Benoît XVI et son grand témoignage
d'Espérance |
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Cité du Vatican, le 21 avril 2008 -
(E.S.M.)
- Le Pape Benoît XVI aux Etats-Unis d’Amérique - « La tâche
éducative fait partie intégrante de la Mission qu’a l’Eglise de
proclamer la Bonne Nouvelle. En premier lieu et avant tout, chaque
institution éducative catholique est un lieu pour rencontrer le Dieu
Vivant ».
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Benoît XVI et son grand témoignage d'Espérance
VATICAN - Le Pape Benoît XVI aux Etats-Unis d’Amérique - « La tâche
éducative fait partie intégrante de la Mission qu’a l’Eglise de proclamer la
Bonne Nouvelle. En premier lieu et avant tout, chaque institution éducative
catholique est un lieu pour rencontrer le Dieu Vivant »
Washington : « La tâche éducative fait partie intégrante de
la Mission qu’a l’Eglise de proclamer la Bonne Nouvelle. En premier lieu et
avant tout, chaque institution éducative catholique est un lieu pour
rencontrer le Dieu Vivant qui, en Jésus-Christ, révèle la force
transformatrice de son Amour et de sa Vérité ». C’est en ces termes que le
Pape Benoît XVI s’est adressé aux professeurs et aux étudiants de la « Catholic University of America » de Washington, où il s’est rendu le 17
avril dans l’après-midi. Voici quelques extraits du discours du Saint-Père.
« La dynamique entre rencontre personnelle, connaissance et témoignage
chrétien, fait partie intégrante de la ‘diakonia’ de la vérité que l’Eglise
exerce au sein de l’humanité contre les conflits personnels, la confusion
morale, et la fragmentation de la connaissance ; les nobles buts de la
formation académique et de l’éducation, fondés sur l’unité de la vérité et
sur le service envers la personne et la communauté, deviennent un instrument
puissant spécial d’espérance ».
« La communauté catholique dans ce Pays a fait de l’éducation une de ses
plus importantes priorités. Cette entreprise ne s’est pas réalisée sans de
grands sacrifices. Ce sacrifice continue aujourd’hui encore. C’est un
excellent apostolat de l’espérance que de chercher à prendre en charge les
nécessités matérielles, intellectuelles et spirituelles des trois autres
millions d’élèves et d’étudiants. On ne doit nier à aucun garçon et à aucune
fille le droit d’une éducation dans la foi qui, en retour, nourrit l’esprit
de la nation ».
« Il est donc opportun de réfléchir sur ce qui est spécifique de nos
institutions catholiques. Comment peuvent-elles contribuer au bien de la
société par la Mission de première évangélisation de l’Eglise, qui consiste
à évangéliser ? Toutes les activités de l’Eglise découlent de sa
conscience d’être porteuse d’un message qui a son origine en Dieu lui-même.
Le désir de Dieu de se faire connaître, et le désir inné de tout être humain
de connaître la vérité, procurent le contexte de la recherche humaine sur la
signification de la vie ».
« L’identité d’une Université ou d’une Ecole Catholiques, n’est pas
simplement une question de nombre d’étudiants catholiques. C’est une
question de conviction. Sommes-nous vraiment prêts à confier notre ‘moi’
tout entier - intellect et volonté, esprit et cœur - à Dieu ? Acceptons-nous
la vérité que le Christ nous révèle ? Dans nos Universités et dans nos
Ecoles, la foi est-elle ‘tangible’ ? En partant de cette perspective, on
peut reconnaître que la ‘crise de vérité’ contemporaine est enracinée dans
une «’crise de la foi’. C’est seulement par la foi que nous pouvons donner
librement notre accord au témoignage de Dieu, et le reconnaître comme le
garant transcendant de la vérité qu’il révèle. De fait, nous voyons tous, et
nous observons tous avec préoccupation, la difficulté ou la réticence et
l’hésitation que de nombreuses personnes ressentent aujourd’hui à se confier
elles-mêmes à Dieu. C’est un phénomène complexe. Nous observons avec
inquiétude que la notion de liberté est déformée. La liberté n’est pas une
faculté de ‘désengagement de’ ; c’est la faculté de ‘l’engagement pour’ -
une participation à l’Etre lui-même. En conséquence, la liberté authentique
ne peut jamais être atteinte dans l’éloignement de Dieu. C’est pourquoi, une
responsabilité particulière pour chacun d’entre vous, et pour vos collègues,
consiste à susciter chez vos jeunes le désir d’un acte de foi, en les
encourageant à s’engager pour la vie ecclésiale qui découle de cet acte de
foi. C’est là que la liberté atteint la certitude de la vérité ».
« C’est donc bien clair, l’identité catholique ne dépend pas des
statistiques. Et elle ne peut même pas être simplement comparée avec
l’orthodoxie des cours. Cela requiert et inspire beaucoup plus : à savoir
que chaque aspect de vos communautés d’études, se reflète dans la vie
ecclésiale de foi. C’est seulement dans la foi, que la vérité peut devenir
incarnée, et la raison vraiment humaine, peut être capable de diriger la
volonté le long du sentier de la liberté. De cette manière, nos Institutions
offrent une contribution vitale à la Mission de l’Eglise, et servent
efficacement la société ».
Parfois, la valeur de la contribution de l’Eglise au ‘forum’ public est mise
en question. C’est pourquoi il est important de rappeler que la vérité de la
foi et la vérité de la raison, ne se contredisent jamais entre elles. La
Mission de l’Eglise, de fait, la plonge dans la lutte que soutient
l’humanité pour parvenir à la vérité. L’Eglise ne se lasse jamais de
soutenir les catégories morales essentielles du juste et de l’injuste, sans
lesquelles l’espérance ne peut que se faner, en ouvrant la voie à de froids
calculs pragmatiques utilitaristes qui réduisent la personne à peu de chose
de plus qu’un pion sur une échiquier idéal ».
« A propos du ‘forum’ éducatif, la ‘diakonia’ de la vérité prend une
signification élevée dans la société où l’idéologie séculariste place un
coin entre vérité et foi. Cette division a amené à la tendance à mettre sur
le même pied d’égalité la vérité et la connaissance, et à adopter une
mentalité positiviste qui, en rejetant la métaphysique, nie les fondements
de la foi et rejette la nécessité d’une vision morale. Avec confiance, les
éducateurs chrétiens peuvent libérer les jeunes des limites du positivisme,
et réveiller leur réceptivité vis-à-vis de la vérité, de Dieu et de sa
bonté. De cette manière vous aiderez aussi les jeunes à former leur
conscience qui, enrichie par la foi, ouvre un chemin sûr vers la paix
intérieure et vers le respect envers les autres. Nous observons aujourd’hui
une certaine timidité face à la catégorie du bien, et une chasse
inconsidérée et irraisonnée de nouveautés à la mode, comme réalisation de la
liberté. Nous sommes témoins de la conviction que chaque expérience a une
valeur égale, et des réticences à admettre les imperfections et les erreurs.
Et elle est particulièrement inquiétante la réduction du domaine précieux et
délicat de l’éducation sexuelle pour la gestion du ‘risque’, privée qu’elle
est de toute référence à la beauté de l’amour conjugal.
Comment les éducateurs chrétiens peuvent-ils répondre ? Ces développements
dangereux mettent en évidence l’urgence particulière de ce que nous
pourrions appeler la ‘charité intellectuelle’. Cet aspect de la charité
demande à l’éducateur de reconnaître que la responsabilité profonde de
conduire les jeunes à la vérité, n’est rien d’autre qu’un acte d’amour. En
pratique, la ‘charité intellectuelle’ soutient l’unité essentielle de la
connaissance, contre la fragmentation qui en découle quand la raison est
détachée de la poursuite et de la recherche de la vérité. Une fois que la
passion pour la plénitude et pour l’unité de la vérité a été réveillée, les
jeunes goûteront très certainement la découverte que la question sur ce
qu’ils peuvent connaître, les ouvre à la vaste aventure de ce qu’ils
devraient faire. Là, ils expérimentent ‘en qui’ et ‘en quoi’ il est possible
d’espérer, et ils seront inspirés pour pouvoir apporter leur contribution à
la société d’une manière qui engendre l’espérance chez les autres ».
« Chers amis, je désire conclure en attirant votre attention spécifiquement
sur l’importance éminente de votre compétence et de votre témoignage au sein
de nos Universités et Ecoles catholiques. Avant tout, permettez-moi de vous
remercier pour votre dévouement et votre générosité. Je désire réaffirmer la
grande valeur de la liberté académique. Toutefois, c’est aussi le cas de
rappeler que chaque appel au principe de liberté académique pour justifier
des positions qui sont contraires à la foi et à l’enseignement de l’Eglise,
empêcherait ou même trahirait l’identité et la mission de l’Université. Les
enseignants et les administrateurs, dans les Universités et dans les Ecoles,
ont le devoir et le privilège de s’assurer que les étudiants reçoivent une
instruction dans la doctrine et dans la pratique catholique. Cela requiert
que le témoignage public rendu à la manière d’appartenir au Christ, comme
cela découle de l’Evangile et est proposé par le Magistère de l’Eglise,
modèle chaque aspect de la vie institutionnelle, à l’intérieur et à
l’extérieur des salles scolaires. Je désire aussi exprimer une parole
d’encouragements aux enseignants de catéchèse, laïcs et religieux, qui se
battent pour veiller à ce que les jeunes deviennent chaque jour plus
capables d’apprécier le don de la foi. Il est nécessaire que les enseignants
aient une compréhension claire et précise de la nature spécifique de
l’éducation catholique et de son rôle. Je désire adresser un appel spécial
aux religieux, aux religieuses et aux prêtres : n’abandonnez pas l’apostolat
scolaire ; au contraire, renouvelez votre dévouement en faveur des écoles,
et spécialement envers celles qui se trouvent dans les régions les plus
pauvres. J’encourage les religieux présents à mettre un enthousiasme nouveau
dans la promotion des vocations. Sachez que votre témoignage en faveur de
l’idéal de la consécration et la mission ‘au milieu’ des jeunes, est une
source de grande inspiration dans la foi, pour eux et pour leurs familles ».
« A vous tous, je dis : soyez témoins d’espérance ! Alimentez votre
témoignage avec la prière ».
Texte
original du discours du Saint Père
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Sources : www.vatican.va (S.L.)-
E.S.M.
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un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 20.04.2008 -
T/USA |