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19 Avril 2005
 

Le Motu proprio de Benoît XVI sans fard

 

Le 21 octobre 2007 - (E.S.M.) - Il y a un contraste saisissant entre la portée symbolique considérable du Motu Proprio Summorum Pontificum et le peu d'impact réel que l'on peut en attendre. Ce contraste, Benoît XVI n'est pas sans l'avoir lui-même mesuré.

Après les confusions, la clarté Pour agrandir l'image: C'est ici

Le Motu proprio de Benoît XVI sans fard

Il y a un contraste saisissant entre la portée symbolique considérable du Motu Proprio Summorum Pontificum et le peu d'impact réel que l'on peut en attendre. Ce contraste, Benoît XVI n'est pas sans l'avoir lui-même mesuré. Il avoue en effet dans la lettre d'accompagnement destinée aux évêques qu'il ne s'attend pas à des changements considérables dans la manière de célébrer au quotidien. Ce constat anticipé ne doit pas nous cacher la portée symbolique considérable que revêt une décision aussi solennelle et inconditionnelle en faveur de la forme traditionnelle du rite romain.

Depuis quarante ans, au-delà même de la question du rite, c'est une véritable révolution culturelle qui a sévi dans certains pays, parmi les plus représentatifs de l'enthousiasme conciliaire. Était considéré comme mauvais tout ce qui pouvait se recommander du passé de l'Église, comme bon tout ce qui, se présentant sous forme expérimentale, manifestait comme une nouvelle manière d'être au monde pour les chrétiens perplexes. Vatican II était devenu la ligne symbolique qui séparait l'ombre de la lumière. Du point de vue liturgique, la « créativité » apparaissait comme la valeur absolue dominant et jugeant toutes les autres : « Le nouveau Missel, note Benoît XVI à l'attention des évêques, finissait par être interprété comme une autorisation, voire même une obligation de créativité; cette créativité a souvent porté à des déformations de la liturgie à la limite du supportable. Je parle d'expérience parce que j'ai moi aussi vécu cette période avec toutes ses attentes et ses confusions ». Eh bien ! Cette période est terminée. La révolution culturelle qui a marqué les années 70 d'une empreinte si lourde s'est officiellement achevée avec ce Motu proprio, qui présente, à ce sujet, avec l'humble aveu où notre Pontife s'implique personnellement, une véritable - mais sobre - mise au point pontificale. Après les confusions, la clarté.

Le désordre liturgique s'explique par la volonté de rupture avec le passé, entretenue par certains comme une dialectique mortelle au sein de l'Église. Comment guérir de cette tentation dialectique ? « Il faut dire avant tout, répond Benoît XVI, reprenant une considération qu'il avait déjà proposée au paragraphe 3 de Sacramentum Caritatis, qu'il n'est pas convenable de parler des deux versions du Missel romain comme s'il s'agissait de deux rites. Il s'agit plutôt d'un double usage de l'unique et même Rite ». Ceux qui ont vu dans le nouveau Missel une manière de s'affranchir des contraintes du rite millénaire, une façon insidieuse d'imposer, à travers la loi de la prière, une nouvelle loi de la foi, plus adaptée au monde contemporain et aux impératifs de l'œcuménisme, doivent désormais intégrer l'idée que le rite romain est profondément un et qu'il est injuste, qu'il est faux d'opposer autel contre autel. Le Sacrifice du Christ scelle une alliance « nouvelle et éternelle », célébrée et manifestée par l'unique Église à travers l'espace-temps, sans que l'on puisse considérer comme licite aucune rupture: « L'histoire de la liturgie est faite de croissance et de progrès, jamais de rupture ». Et pour illustrer cet impératif de continuité, Benoît XVI souligne que « les deux formes du rite romain peuvent s'enrichir réciproquement ». Dans l'ancien Missel, devront être ajoutées de nouvelles fêtes de saints : peut-on ne pas célébrer liturgiquement saint Padre Pio, par exemple ? Dans le nouveau Missel, « pourra être manifestée de façon plus forte que cela ne l'a été jusqu'à présent, cette sacralité qui attire de nombreuses personnes vers le rite ancien ». C'est une véritable réforme de la réforme qui se profile ici, dont le Motu proprio aura été comme le premier acte, concernant donc non seulement les traditionalistes à réconcilier, mais tous les chrétiens fidèles à Rome.

Encore faut-il que les traditionalistes veuillent bien reconnaître, à travers cette unité de la liturgie romaine, « la valeur et la sainteté » du nouveau Missel. Lorsqu'on y réfléchit, il en va des principes les plus hauts : l'indéfectibilité de l'Église (qui ne peut imposer à ses fidèles un acte intrinsèquement mauvais sans se nier elle-même), le droit divin du pape sur la liturgie et donc ce que Mgr Lefebvre lui-même appelait la validité essentielle du rite nouveau. Il ne s'agit pas pour nous d'abandonner le droit à une critique constructive du rite rénové. Au contraire, puisqu'une réforme de la réforme est en route. Mais il s'agit de tourner le dos résolument à la guerre civile qui a sévi depuis les années 70, en reconnaissant la légitimité du nouveau missel, en même temps que nous en soulignons les carences.

Abbé Guillaume de Tanouarn
* Membre fondateur de l'Institut du Bon Pasteur et directeur du Centre Saint-Paul à Paris.
 

Sources:  Institut du Bon Pasteur à Paris

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 21.10.2007 - BENOÎT XVI - T/MP

 

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