Le pape Benoît XVI et la catholicité
de l'Église |
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Le 21 septembre 2008 -
(E.S.M.)
- Tout le monde souhaite la communion de toutes les Églises.
Reste à savoir comment s’exerce la primauté nécessaire à cette
communion. Le Pape Benoît XVI en est parfaitement
conscient. C’est l’enjeu du dialogue œcuménique.
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Mgr Philippe Brizard
Le pape Benoît XVI et la catholicité de l'Église
De la catholicité de l’Église
Le 21 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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La visite du pape Benoît XVI donne à réfléchir sur la catholicité
de l’Église. Pour beaucoup, dire que l’Église est catholique consiste à
désigner une Église dont le pape de Rome est le chef. Ainsi, je suis
catholique comme d’autres disent qu’ils sont protestants. Cette façon de
voir est totalement insuffisante. Quand on est en Orient, par exemple au
Liban, on rencontre un chrétien qui dit : moi, je suis maronite, à ce titre,
il dit qu’il appartient à l’Église catholique. Pour être exacts, les
catholiques de France et d’ailleurs devraient dire qu’ils sont Latins, même
si ce mot leur donne des boutons pour des raisons d’idéologie culturelle, et
que, à ce titre, ils sont catholiques. De ce point de vue, la disparition du
titre de Patriarche d’Occident a troublé le monde orthodoxe. Celui-là a pris
le qualificatif d’orthodoxe pour les mêmes raisons que ceux-ci ont pris
celui de catholiques : c’est-à-dire pour de pas très bonnes raisons. Il faut
espérer que, comme catholique, je confesse la foi orthodoxe, la foi droite.
C’est l’honneur de tout homme et particulièrement de tout chrétien de
chercher la vérité, pas simplement de se contenter de la possession
tranquille de vérités, au pluriel, toutes faites. Les conciles ont ainsi
servi à progresser dans la vérité de la foi.
Bref, pour en revenir à l’Église catholique telle qu’on en parle couramment,
elle est donc plus grande que cette Église latine ou occidentale puisqu’elle
comprend aussi 23 Églises orientales qui sont en communion les unes avec les
autres et avec Rome. Le Pape Benoît XVI est le chef de toute cette
Église-là. Le Second Concile du Vatican a pris la peine de réfléchir sur le
mystère de l’Église et a déclaré que l’Église dans son mystère « subsiste
» dans l’Église catholique. Une telle déclaration ouvre l’avenir.
Disons que l’Église est de soi catholique : sa mission s’adresse à la
totalité des hommes à qui elle doit annoncer la totalité de la Bonne
Nouvelle du salut. Malgré les divisions qui nous font honte, à nous
chrétiens, cette note de catholicité demeure. Par exemple, les Églises de la
Communion anglicane ont gardé le Credo de Nicée Constantinople, tout comme
les Églises orthodoxes : c’est le Credo de l’Église indivise qui se dit une,
sainte catholique et apostolique. Lors de l’élaboration des traductions
liturgiques en Français, il y eut un débat avec les protestants qui
voulaient remplacer catholique par universelle. L’enjeu n’était pas de
définir une catégorie d’Église mais de conserver ce qu’on appelle une note
de l’Église. De la même façon, l’Église est communion. Dans toute communion,
il y a un premier : l’évêque en son diocèse, le Métropolitain en sa
province, le Patriarche dans son Église patriarcale. Tout le monde souhaite
la communion de toutes les Églises. Reste à savoir comment s’exerce la
primauté nécessaire à cette communion. Le Pape Benoît XVI en est parfaitement
conscient. C’est l’enjeu du dialogue œcuménique.
Mgr Philippe Brizard
Liens :
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Sources : Oeuvre
Orient
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité) - 21.09.2008 -
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