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19 Avril 2005
 

Le Dies irae du pape Benoît XVI . Et le mystère du mal

Le 21 avril 2011 - (E.S.M.) - Benoît XVI arrache chacun de son sommeil. De cette "insensibilité à la présence de Dieu qui nous rend aussi insensibles au mal". Et il cite le chant du Jugement dernier, lorsque le dernier voile sera levé, révélant pourquoi Dieu "s'est fatigué" dans sa recherche de l'homme égaré.

Le Dies irae du pape Benoît XVI . Et le mystère du mal

par Sandro Magister

Le 21 avril 2011 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - La Semaine Sainte de cette année est spéciale pour le pape. Avec une nouveauté sans précédent.

Le Vendredi Saint, avant la liturgie dans la basilique Saint-Pierre et le chemin de croix au Colisée, Benoît XVI répondra à la télévision à sept questions qui lui sont adressées depuis autant de pays du monde. Sept questions parmi des milliers d'autres. Celles qui vont droit au cœur du drame de l'existence de l'homme.

La première question, celle d'une fillette japonaise, portera sur le scandale du mal. Du mal incompréhensible, comme celui d'un séisme. Du mal qui a comme fond le mystère de la douleur innocente.

On écoutera la réponse du pape à cette question et aux autres.

Mais Joseph Ratzinger est déjà entré dans le vif du sujet. Il l'a fait durant l'audience générale du Mercredi Saint et dans l'homélie de la messe chrismale, le matin du Jeudi Saint. La première fois en improvisant, ayant quitté son texte des yeux. La deuxième fois dans un texte écrit entièrement de sa main, qui vient aussi du cœur.

Grâce à cette double introduction aux rites de Pâques, on comprend plus que jamais à quel point le rapprochement de l'homme avec Dieu est la "priorité" du pontificat de Benoît XVI. Ce Dieu qui semble lointain, mais qui, en réalité, est sans cesse en marche pour retrouver l'homme égaré.

Benoît XVI a cité le "Dies irae", ce chant qui a été subitement effacé de la liturgie parce qu'il était considéré comme imprégné de terreur, alors qu'il porte les traits d'une tendresse touchante, comme lorsqu'il dit :

Quaerens me, sedisti lassus,
redemisti Crucem passus:
tantus labor non sit cassus.

Ce que le pape a traduit par : "En me cherchant tu t'es assis fatigué... Que tous ces efforts ne soient pas vains!". Et il y a lu l'aventure de Dieu "qui s'est acheminé vers nous" par pur amour, et qui pour cela "s'est fait homme et est descendu jusqu'aux abîmes de l'existence humaine, jusqu'à la nuit de la mort".

Le sommeil des disciples sur le Mont des Oliviers, pendant que Jésus accepte de boire le calice de la passion – a dit Benoît XVI lors de l'audience du Mercredi Saint – c'est notre insensibilité à Dieu, d'où vient aussi notre insensibilité envers la force que le mal a dans le monde.

"Recherchez toujours son visage", a insisté le pape, citant le psaume 105. Ce qui est aussi une constante de sa prédication : comme dans le mémorable discours de Paris, en 2008, à propos du "quaerere Deum", de la recherche de Dieu comme base de la civilisation occidentale.

On trouvera ci-dessous les passages-clés de l'audience du Mercredi Saint et de l'homélie du matin du Jeudi Saint. Suivis du texte intégral du "Dies irae".

Les textes intégraux, ainsi que les autres textes de la Semaine Sainte de Benoît XVI, se trouvent ici :

  Homélies

  Audiences

AUDIENCE GÉNÉRALE DU MERCREDI SAINT

Place Saint-Pierre, le 20 avril 2011 Audience Générale de Benoît XVI : le triduum pascal 

HOMÉLIE DE LA MESSE CHRISMALE DU JEUDI SAINT

Basilique de Saint-Pierre, le 21 avril 2011 Homélie de Benoît XVI : messe chrismale 

DIES IRAE

Dies Irae, dies illa
solvet saeclum in favilla:
teste David cum Sybilla.

Quantus tremor est futurus,
Quando judex est venturus,
Cuncta stricte discussurus.

Tuba, mirum spargens sonum
per sepulcra regionum
coget omnes ante thronum.

Mors stupebit et natura,
cum resurget creatura,
judicanti responsura.

Liber scriptus proferetur,
in quo totum continetur,
unde mundus judicetur.

Judex ergo cum sedebit,
quidquid latet, apparebit:
nil inultum remanebit.

Quid sum miser tunc dicturus
quem patronum rogaturus,
cum vix justus sit securus

Rex tremendae majestatis,
qui salvandos salvas gratis,
salva me, fons pietatis.

Recordare, Jesu pie,
quod sum causa tuae viae
ne me perdas illa die.

Quaerens me, sedisti lassus,
redemisti Crucem passus:
tantus labor non sit cassus.

Juste judex ultionis,
donum fac remissionis
ante diem rationis.

Ingemisco, tamquam reus,
culpa rubet vultus meus
supplicanti parce, Deus.

Qui Mariam absolvisti,
et latronem exaudisti,
mihi quoque spem dedisti.

Preces meae non sunt dignae,
sed tu bonus fac benigne,
ne perenni cremer igne.

Inter oves locum praesta,
et ab haedis me sequestra,
statuens in parte dextra.

Confutatis maledictis,
flammis acribus addictis,
voca me cum benedictis.

Oro supplex et acclinis,
cor contritum quasi cinis:
gere curam mei finis.

Lacrimosa dies illa,
qua resurget ex favilla
judicandus homo reus.
Huic ergo parce, Deus.

Pie Jesu Domine,
dona eis requiem. Amen.

*

Jour de colère, ce jour là
réduira le monde en poussière,
David l'atteste, et la Sibylle.

Quelle terreur à venir,
quand le juge apparaîtra
pour tout strictement examiner !

La trompette répand étonnamment ses sons,
parmi les sépulcres de tous pays,
rassemblant tous les hommes devant le trône.

La Mort sera stupéfaite, comme la Nature,
quand ressuscitera la créature,
pour être jugée d'après ses réponses.

Un livre écrit sera produit,
dans lequel tout sera contenu ;
d'après quoi le Monde sera jugé.

Quand le Juge donc tiendra séance,
tout ce qui est caché apparaîtra,
et rien d'impuni ne restera.

Que, pauvre de moi, alors dirai-je ?
Quel protecteur demanderai-je,
quand à peine le juste sera en sûreté ?

Roi de terrible majesté,
qui sauvez, ceux à sauver, par votre grâce,
sauvez-moi, source de piété.

Souvenez-vous, Jésus si doux,
que je suis la cause de votre route ;
ne me perdez pas en ce jour.

En me cherchant vous vous êtes assis fatigué,
me rachetant par la Croix, la Passion,
que tant de travaux ne soient pas vains.

Juste Juge de votre vengeance,
faites-moi don de la rémission
avant le jour du jugement.

Je gémis comme un coupable,
la faute rougit mon visage,
au suppliant, pardonnez Seigneur.

Vous qui avez absout Marie(-Madeleine),
et, au bon larron, exaucé les vœux,
à moi aussi vous rendez l'espoir.

Mes prières ne sont pas dignes (d'être exaucées,)
mais vous, si bon, faites par votre bonté
que jamais je ne brûle dans le feu.

Entre les brebis placez-moi,
que des boucs je sois séparé,
en me plaçant à votre droite.

Confondus, les maudits,
aux flammes âcres assignés,
appelez-moi avec les bénis.

Je prie suppliant et incliné,
le cœur contrit comme de la cendre,
prenez soin de ma fin.

Jour de larmes que ce jour là,
où ressuscitera, de la poussière,
pour le jugement, l'homme coupable.
À celui-là donc, pardonnez, ô Dieu.

Doux Jésus Seigneur,
donnez-leur le repos. Amen.

 Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.


 

Source: Sandro Magister
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 21.04.2011 - T/International

 

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