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Le 21 juillet 2008 -
(E.S.M.) -
Nous serions bien à plaindre si nous ne pouvions chercher Dieu qu’après
être morts au monde! Est-ce que, par hasard, Madeleine, la Samaritaine,
la Cananéenne étaient mortes au monde quand elles trouvèrent le Seigneur
?
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Sainte
Thérèse d'Avila -
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"Cherche-toi en moi"
Lecture spirituelle
En 1576, sainte Thérèse de Jésus avait entendu le Seigneur lui dire: «
Cherche-toi en moi ». Certains de ses bons
amis, parmi lesquels le père Julien d’Avila et le père Jean de la Croix, sur
le conseil de l’évêque d’Avila, mirent par écrit leurs réflexions sur ces
mots adressés par Jésus à Thérèse. Sainte Thérèse répondit «par obéissance»
aux réflexions de ces théologiens, par un bref écrit dans lequel elle les
corrige, avec délicatesse, saint Jean de la Croix y compris.
Sainte Thérèse de Jésus écrit ainsi: « DU PÈRE JULIEN D’AVILA. Il commence
bien et finit mal: aussi la palme n’est-elle pas pour lui. Ici, on ne lui
demande pas comment la lumière incréée s’unit à la lumière créée, mais
seulement comment se chercher en Dieu. Nous ne lui demandons pas non plus ce
qu’éprouve l’âme lorsqu’elle est parfaitement unie à son Créateur, ni
comment elle peut juger de la différence, étant unie à Lui. Ce sont des
questions dont il me semble que l’intellect ne peut s’occuper. S’il le
pouvait, il comprendrait aussi, et très bien, la différence qu’il y entre le
Créateur et la créature.
Il dit encore: “Quand l’âme est purifiée”. Mais ici, selon moi, il n’y a
aucune vertu ni purification qui suffise, parce qu’il s’agit d’une grâce
surnaturelle donnée par Dieu à qui Il veut. Si quelque
chose peut nous prédisposer à cela, ce n’est que l’amour. Mais je lui
pardonne ces erreurs parce qu’il a, à défaut d’autre chose, le mérite de ne
pas être aussi prolixe que mon Père, frère Jean de la Croix.
DU PÈRE JEAN DE LA CROIX. Sa réponse contient une doctrine si excellente
qu’elle serait merveilleusement utile à qui voudrait faire les exercices de
la Compagnie de Jésus, mais c’est ici hors de propos. Nous serions bien à
plaindre si nous ne pouvions chercher Dieu qu’après être morts au monde!
Est-ce que, par hasard, Madeleine, la Samaritaine, la Cananéenne étaient
mortes au monde quand elles trouvèrent le Seigneur ?
Il s’étend sur la nécessité de s’unir à Dieu et de ne faire qu’un avec Lui.
Mais quand cela arrive, quand Dieu concède à une âme cette grâce, on ne peut
dire que celle-ci cherche Dieu, parce qu’elle l’a déjà trouvé. Que Dieu me
libère des gens à ce point spirituels qu’ils veulent réduire toute chose, à
propos ou mal à propos, à la contemplation parfaite! Cependant, il faut lui
être reconnaissant de nous avoir bien expliqué ce que nous ne lui avons
jamais demandé. Voilà pourquoi il est beau de toujours parler de Dieu: on en
retire un profit même quand on ne s’y attend pas» *.
* Sainte Thérèse
de Jésus, docteur de l’Église, Écrits variés n ° 8.
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 21.07.08 -
T/Méditations |