Solidarité du pape Benoît XVI pour les victimes du tremblement de terre au Pérou

L'ambassade du Pérou auprès du saint Siège a communiqué que jeudi prochain 23 août, aura lieu à 19 heures à Rome, une Concélébration eucharistique en mémoire des nombreuses victimes du séisme qui a détruit la région centre-sud du Pérou le 15 août dernier.

L'eucharistie sera présidée en la basilique de saint Camille de Lellis par le préfet de la Congrégation pour les Évêques et le président de la Commission Pontificale pour l'Amérique latine, le cardinal Jean Baptiste Re.

En signe de solidarité, de nombreux représentants diplomatiques y participeront et est attendu également une nombreuse présence de citoyens péruviens résidants à Rome.

SÉISME AU PÉROU: LA CEI AFFECTE DES AIDES POUR LES POPULATIONS VICTIMES

Un million d’euros a été affecté par la Conférence des évêques italiens (Cei) en faveur des populations touchées par le tremblement de terre de mercredi dans le centre-sud du Pérou, réfère la Cei dans un communiqué, où elle précise que les aides allouées proviennent des fonds du "huit pour mille" des déclarations d'impôts que chaque contribuable italien peut verser à l'Église. "Le Comité expressément conçu pour les actions humanitaires dans les Pays en voie de développement fera en sorte d’envoyer rapidement le montant octroyé, conformément aux demandes qu’il reçoit actuellement et qu’il recevra encore, soutenant directement les projets des organes ecclésiaux locaux, comme les organismes de charité, qui travaillent en coopération avec les institutions bénévoles du diocèse local", indique le communiqué. Le bureau de presse du Vatican a diffusé le programme de la visite que le Secrétaire d’État du Vatican, le Cardinal Tarcisio Bertone, envoyé par le pape Benoît XVI, effectuera au Pérou du 23 au 30 août prochains, à l’occasion du Congrès eucharistique national. Au cours de sa visite, qui prévoit des rencontres avec les haut dirigeants de l’Église et du gouvernement péruvien, le Cardinal se rendra également dans les zones touchées par le séisme du 15 août dernier.

Communiqué de la salle de presse: La salle de presse du Vatican a publié hier un communiqué qui indique que le pape Benoît XVI a envoyé une donation de 200.000 $.

À la suite du tremblement de terre dévastateur qui a frappé la région d'Ica au Pérou, le Saint-Père Benoît XVI, par l'intermédiaire du Conseil Pontifical "COR UNUM" a envoyé une contribution de 200.000,00 US $ pour les secours urgents aux populations frappées par le séisme. Le Cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d'État partira pour le Pérou la semaine prochaine, pour un voyage depuis longtemps programmé, et il pourra ainsi apporter, en même temps qu'un témoignage de solidarité, l'expression de la proximité spirituelle du Saint-Père Benoît XVI et l'assurance de Sa prière.

Par ce geste, Sa Sainteté désire exprimer la sollicitude de l'Église Universelle pour les personnes qui ont perdu leurs proches et leurs biens, alors qu'il encourage tous les fidèles et les Organisations d'aide en vigueur dans l'Église, à s'engager dans toute action possible et coordonnée de charité fraternelle envers les populations frappées, dans le respect des priorités localement définies et en accord avec l'Église locale.

Cité du Vatican, le 20 Août 2007

PLUS DE 500 VICTIMES, DÉGÂTS IMPORTANTS AU PATRIMOINE HISTORIQUE ET NATUREL

Il s'appelait Víctor Ramos Hernández et avait à peine 12 ans et il s'agit de la dernière victime connue du tremblement de terre : il a été tué hier par un mur qui s'est écroulé dans la maison où il vivait à Guadalupe, à 230 km au sud de Lima, dans la région d'Ica, à cause d'une réplique de magnitude 5,7 sur l'échelle de Richter, la plus forte des quelque 460 qui ont suivi celle du 15 août, ayant duré trois minutes et 30 secondes et atteint une magnitude de 7,9.

On compte jusqu'à présent plus de 500 victimes établies, plus de 1000 blessés, près de 35.000 sans-abri et un nombre encore indéterminé de disparus. Ne serait-ce qu'à Pisco, détruite à 80%, 262 victimes ont déjà été identifiées (sur un total probable de 330), 75 à Chincha, 71 à Ica ; une dizaine d'autres entre Callao, Mala et Cañete, toutes des zones où le tremblement de terre a été particulièrement violent. Les 416 victimes identifiées ne sont pas les seules. À Lima, par exemple, bien qu'elle ait été moins concernée – mais touchée par la réplique d'hier – au moins 19 victimes s'avèrent être certaines. Les experts de l'organisation espagnole “Ayuda de Emergencia”, qui travaillent depuis vendredi dans l'espoir de retrouver des survivants, estiment qu'il est maintenant impossible de retrouver sous les décombres des personnes encore en vie. Les aides envoyées par de nombreux pays aussi bien latino-américains qu'européens (y compris l'Italie) sont arrivées à destination mais rencontrent certaines difficultés dans la distribution. Au moins 1000 agents de police et militaires sont également engagés dans la répression des fréquentes actions de pillage.

On a aussi entamé les bilans des dommages causés au riche patrimoine historique, culturel et naturel de la zone en question. Des pertes irréparables d'un point de vue naturaliste concernant la "Cathédrale" de la Bahia de Paracas, une importante formation rocheuse à laquelle le vent et la mer de la Baie avaient donné au cours des siècles l'aspect d'une grande église ; de même que la Réserve côtière de Paracas, elle constituait une étape du flux constant des touristes. "Rien ne peut être rétabli dans la cathédrale", a déclaré tristement à la presse péruvienne Cecilia Bákula, directrice de l'Institut National de la Culture (Inc). Mis à part l'effondrement du toit de l'église de San Clemente à Pisco – dans lequel sont mortes 100 – peut-être plus – personnes tandis que le prêtre a été retrouvé blessé, mais en vie, sous les décombres, les conditions des monuments et des églises, de structures remontant dans certains cas à il y a 700 ans n'ont pas encore été bien établies.

Il est certain que le temple du 'Seigneur de Luren' et celui de San Luis y San Pedro de Coayllo sont extrêmement endommagés. Selon un haut dirigeant de l'Inc, Óscar Gonzales Barahona, les dégâts sont énormes en ce qui concerne les musées, y compris le musée Adolfo Bermúdez Jenkins d'Ica, où des céramiques et d'autres objets de la civilisation pré-Inca ont été détruits. Une petite consolation : aucun dommage n'a été subi par les mystérieuses "Lignes de Nazca", une autre attraction touristique qui se trouve sur le territoire du séisme.

SÉISME: LES AIDES ARRIVENT PAR À-COUPS, MORALES DONNE LA MOITIÉ DE SON SALAIRE

Les chances de retrouver des survivants diminuent en même temps que le passage des jours depuis le violent tremblement de terre qui a dévasté la semaine dernière la zone du centre-sud du Pérou, alors qu'une nouvelle secousse sismique, enregistrée hier soir, a ramené la panique chez les habitants d'Ica et de Pisco, les deux villes les plus touchées. Le dernier bilan, encore provisoire, de la protection civile nationale indique que les victimes sont au nombre de 540 (503 identifiées), dont 300 à Pisco seulement, la localité qui donne son nom à la boisson péruvienne nationale, composée de 130.000 habitants, à 240 km au sud de Lima ; ce bilan réfère également que 34.000 maisons ont été détruites, que plus de 1000 personnes ont été blessées et que des dizaines de milliers d'habitants sont sans abri.

La situation dans les principales villes sinistrées est tendue, étant donné que les aides ont des difficultés à arriver ou bien arrivent peu à la fois, et que l'armée a été déployée dans le but d'empêcher les pillages qui se sont multipliés durant le week-end ; sur la place principale de Pisco, des chars blindés stationnent pour prévenir les émeutes, tandis que l'on continue à rassembler les cadavres. Selon des sources des sapeurs-pompiers, les personnes font la queue depuis plusieurs jours dans la base aérienne voisine, dans l'espoir de monter sur l'un des vols humanitaires et de partir pour la capitale. Le principal quotidien du pays, "El Comercio", dénonce le gouvernement, "inapte à réagir rapidement face à une urgence". Pendant ce temps, le président bolivien Evo Morales et son vice-président Alvaro García ont référé qu'ils affecteront la moitié de leur salaire (équivalent à 800 euros) aux sinistrés péruviens ; un geste que 25% des ministres et vice-ministres de La Paz imiteront. La Bolivie, une voisine pauvre du Pérou, a été la première qui ait envoyé des aides et du personnel médical sur les lieux de la catastrophe.

Dimanche, après la prière de l'Angélus, le Saint Père a réaffirmé son soutien aux très nombreuses victimes du séisme qui a dévasté le Pérou et avait déjà annoncé qu'il enverrait le cardinal Tarcissio Bertonne ►Le pape Benoît XVI envoie le Card. Bertone pour une aide concrète au Pérou

Sources: www.vatican.va - E.S.M.

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 21.08.2007 - BENOÎT XVI

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