Benoît XVI : Une nouvelle Pentecôte
de l’Eglise en Amérique |
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Cité du Vatican, le 20 avril 2008 -
(E.S.M.)
- Homélie du pape Benoît XVI de la messe à la cathédrale
Saint-Patrick, "Ce n’est pas une tâche facile dans un monde qui peut
être enclin à regarder l’Eglise, comme ces vitraux, “de l’extérieur”,
souligne Benoît XVI: un monde qui ressent un besoin profond de
spiritualité, mais trouve difficile d’“entrer dans” le mystère de
l’Eglise".
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Benoît XVI : Une nouvelle Pentecôte de l’Eglise en Amérique
New York, homélie de la messe à la cathédrale Saint-Patrick, samedi 19 avril
2008
Chers frères et sœurs dans le Christ,
C'est avec une grande affection dans le Seigneur que je vous salue, vous
tous qui représentez les évêques, les prêtres et les diacres, les hommes et
femmes de vie consacrée et les séminaristes des Etats-Unis. Je remercie le
cardinal Egan pour ses paroles cordiales de bienvenue et pour les vœux qu'il
a exprimés en votre nom pour le début de cette quatrième année de mon
pontificat. Je suis heureux de célébrer cette messe avec vous qui avez été
choisis par le Seigneur, qui avez répondu à son appel et qui consacrez votre
vie à la recherche de la sainteté, à la diffusion de l'Evangile et à
l'édification de l'Eglise dans la foi, l'espérance et l'amour.
Rassemblés dans cette cathédrale historique, comment ne pas penser aux
innombrables hommes et femmes qui nous ont précédés, qui ont travaillé pour
la croissance de l'Eglise aux Etats-Unis, nous laissant un patrimoine
durable de foi et de bonnes œuvres? Dans la première lecture d'aujourd'hui,
nous avons vu comment les apôtres, avec la force de l'Esprit Saint, sont
sortis de la chambre haute pour annoncer les grandes œuvres de Dieu aux
personnes de toute nation et langue. Dans ce pays, la mission de l'Eglise a
toujours comporté le fait d'attirer des personnes "de toutes les nations qui
sont sous le ciel" (Ac 2, 5) dans une unité
spirituelle, enrichissant le Corps du Christ avec la multiplicité de leurs
dons. Alors que nous rendons grâce pour les précieuses bénédictions du passé
et considérons les défis de l'avenir, implorons de Dieu la grâce d'une
nouvelle Pentecôte pour l'Eglise en Amérique. Que des langues de feu
unissant un amour brûlant pour Dieu et pour votre prochain et le zèle pour
la diffusion du Royaume de Dieu, descendent sur vous tous!
Dans la deuxième lecture de ce matin, saint Paul nous rappelle que l'unité
spirituelle, cette unité qui réconcilie et enrichit la diversité, trouve son
origine et son modèle suprême dans la vie du Dieu un et trine. En tant que
communion d'amour pur et de liberté infinie, la Très Sainte Trinité fait
naître sans cesse la vie nouvelle dans l'œuvre de la création et de la
rédemption. En tant que "peuple rassemblé dans l'unité du Père, du Fils et
de l'Esprit Saint" (cf.
Lumen
Gentium, 4), l'Eglise est appelée à proclamer le don de la
vie, à protéger la vie et promouvoir une culture de la vie. Ici, dans cette
cathédrale, notre pensée va naturellement au témoignage héroïque pour
l'Evangile de la vie offert par les cardinaux défunts Cooke et O'Connor. La
proclamation de la vie, de la vie en abondance, doit être au cœur de la
nouvelle évangélisation. Car on ne peut trouver la vraie vie, notre salut,
que dans la réconciliation, dans la liberté et dans l'amour, qui sont des
dons gratuits de Dieu.
C'est le message d'espérance que nous sommes appelés à annoncer et à
incarner dans un monde dans lequel l'égocentrisme, l'avidité, la violence et
le cynisme semblent si souvent étouffer la fragile croissance de la grâce
dans le cœur des personnes. Faisant preuve d'une grande profondeur, saint
Irénée a compris que l'exhortation de Moïse au peuple d'Israël: "Choisis la
vie!" (Dt 30, 19) était la raison la plus
profonde de notre obéissance à tous les commandements de Dieu
(cf. Adv. Haer. IV, 16, 2-5). Peut-être avons-nous
perdu de vue le fait que dans une société dans laquelle l'Eglise semble pour
beaucoup juridique et "institutionnelle", notre défi le plus urgent est de
transmettre la joie qui naît de la foi et l'expérience de l'amour de Dieu.
Je suis particulièrement heureux que nous soyons réunis dans la cathédrale
Saint-Patrick. Peut-être plus que toute autre église aux Etats-Unis, ce lieu
est connu et aimé comme "une maison de prière pour tous les peuples"
(cf. Is 56, 7; Mc 11, 17). Chaque jour, des
milliers d'hommes, de femmes et d'enfants entrent par ses portes et trouvent
la paix à l'intérieur de ses murs. Mgr John Hughes qui, comme l'a rappelé le
cardinal Egan, fut le promoteur de la construction de ce vénérable édifice,
voulut l'ériger en pur style gothique. Il voulait que cette cathédrale
rappelle à la jeune Eglise en Amérique la grande tradition spirituelle dont
elle était l'héritière, et qu'elle l'inspire à apporter ce qu'il y avait de
mieux dans ce patrimoine, dans l'édification du Corps du Christ dans ce
pays. Je voudrais attirer votre attention sur quelques aspects de cette très
belle structure qui peut servir il me semble, de point de départ pour une
réflexion sur nos vocations particulières dans l'unité du Corps mystique.
Le premier aspect concerne les vitraux qui inondent l'intérieur d'une
lumière mystique. Vues de l'extérieur, ces fenêtres semblent sombres,
lourdes et même lugubres. Mais quand on entre dans l'église, elles prennent
soudain vie; elles reflètent la lumière qui les traversent en révélant toute
leur splendeur. De nombreux écrivains - ici en Amérique nous pouvons penser
à Nathaniel Hawthorne - ont utilisé l'image des vitraux pour illustrer le
mystère de l'Eglise elle-même. Ce n'est que de l'intérieur, à partir de
l'expérience de la foi et de la vie ecclésiale, que nous voyons l'Eglise
telle qu'elle est vraiment: inondée de grâce, resplendissante de beauté,
décorée des multiples dons de l'Esprit. Ceci veut dire que nous qui vivons
la vie de la grâce dans la communion de l'Eglise, sommes appelés à attirer
toutes les personnes à l'intérieur de ce mystère de lumière.
Ce n'est pas une tâche facile dans un monde qui peut être enclin à regarder
l'Eglise comme ces vitraux, "de l'extérieur": un monde qui sent un profond
besoin de spiritualité mais qui a du mal à "entrer dans" le mystère de
l'Eglise. Même pour certains de nous, à l'intérieur, la lumière de la foi
peut être atténuée par la routine et la splendeur de l'Eglise peut être
voilée par les péchés et les faiblesses de ses membres. Elle peut aussi être
voilée par les obstacles rencontrés dans une société qui semble parfois
avoir oublié Dieu et qui recule devant les demandes les plus élémentaires de
la morale chrétienne. Vous qui avez consacré votre vie à rendre témoignage à
l'amour du Christ et à l'édification de son Corps, vous savez, grâce à votre
contact quotidien avec le monde autour de nous, combien on est parfois tenté
de céder à la frustration, à la désillusion et même au pessimisme pour
l'avenir. En un mot, ce n'est pas toujours facile de voir la lumière de
l'Esprit autour de nous, la splendeur du Seigneur ressuscité qui éclaire
notre vie et donne une nouvelle espérance dans sa victoire sur le monde
(cf. Jn 16, 33).
La parole de Dieu nous rappelle toutefois que dans la foi, nous voyons les
cieux ouverts et la grâce de l'Esprit Saint illuminer l'Eglise et apporter
une espérance sûre à notre monde. Seigneur, mon Dieu, chante le psalmiste,
"tu envoies ton souffle, ils sont créés, tu renouvelles la face de la terre"
(Ps 104, 30). Ces paroles évoquent la première
création, quand "le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux"
(Gn 1, 2). Et elles poussent notre regard en avant
vers la nouvelle création, lors de la Pentecôte, quand l'Esprit Saint
descendit sur les apôtres et instaura l'Eglise, comme les premiers fruits de
l'humanité sauvée (cf. Jn 20, 22-23). Ces
paroles nous exhortent à avoir une foi toujours plus profonde dans le
pouvoir infini de Dieu de transformer toute situation humaine, de créer la
vie à partir de la mort et d'éclairer également la nuit la plus sombre. Et
elles nous font penser à une autre très belle phrase de saint Irénée: "Là où
se trouve l'Eglise, se trouve l'Esprit de Dieu; là où se trouve l'Esprit de
Dieu, se trouve l'Eglise et toute grâce" (Adv. Haer. III,
24, 1).
Ceci m'amène à une autre réflexion sur l'architecture de cette église. Comme
toutes les cathédrales gothiques, elle a une structure très complexe, dont
les proportions précises et harmonieuses symbolisent l'unité de la création
de Dieu. Les artistes du Moyen Age représentaient souvent le Christ, la
Parole créatrice de Dieu, comme un "géomètre" céleste, le compas en main,
qui ordonne le cosmos avec une infinie sagesse et détermination. Une telle
image ne nous fait-elle pas penser à notre besoin de voir toute chose avec
les yeux de la foi, afin de pouvoir ainsi les comprendre dans leur
perspective la plus vraie, dans l'unité du plan éternel de Dieu? Ceci exige,
nous le savons, une conversion continuelle et l'engagement à "nous
renouveler par une transformation spirituelle de notre jugement" (cf. Ep 4,
23), pour acquérir une mentalité neuve et spirituelle. Ceci exige aussi le
développement des vertus qui permettent à chacun de nous de grandir en
sainteté et de porter des fruits spirituels dans notre état de vie. Cette
conversion "intellectuelle" permanente n'est-elle pas aussi nécessaire que
la conversion "morale" pour que nous puissions grandir dans la foi,
discerner les signes des temps et contribuer personnellement à la vie et à
la mission de l'Eglise?
Je crois que l'une des grandes désillusions qui ont suivi le Concile Vatican
II avec son exhortation à un engagement plus grand dans la mission de
l'Eglise pour le monde, a été pour nous tous l'expérience de la division
entre groupes différents, générations différentes et membres différents de
la même famille religieuse. Nous ne pouvons avancer que si nous fixons
ensemble notre regard sur le Christ! A la lumière de la foi nous
découvrirons alors la sagesse et la force nécessaires pour nous ouvrir à des
points de vue qui peut-être ne coïncident pas entièrement avec nos idées ou
nos suppositions. Nous pourrons ainsi considérer les points de vue des
autres, qu'ils soient plus jeunes ou plus âgés que nous, et enfin écouter
"ce que l'Esprit dit" à chacun de nous et à l'Eglise (cf.
Ap 2, 7). Nous avancerons ainsi ensemble vers le véritable
renouveau spirituel que voulait le Concile, un renouveau qui ne peut que
renforcer l'Eglise dans la sainteté et dans l'unité indispensables pour la
proclamation de l'Evangile dans le monde d'aujourd'hui.
Cette unité de vision et d'intentions, enracinée dans la foi et dans un
esprit de conversion continuelle et de sacrifice personnel, n'est-elle pas
le secret de la surprenante croissance de l'Eglise dans ce pays? Il suffit
de penser à l'œuvre extraordinaire de ce prêtre américain exemplaire, le
vénérable Michael McGivney, dont la vision et le zèle conduisirent à la
fondation des Chevaliers de Colomb, ou à l'héritage spirituel de générations
de religieuses, religieux et prêtres qui ont consacré leur vie, en silence,
au service du peuple de Dieu dans d'innombrables écoles, hôpitaux et
paroisses.
Ici, dans le contexte de notre besoin d'une perspective fondée sur la foi,
d'unité et de collaboration dans le travail d'édification de l'Eglise, je
voudrais dire un mot sur les abus sexuels qui ont provoqué tant de
souffrances. J'ai déjà eu l'occasion de parler de cela et des dommages que
cela a provoqué dans la communauté des fidèles. Ici je voudrais simplement
vous assurer, chers prêtres et religieux, de ma proximité spirituelle, alors
que vous tentez de répondre avec une espérance chrétienne aux défis
continuels présentés par cette situation. Je me joins à vous pour prier afin
que ce temps soit un temps de purification pour chacun et pour chaque Eglise
et communauté religieuse, qu'il soit un temps de guérison. Que le Seigneur
Jésus Christ accorde à l'Eglise en Amérique un sentiment renouvelé d'unité
et de décision, alors que tous - évêques, clergé, religieux, religieuses et
laïcs - avancent dans l'espérance et dans l'amour réciproque et l'amour de
la vérité.
Chers amis, ces considérations me conduisent à faire une dernière
observation concernant cette grande cathédrale dans laquelle nous nous
trouvons. L'unité d'une cathédrale gothique, nous le savons, n'est pas
l'unité statique d'un temple classique, mais une unité née de la tension
dynamique de forces diverses qui poussent l'architecture vers le haut,
l'orientant vers le ciel. Ici aussi nous pouvons voir un symbole de l'unité
de l'Eglise qui est l'unité - comme nous l'a dit saint Paul - d'un corps
vivant composé de plusieurs membres différents, chacun avec son rôle et son
but. Nous voyons ici également la nécessité de reconnaître et respecter les
dons de chaque membre du corps comme "des manifestations de l'Esprit en vue
du bien commun" (1 Co 12, 7). Dans la structure
de l'Eglise voulue par Dieu il faut certes distinguer les dons hiérarchiques
des dons charismatiques (cf.
Lumen
Gentium, 4). Mais la variété même et la richesse des grâces
accordées par l'Esprit nous invitent constamment à discerner comment
inscrire ces dons de façon juste dans le service de la mission de l'Eglise.
Chers prêtres, à travers l'ordination sacramentelle, vous avez été
configurés au Christ, Tête du Corps. Chers diacres, vous avez été ordonnés
pour le service de ce Corps. Chers religieux et religieuses, contemplatifs
ou dédiés à l'apostolat, vous avez consacré votre vie à suivre le Maître
divin dans l'amour généreux et dans la fidélité totale à son Evangile. Vous
tous qui emplissez cette cathédrale, ainsi que vos frères et sœurs âgés,
malades ou à la retraite, qui unissent leurs prières et leurs sacrifices à
votre travail, êtes appelés à être des forces d'unité au sein du Corps du
Christ. Vous préparez la voie à l'Esprit à travers votre témoignage
personnel et votre fidélité au ministère ou à l'apostolat qui vous a été
confié. Car l'Esprit ne cesse jamais de répandre ses dons en abondance, de
susciter de nouvelles vocations et de nouvelles missions et de guider
l'Eglise - comme le Seigneur l'a promis dans le passage de l'Evangile de ce
matin - à la vérité tout entière (cf. Jn 16, 13).
Tournons donc notre regard vers le haut! Et avec une grande humilité et
confiance demandons à l'Esprit de nous donner chaque jour les moyens de
grandir dans la sainteté qui fera de nous des pierres vivantes dans le
temple qu'Il est précisément en train d'élever maintenant au cœur du monde.
Si nous devons être de véritables forces d'unité, soyons les premiers à
chercher une réconciliation intérieure à travers la pénitence! Pardonnons
les offenses subies et réprimons tout sentiment de colère et de dispute!
Soyons les premiers à faire preuve de l'humilité et de la pureté de cœur
nécessaires pour s'approcher de la splendeur de la vérité de Dieu! Dans la
fidélité au dépôt de la foi confié aux apôtres (cf. 1 Tm
6, 20), soyons de joyeux témoins de la force transformatrice de
l'Evangile!
Chers frères et sœurs, conformément aux traditions les plus nobles de
l'Eglise dans ce pays, soyez aussi les premiers amis du pauvre, du réfugié,
de l'étranger, du malade et de toutes les personnes souffrantes! Agissez
comme des phares d'espérance, diffusant la lumière du Christ dans le monde
et encourageant les jeunes à découvrir la beauté d'une vie complètement
donnée au Seigneur et à son Eglise! J'adresse cet appel de façon spéciale
aux nombreux séminaristes et jeunes religieuses et religieux ici présents.
Chacun de vous a une place particulière dans mon cœur. N'oubliez jamais que
vous êtes appelés à poursuivre, avec tout l'enthousiasme et la joie que nous
donne l'Esprit, une œuvre que d'autres ont commencée, un patrimoine qu'un
jour vous aussi devrez céder à une nouvelle génération. Travaillez avec
générosité et dans la joie car Celui que vous servez est le Seigneur!
Les pointes des tours de la cathédrale de saint Patrick sont largement
dépassées par les gratte-ciel sur la ligne d'horizon de Manhattan;
cependant, dans le cœur de cette métropole affairée elles sont le signe
vivant qui rappelle la nostalgie constante de l'esprit humain de s'élever
vers Dieu. Au cours de cette célébration eucharistique, remercions le
Seigneur car il nous permet de le reconnaître dans la communion de l'Eglise
et de collaborer avec Lui, en édifiant son Corps mystique et en portant sa
parole salvifique comme Bonne Nouvelle aux hommes et femmes de notre temps.
Et lorsque nous sortirons de cette grande église, allons comme des hérauts
de l'espérance au cœur de cette ville et dans tous les lieux où la grâce de
Dieu nous a placés. L'Eglise en Amérique fera ainsi l'expérience d'un
nouveau printemps dans l'Esprit et indiquera le chemin vers l'autre ville
plus grande, la nouvelle Jérusalem, dont la lumière est l'Agneau
(cf. Ap 21, 23), car Dieu est aussi en train de
préparer un banquet de joie et de vie infinies pour tous les peuples. Amen.
Au terme de la messe le Pape improvise avec les
paroles suivantes:
Je ne peux en ce moment que vous remercier de votre amour pour l'Eglise et
pour notre Seigneur, et de l'amour dont vous faites preuve également pour le
pauvre Successeur de Pierre. J'essaierai de faire tout mon possible pour
être un digne successeur du grand apôtre, qui était aussi un homme avec ses
défauts et ses péchés, mais qui resta à la fin la pierre de l'Eglise. Et
ainsi, moi aussi, avec toute ma pauvreté spirituelle je peux être en ce
temps, en vertu de la grâce du Seigneur, le Successeur de Pierre.
Ce sont également vos prières et votre amour qui me donnent la certitude que
le Seigneur m'aidera dans mon ministère. Je vous suis donc profondément
reconnaissant pour votre amour et vos prières. Ma réponse en ce moment pour
tout ce que vous m'avez donné pendant cette visite est ma bénédiction, que
je vous donne au terme de cette belle célébration.
Texte original du discours du Saint Père
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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