Benoît XVI à Naples

L'encouragement du pape Benoît XVI pour la ville de Naples

Lors de son homélie le pape Benoît XVI est revenu sur la première Lecture, du célèbre récit de la bataille entre les Israéliens et les Amalécites (cfr Es 17,8-13a).

La prière adressée avec foi au  Dieu véritable détermina vraiment  le sort de cet impitoyable conflit. Alors que Josué et ses hommes affrontaient sur le terrain les adversaires, Moïse était sur le sommet de la colline avec les mains levées, dans la position de la personne en prière. Ces mains levées du grand "condottiero" garantirent la victoire d'Israël.

Dieu était avec son peuple, mais il conditionnait son intervention aux mains levées de Moïse. Cela semble incroyable, mais c'est ainsi, a déclaré le pape Benoît XVI : Dieu a besoin des mains levées de son serviteur !

Les bras levées de Moïse font penser à ceux de Jésus sur la croix : des bras grand ouverts et cloués par lesquels le Rédempteur a remporté la bataille décisive contre l'ennemi infernal. Sa lutte, ses mains levées vers le Père et grand ouvertes sur le monde demandent d'autres bras, d'autres cœurs qui continuent à s'offrir avec ce même amour, jusqu'à la fin du monde.

Je m'adresse tout particulièrement à vous, chers pasteurs de l'Église qui êtes à Naples, en faisant miennes les paroles que saint Paul adressa à Timothée et que nous avons écouté dans la seconde Lecture : restez forts dans ce que vous avez appris et dont vous êtes convaincus. Annoncez la parole, insistez à chaque occasion, opportune et pas opportune (cfr 2 Tm 3,14.16 ; 4.2). Et comme Moïse sur la montagne, persévérez dans la prière pour et avec les fidèles confiés à vos soins pastoraux, pour qu'ensemble vous puissiez affronter chaque jour la bonne bataille de l'Évangile.

Et maintenant, éclairés intérieurement par la parole de Dieu, revenons à observer la réalité de votre Ville, où il ne manque pas d'énergies saines, de gens honnêtes, culturellement préparés avec un sens vivant de la famille. Pour beaucoup cependant vivre n'est pas simple : il y a beaucoup de situations de pauvreté, de manque de logements, de chômage, un manque de perspectives d'avenir. Il y a ensuite le triste phénomène de la violence. Il ne s'agit pas seulement du nombre des délits de la Camorra, mais aussi du fait que la violence devient malheureusement une mentalité répandue, en s'insinuant dans les replis de la vie sociale, dans les quartiers historiques du centre et dans les banlieues nouvelles et anonymes, avec le risque d'attirer surtout la jeunesse, qui croît dans les milieux dans lesquels prospère l'illégalité, le "caché" et la culture de la combine. Il est important alors d'intensifier les efforts par une stratégie sérieuse de prévention, qui concerne l'école, le travail et l'aide des jeunes à gérer leur temps libre. Une intervention qui implique tout le monde dans la lutte contre toutes formes de violence, en partant de la formation des consciences et en transformant les mentalités, les attitudes, les comportements de tous les jours, est nécessaire. J'adresse cette invitation à chaque homme et femme de bonne volonté, alors que se tient ici à Naples la Rencontre entre les chefs religieux pour la paix, qui a comme pour thème : « Pour un monde sans violence - Religions et cultures dans le dialogue ».

Texte intégral de l'homélie du Saint Père ►  Homélie du Saint Père
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Sources: www.vatican.va

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Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 21.10.2007 - BENOÎT XVI - T/Naples