps de concentration, ainsi que les
manœuvres visant à un processus d'extermination. Le rédacteur principal de
ce document n'est autre que le cardinal Eugenio Pacelli, ancien nonce
apostolique en Allemagne et futur pape Pie XII. Les démocraties occidentales
semblent ne pas s'en soucier: plus d'un an après l'encyclique, elles en sont
encore à faire des concessions à Hitler, ainsi qu'il ressort de la
conférence de Munich des 29/30 septembre 1938.
Le 9 novembre 1938, les Nazis usent de représailles pour l'assassinat d'un
diplomate allemand à Paris par un Juif: ils organisent la "Nuit de Cristal"
au cours de laquelle 30.000 Juifs sont arrêtés, leurs biens pillés et
incendiés. Le grand Rabbin de Bavière parvient à sauver les objets de la
synagogue grâce à la voiture du cardinal Pacelli, mise à sa disposition.
Le 24 novembre 1938, le journal des S.S., Das schwarze Korps, écrit que le
cardinal Pacelli s'est allié "à la cause de l'internationale juive et
franc-maçonne" (sic) tandis que Hitler déplore que le Vatican soit devenu
"le pire foyer de résistance" à ses plans.
Le 10 janvier 1939, le cardinal Pacelli adresse une lettre à ses confrères
des Etats-Unis et du Canada pour attirer leur attention sur le sort des
savants et professeurs juifs chassés d'Allemagne et que l'administration
américaine refuse d'accueillir dans ses universités.
Pie XI meurt le 10 février 1939. Les cardinaux réunis en conclave
choisissent comme nouveau pape le cardinal Eugenio Pacelli. Celui-ci prend
le nom de Pie XII le 2 mars 1939.
Enclave autonome depuis les accords du Latran (1929), le Vatican se trouve
cerné à l'époque par l'Italie fasciste de Mussolini. De ce fait,
l'administration papale est surveillée par la police italienne puis par
l'armée allemande d'occupation: les lignes téléphoniques sont mises sur
écoute et les valises diplomatiques sont fouillées. Pie XII et ses
collaborateurs sont épiés et leurs messages censurés. Le pape utilise alors
la radio du Vatican; mais lorsqu'en 1939 il dénonce les atrocités commises
en Pologne, la réaction des Nazis est d'une violence telle que les évêques
de ce pays supplient le Souverain Pontife de ne plus faire part de son
indignation. Pie XII modère alors ses propos pour dénoncer la politique de
Hitler. Dans son message radiodiffusé de Noël 1941, il condamne
"l'oppression, ouverte ou dissimulée, des particularités culturelles et
linguistiques des minorités nationales".
Le 20 janvier 1942, les Nazis mettent en œuvre la "solution finale". Dans
son message de Noël de cette même année, Pie XII fait observer que "tout ce
qui en temps de paix demeurait comprimé, a éclaté dès le déchaînement de la
guerre en une lamentable série d'actes en opposition avec l'esprit humain et
l'esprit chrétien". Il ajoute que les peuples doivent faire le vœu de ne
s'accorder aucun repos jusqu'à ce que tous se dévouent au service de la
personne humaine. Il précise que ce vœu, "l'humanité le doit aux centaines
de milliers de personnes qui, sans aucune faute de leur part, et parfois
pour le seul fait de leur nationalité ou de leur race, ont été vouées à la
mort ou à une extermination progressive".
Le 2 juin 1943, Pie XII tient un discours devant le Collège des cardinaux et
exprime sa sollicitude envers ceux qui, à cause de leur nationalité ou de
leur race, sont "livrés à des mesures d'extermination" dont il veut fustiger
toute l'ignominie par des termes forts. Il déclare cependant: "toute parole
de notre part à l'autorité compétente [allemande], toute allusion publique
doivent être sérieusement pesées et mesurées, dans l'intérêt même des
victimes, afin de ne pas rendre leur situation plus grave et plus
insupportable". Les évêques hollandais, avaient fait l'expérience de la
violence des Nazis après avoir, en juillet 1942, protesté contre la
persécution des Juifs: aussitôt les Nazis organisèrent une fouille
minutieuse des monastères et des couvents pour procéder à la rafle de très
nombreux Juifs cachés là.
Le 26 juin 1943, radio Vatican fait savoir que "quiconque établit une
distinction entre les Juifs et les autres hommes est un infidèle et se
trouve en contradiction avec les commandements de Dieu. La paix dans le
monde, l'ordre et la justice seront toujours compromis tant que les hommes
pratiqueront des discriminations entre les membres de la famille humaine."
Le New York Times cite ce message le jour suivant.
Le 25 octobre 1943, Pie XII laisse éclater son indignation dans
L'Osservatore Romano; aussitôt les Allemands font saisir le journal et
menacent de reprendre les perquisitions dans les monastères pour y débusquer
les Juifs cachés.
Dès le 29 novembre 1944, une délégation de 70 rescapés juifs vient, au nom
de la United Jewish Appeal (organisme dirigeant du mouvement sioniste
mondial), exprimer à Pie XII la reconnaissance des Juifs pour son action en
leur faveur. Albert Einstein mêle sa voix au concert de louanges et
d'hommages en déclarant que "l'Eglise catholique a été la seule à élever la
voix pour dénoncer l'assaut mené par Hitler contre la liberté". Le 9 février
1948, Pinchas E. Lapide, alors Consul d'Israël à Milan, se rend au Vatican
pour remercier Pie XII pour ses multiples interventions en faveur des Juifs.
Le 26 mai 1955, des musiciens juifs venus de 14 pays différents, jouent
devant Pie XII la IXème symphonie de Beethoven pour lui exprimer leur
gratitude d'avoir arraché à la mort tant de Juifs pendant la guerre. Le 9
octobre 1958, Pie XII décède. A l'occasion des obsèques, Mme Golda Meïr,
alors Ministre des affaires étrangères d'Israël, souligne que "pendant la
décennie de terreur nazie, quand notre peuple a subi un martyre terrible, la
voix du pape s'est élevée pour condamner les persécuteurs et pour invoquer
la pitié envers leurs victimes".
C'est en 1963 qu'une pièce de théâtre ayant pour titre Der Stellvertreter
(le Vicaire) est publiée par un ancien membre des Jeunesses hitlériennes, Rolph Hochhuth. Ce dernier, devenu pro-communiste, présente Pie XII sous les
traits d'un monstre d'indifférence n'ayant ni agi ni parlé comme il aurait
dû. Le 13 décembre 1963, dans le journal Le Monde, Pinchas E. Lapide affirme
ne pas comprendre le pourquoi d'un tel acharnement contre le défunt Pie XII
qui "ne disposait ni de divisions blindées, ni de flotte aérienne, alors que
Staline, Roosevelt et Churchill, qui en commandaient, n'ont jamais voulu
s'en servir pour désorganiser le réseau ferroviaire qui menait aux chambres
à gaz". Lapide précise en outre que "le pape personnellement, le
Saint-Siège, les nonces et toute l'Eglise catholique ont sauvé de 150.000 à
400.000 Juifs d'une mort certaine". En 1967 il fait paraître un livre dans
lequel il publie le résultat d'enquêtes approfondies menées dans toute
l'Europe; il aboutit au chiffre de 860.000 Juifs sauvés grâce au pape Pie
XII. Dans une recension de ce livre, la Jewish Chronicle estime que la
démonstration de Pinchas E. Lapide est concluante.
La Fondation Pave the way (PTWF), dont le siège est à New York, a annoncé
son intention de proposer à Yad Vashem, le mémorial de l'Holocauste à
Jérusalem, la remise du titre de "Juste parmi les nations" à Eugenio Pacelli,
le pape Pie XII. Le président de l'organisation, Gary Krupp, affirme que la
"PTWF a consacré des années à recueillir des documents et des témoignages
vidéos originaux sur ce pontificat controversé et pense avoir découvert une
documentation suffisante pour commencer à chercher des témoignages écrits
authentiques pour donner officiellement le feu vert à cette procédure".
"Dans la plus grande partie des cas de ceux qui ont été reconnus comme
"Justes parmi les nations", celui qui reçoit la reconnaissance a agi
directement pour sauver des vies individuelles en risquant la sienne en le
faisant", a observé Gary Krupp. "Même si les actions d'Eugenio Pacelli ne
rentrent pas dans cette description générale", a-t-il ajouté, "nous pouvons
établir que l'intercession directe du pape a sauvé des centaines de milliers
de juifs". Toujours selon Krupp, "on peut aussi affirmer que les actions de Pacelli ont été accomplies sous menace de mort. Lors d'une rencontre avec
les cardinaux, convoquée en urgence par le pape Pie XII le 6 septembre 1943,
il les informa avoir signé une lettre de démission qui se trouvait sur son
bureau, et qu'il s'attendait à être enlevé d'un moment à l'autre. Les
cardinaux devaient faire leurs valises et se tenir prêts à quitter
immédiatement le Vatican pour demander de l'aide à un gouvernement neutre,
d'où ils éliraient un nouveau pape. Cette rencontre d'urgence advint un mois
avant l'arrestation des juifs de Rome et le pape décida d'intercéder tout de
suite pour les sauver". "Ce document n'est pas encore disponible, mais nous
savons qu'il existe", a déclaré Gary Krupp. "Récemment, nous avons obtenu de
l'Allemagne l'affidavit du général Karl Wolff, second de Himmler et
commandant en Italie, auquel Hitler ordonna de planifier la conquête du
Vatican et l'enlèvement du pape".
A ceux qui veulent aujourd'hui salir la mémoire Pie XIl afin de pouvoir
dénigrer Benoît XVI par ricochet, il faut rappeler que personne n'a encore
songé jusqu'ici à reprocher à la Croix Rouge ou aux chefs des communautés
luthériennes, calvinistes, anglicanes, islamiques... d'avoir gardé le
silence pendant la guerre.
Source: Alfred Denoyelle
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Benoît XVI proclame Jean Paul II, Pie XII, le Père Jerzy Popieluszko vénérables - 19.12.09
Sources : Proliturgia
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 21.12.2008 -
T/Eglise
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