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19 Avril 2005
 

Le Motu Proprio de Benoît XVI, Paix liturgique écrit

 

Le 21 décembre 2007 - (E.S.M.) - La paisible cohabitation des deux formes de l’unique rite romain souhaitée par le Saint-Père Benoît XVI nécessite de l’amour et de la charité. C'est en ce sens qu'il ne faut pas mésestimer les associations qui luttent courageusement contre la dictature du relativisme.

L'Eucharistie, source et sommet de la vie de l'Église Pour agrandir l'image: C'est ici

Le Motu Proprio de Benoît XVI, Paix liturgique écrit

Nous avons reçu ce matin la Lettre mensuelle de Paix liturgique et la publions en suivant. A propos du relativisme ambiant, nous invitons nos lecteurs à lire et relire l'homélie du cardinal Joseph Ratzinger, Doyen du Collège Cardinalice, le 18 avril 2005, à la veille de son élection comme Souverain Pontife. (La dictature du relativisme, Benoît XVI)

Voici cette lettre :

Est-il possible de dresser dès à présent un premier bilan des effets du Motu Proprio Summorum Pontificum

Est-il possible de dresser dès à présent un premier bilan des effets du Motu Proprio Summorum Pontificum Un vrai bilan, pas encore, mais un recoupement d’informations qui montrent de manière patente que la marée monte, lentement c’est vrai, mais irrépressiblement.

Le 14 septembre dernier, jour de l’entrée en vigueur du Motu Proprio du pape Benoît XVI, la « grande presse » affirmait tel un scoop – et étonnamment d’une seule voix de La Croix au Figaro – que le raz-de-marée des demandes de célébrations de la messe traditionnelle annoncé par certains et redouté par d’autres n’avait pas eu lieu.

« Le Motu Proprio ne fait pas recette » écrivait ainsi La Croix le jour même de l’entrée en vigueur du texte, probablement pour démontrer le peu d’attente qu’il suscitait dans l’Église. Ainsi, telle une baudruche, la réalité des demandes de célébrations selon la forme extraordinaire du rite latin émanant des fidèles mais aussi des prêtres était retombée à son réel niveau… faute de demandes ! A quoi ces organes de presse ajoutaient le décompte d’une quinzaine de messes traditionnelles de plus qui seraient désormais célébrées en France : il s’agissait, en réalité, des messes supplémentaires que concédaient dans l’urgence les évêques, en vertu du Motu Proprio de 1988, pour inciter leurs curés à ne pas répondre favorablement aux demandes faites en vertu du Motu Proprio de 2007. Bref, La Croix et la plupart des évêques de France avaient un Motu Proprio de retard.

Rien de très nouveau ni de très original dans le discours officiel finalement. Simple actualisation de l’axiome épiscopal français selon lequel « il n’y a pas de problème liturgique en France, il n’y a pas de demande de célébrations de messes traditionnelles »…

Comment ne pas voir dans ces déclarations incantatoires, un grand soulagement chez ceux qui avaient tant fait pour se faire peur et pour faire peur

Qui dira à ce propos le ridicule de certaines déclarations entendues, vues ou lues ci et là cet été expliquant que désormais les fidèles n’auraient plus le choix et que toutes les célébrations seraient célébrées comme avant le Concile… Comme si cela avait été un jour l’intention du Pape ou la demande des fidèles attachés à la forme extraordinaire du rite romain.

Évidement, tous ceux qui s’étaient sérieusement penchés depuis des années sur ce dossier savaient ce qu’il fallait penser de ces désinformations sans fondements prononcées par des adversaires de la liturgie traditionnelle ou des journalistes ignorants des réalités de ce dossier. Ils savaient ce qu’il fallait penser de l’agitation de ces épouvantails visant à faire passer Benoît XVI pour un vieillard sénile s’étant senti obligé de prendre, dans des conditions difficiles, des décisions qui n’auraient pas été nécessaires pour le bien de l’Église…

Près de trois mois plus tard, quelques jours après la visite en France du Cardinal Castrillon Hoyos, Président de la Commission Pontificale Ecclesia Dei, dont on dit qu’il ne cesse de fulminer contre le « gallicanisme » des évêques de France, à l’usage desquels, entre autres, il serait sur le point publier une espèce de « mode d’emploi » du Motu Proprio, pouvons-nous tenter de dresser un véritable premier bilan des conséquences de la décision prophétique du Souverain Pontife

Sans parler du fait que les évêques, hier les plus hostiles au Motu Proprio, semblent aujourd’hui chercher la voie du « réalisme », quatre observations nous font pencher en faveur de la réponse suivante qui n'est pas encore un bilan, mais de très intéressantes indications de tendances, au total tout à fait positives.

1- Le champ d’application du Motu Proprio

Il nous faut tout d’abord prendre en compte le fait que le Motu Proprio ne se limite heureusement pas aux frontières de notre nombril hexagonal mais s’applique dans tout l’univers catholique latin…

A si courte vue, il est donc impossible de mesurer précisément les conséquences qu’aura l’application de cette décision dans chaque diocèse du monde.

Pour illustrer cette remarque, qui peut dire aujourd’hui quelles seront les conséquences, dans le paysage ecclésial de demain, de la décision de ces évêques américains qui ont d’ores et déjà intégré dans leurs séminaires les facultés qu’offre le Motu Proprio en y faisant apprendre aux futurs prêtres diocésains, la célébration de la messe de Saint Pie V Oui, qui dira les conséquences du Motu Proprio dans ce pays qui compte actuellement déjà plus de 500 chapelles et églises accueillant des célébrations selon la forme extraordinaire du rite romain

Comment mesurer les conséquences de cette information qui affirme que plus de 600 prêtres italiens désirent organiser des célébrations de la forme extraordinaire du rite romain dans leur paroisse

Sans parler du nombre relativement important de prêtres allemands qui veulent apprendre à dire la messe selon le rite traditionnel, des célébrations qui s’organisent en Belgique, en Grande-Bretagne, comment mesurer les conséquences de ces informations qui circulent au sujet d’un engouement saisissant en faveur de la forme extraordinaire du rite latin en Europe de l’Est et en Asie

A notre modeste niveau, nous recevons chaque semaine des témoignages de toute l’Europe mais aussi d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique qui nous montre que des mutations étonnantes sont en mouvement.

2 – L’organisation nécessaire

Contrairement à ce qu’affirment les journalistes de La Croix, nous savons que les catholiques français qui souhaitent vivre leur vie chrétienne au rythme de la liturgie traditionnelle sont près de 15 % (Sondage CSA 2006).

Cette partie non négligeable de l’Église de France ne signifie pour autant pas que ces catholiques attachés à la forme extraordinaire du rite romain forment une troupe organisée et structurée. Exclus et rejetés de leurs propres paroisses pendant plus de quarante ans, ces catholiques doivent petit à petit savoir qu’ils peuvent – en principe – revenir sans être à nouveau rejetés.

Il semble donc évident qu’il faudra du temps, beaucoup de temps et des circonstances favorables pour que ces fidèles se réveillent enfin et se mettent à demander d’assister aux célébrations dont ils ont besoin.

Comment ne pas comprendre que les affirmations erronées du 14 septembre avaient – entre autre but – celui de démoraliser ceux qui avaient cru qu’aux lendemains du 7 juillet 2007, le mur honteux de l’apartheid liturgique était tombé comme si quarante années de leur vie n’avaient pas existé

Là aussi notre modeste expérience nous éclaire chaque jour. Chaque jour, des catholiques décident de se lancer dans le terrible parcours du combattant qu’est celui du fidèle ordinaire qui doit lutter contre l’inertie ou l’opposition pour tenter, malgré des épreuves parfois incroyables, d’obtenir ce que simplement l’Eglise lui accorde…

Aussi, si aujourd’hui les demandes « enregistrées » sont encore « peu nombreuses » (relativement peu nombreuses : près de vingt dans le diocèse de Versailles, et une bonne quinzaine dans celui de Paris), nous savons que c’est aujourd’hui plus d’une centaine de groupes qui sont en cours de constitution et notre conviction qui se fonde sur une vraie expérience de terrain nous fait dire qu’avant un an il y aura en France plus de 800 demandes collectives, officielles et déterminées.

3 – le long réapprentissage du dialogue et de la charité

La paisible cohabitation des deux formes de l’unique rite romain souhaitée par le Saint-Père Benoît XVI nécessite de l’amour et de la charité.

Hélas, ce n’est pas toujours le cas. Comment ne pas être choqué par ce curé qui avant même qu’une demande lui soit formulée officiellement affirme qu’il ne l’acceptera pas. Comment justifier l’étrange attitude de cet autre ecclésiastique d’Issy les Moulineaux qui, dès le mois de septembre, écrivait à ses premiers interlocuteurs que « comme les demandes n’étaient pas assez nombreuses et significatives, il ne donnerait pas suite » à leur demande, sans chercher connaître ces fidèles ni à mesurer leur motivation profonde Et que dire de ce prêtre de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) qui écrit à une famille que pour respecter les termes du Motu Proprio, il compte leur faire passer un examen de latin avant d’étudier le sérieux de leur demande Et cet autre prêtre encore qui recevant plus de cinquante familles leur répondait qu’il allait en référer à l’évêque sans donner suite à cette héroïque démarche.

Il est juste de parler de « démarches héroïques » car en se faisant identifier comme étant intéressées par l’application du Motu Proprio dans leurs paroisses, ces familles se font la plupart du temps injustement cataloguer et suspecter. L’on nous signale par exemple le cas d’un fidèle, organiste de sa paroisse du nord, à qui l’on a retiré brutalement sa charge juste après qu’il ait fait savoir à son curé son souhait d’assister dans sa paroisse à une messe selon la forme extraordinaire du rite latin…

Oui, c’est une démarche héroïque pour ces familles qui ont le courage d’aller voir leur curé pour lui demander une célébration que ce même curé a souvent déclaré – injustement – interdite depuis plus de 30 ans.

Le dialogue et la charité seront nécessaires pour casser la chape de plomb qui fait que des prêtres ne peuvent aujourd’hui, en pratique, pas user de la liberté que leur donne le Motu Proprio de 2007 et continuent d’attendre l’accord – qui ne vient que rarement – de leurs évêques qui restent plantés sur la situation de 1988. A cause de cela, les prêtres – relativement nombreux – qui ont adopté la célébration extraordinaire pour leur messe « privée » quotidienne et ceux qui ont annoncé d’eux-mêmes une célébration « publique » hebdomadaire en semaine ou le dimanche sont restés extrêmement discrets. Il est notoire que plusieurs centaines d’entre eux en France désirent réellement célébrer la forme extraordinaire du rite romain au moins de temps en temps. Cette autocensure est parfaitement compréhensible pour qui connaît la réalité de l'ostracisme dont continuent de faire l’objet les prêtres de sensibilité traditionnelle, de la part d’un certain nombre de leurs confrères et des responsables diocésains. Quarante années de culture du mépris ne s’effacent pas d’un coup de baguette magique.

Tant qu’un dialogue simple et normal ne sera pas « naturel » il ne sera pas possible de mesurer la réalité de ce qu’a pressenti Benoît XVI.

Il faudra beaucoup de temps pour que ceux qui ont refusé de voir la réalité telle qu’elle est et se sont réfugiés dans leurs certitudes confortables, acceptent enfin qu’il existe de nombreux fidèles qui préfèrent la liturgie traditionnelle de l’Église.

Cela n’est pas chose aisée. Ainsi à Reims, après avoir affirmé d’une manière assurée que la demande locale ne concernait qu’une seule famille, il faut bien reconnaître l’existence des 200 fidèles qui assistent à la messe traditionnelle mensuelle qu’a autorisée magnanimement Monseigneur Thierry Jordan.

Non, il n’est pas aisé d’accepter ce que les sondages, les enquêtes de terrain et les suppliques affirment depuis de nombreuses années mais que des idéologues refusent (encore) de voir.

4 – L’Impossible bilan des célébrations accordées dans l’esprit du Motu Proprio

Parler des premières applications du Motu Proprio pourrait peut-être permettre d’esquisser un début de bilan de sa réception.

Il ne faut en effet pas nier que dès le mois de juillet 2007, des décisions ont été prises. Toutefois, là encore, il est bien difficile d’en tirer un bilan exhaustif.

Qui sait par exemple ce que tel curé diocésain fait discrètement dans sa paroisse. Qui sait ce que tel évêque a accordé à tel endroit et tel autre à tel autre endroit. Qui sait ce que ces mêmes personnes feront demain, dans un mois, dans un an face à la demande qui ne peut être qu’exponentielle.

La réalité du besoin spirituel est telle que le mouvement de demande est désormais irréversible. Ce ne sont pas les notes officielles de sabotage du Motu Proprio qui circulent dans certains diocèses, les vexations ou les intimidations qui le feront reculer.

Tout homme de bon sens comprendra que dans sa grande sagesse le Pape Benoît XVI avait anticipé cette situation en reportant à trois ans – et pas à trois mois – le moment d’un bilan.

Pour notre part il nous faudra attendre au moins le printemps pour proposer une première esquisse de bilan.

En attendant ce moment, plusieurs pistes nous semblent incontournables pour appréhender chrétiennement la question liturgique dans nos paroisses :

- Nécessité pour les pasteurs bienveillants d’anticiper et de mesurer honnêtement les demandes ;
- Mise en place par chaque évêque d’un véritable audit dans son diocèse ;
- Ne pas traiter d’abord les fidèles en ennemis ;
- Garder l’espérance
.

C’est cette Espérance qui nous anime et détermine notre action en faveur de la réconciliation et la Paix.

Christian Marquant
Membre du bureau de l’association en faveur de la Paix liturgique

Pour entrer en contact avec Paix liturgique : cliquez ici.

Le Motu Proprio Le texte officiel et tous les commentaires

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 21.12.2007 - BENOÎT XVI - T/M.P.

 

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