Le 21 septembre 2008 -  (E.S.M.) - Le pape Benoît XVI a salué ce matin les pèlerins de langue française. "Dans l’heureux souvenir de mon récent pèlerinage à Lourdes, je vous invite à vous laisser guider par la Vierge Marie vers la personne de son Fils Jésus" a déclaré le Saint-Père.

Le pape Benoît XVI depuis Castel Gandolfo

Le pape Benoît XVI rappelle son récent pèlerinage à Lourdes

Le 21 septembre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Le pape Benoît XVI a salué ce matin les pèlerins de langue française. "Dans l’heureux souvenir de mon récent pèlerinage à Lourdes, je vous invite à vous laisser guider par la Vierge Marie vers la personne de son Fils Jésus" a déclaré le Saint-Père.

"C’est Lui qui rend libre pour aimer comme il nous aime et pour construire un monde de justice et de paix. C’est en Lui que nous trouvons la source de la vie, la source du salut" a ajouté Benoît XVI. Que Dieu vous bénisse 

Texte intégral des paroles du Saint-Père ► Angélus de Benoît XVI : travailler à la vigne du Seigneur constitue un prix inestimable

Vingt-cinquième dimanche (méditation sur les lectures)

Une bonté qui dépasse la stricte justice

En cette saison des vendanges, trois dimanches vont nous offrir des paraboles évangéliques concernant la vigne. La première, que nous entendons aujourd'hui, vient heurter notre sens de la justice sociale : ceux qui n'ont travaillé qu'une heure dans la vigne reçoivent le même salaire que ceux qui ont travaillé toute la journée !

Souvent, pour échapper au malaise que provoque le comportement du patron, on déclare, à juste titre, qu'il représente Dieu, que les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées (première lecture) et que sa manière d'agir est tout autre que la nôtre. Certes, mais cela ne résout pas la difficulté. On n'a peut-être pas assez prêté attention à la phrase où il est dit que le maître se mit d'accord avec les ouvriers embauchés dès le matin sur le salaire d'une pièce d'argent. La traduction « une pièce d'argent » peut donner l'impression d'un certain arbitraire : pourquoi pas deux pièces ?

En fait, le texte précise qu'il s'agit d'un denier, c'est-à-dire, à cette époque, le salaire normal d'une journée de travail d'un ouvrier. Dès lors, en donnant un denier à la fin de la journée, le maître respecte ce que l'on appelle aujourd'hui les conventions collectives ; il honore le travail accompli durant la journée entière. On ne peut l'accuser d'injustice. Il n'y a donc pas lieu de se scandaliser d'une prétendue injustice de sa part lorsqu'il donne le même salaire à ceux qui n'ont été embauchés que plus tard dans la journée. Ce patron n'est pas injuste, il est généreux.

Les ouvriers de la dernière heure ont, comme les autres, besoin d'argent pour vivre et faire vivre leurs familles, et il leur donne de quoi vivre, un denier, qui n'est tout de même pas une fortune (ce que serait un « talent »). Ce qui est déconcertant, c'est que le maître commence par payer les derniers venus. Mais c'est là, sans doute, qu'il faut placer le décrochage qu'opéré souvent une parabole pour attirer l'attention sur son point central, ici : Dieu est juste et bon, à l'égard de tous.

De qui s'agit-il ? Une première interprétation voit dans les ouvriers de la première heure les Pharisiens, ayant observé la Loi depuis leur enfance, et qui reprochent à Jésus son accueil des pécheurs : à ces derniers aussi, Jésus accorde le salut, même s'ils se convertissent sur le tard. Une autre interprétation voit dans les ouvriers de la dernière heure les chrétiens arrivés beaucoup plus tard dans l'histoire du salut que leurs frères juifs. Dans tous ces cas, Dieu est bon, sans cesser d'être juste : « La bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse pour toutes ses œuvres » (psaume).

Texte original du discours du Saint Père ►ANGELUS

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