Benoît XVI lance un nouvel appel pour
la défense de la vie |
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Cité du Vatican, le 21 avril 2008 -
(E.S.M.)
- Le pape Benoît XVI a lancé un appel pour la défense de la vie
et à la solidarité avec les sans défenses, à commencer par les enfants à
naître, hier au terme de sa visite aux États-Unis. «Puissiez-vous
trouver le courage - a demandé le Saint-Père aux 60.000 fidèles qui ont
participé à la Messe dans le Yankee Stadium de New York - de proclamer
le Christ et des vérités immuables qui ont de leur fondement en Lui.
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Benoît XVI lance un nouvel appel pour la défense de la vie
Synthèse de l'homélie du Saint-Père - texte intégral en 2e partie
(ici)
A 14 h 30' locales, Benoît XVI a célébré
une messe dans le Yankee Stadium de New-York où il a été chaleureusement
accueilli par 60.000 fidèles. Il s'agissait de commémorer le deuxième
centenaire de la création des diocèses de New-York, Boston, Philadelphie et
Louisville démembrés de l'Eglise mère de Baltimore.
A l'homélie, Benoît XVI a rappelé que cette célébration était aussi un
"signe de l'impressionnant développement que Dieu a accordé à l'Eglise de
votre pays au cours des deux siècles passés. Sur cette terre de liberté et
d'opportunités, l'Eglise a réuni ses différents troupeaux dans la profession
de foi, et à travers ses nombreuses œuvres éducatives, caritatives et
sociales, elle a aussi contribué de façon significative à la croissance de
la société américaine dans son ensemble". Puis il a commenté les lectures du
jour et a souligné qu'elles montraient "la puissance de la Parole de Dieu,
proclamée avec respect par les apôtres et accueillie dans la foi pour créer
une unité capable d'aller au-delà des divisions issues des limites et des
faiblesses humaines".
"Cela nous ramène -a poursuivi le Pape- à une vérité fondamentale: l'unité
de l'Eglise n'a pas d'autre fondement que la Parole, incarnée en
Jésus-Christ, notre Seigneur. Tous les signes extérieurs d'identité, toutes
les structures, associations ou programmes, tout valables ou essentiels
qu'ils soient, n'existent finalement uniquement que pour maintenir et
favoriser une unité plus profonde qui, en Christ, est un don indéfectible de
Dieu à son Eglise. L'unité de l'Eglise est apostolique, c'est-à-dire une
unité visible fondée sur les apôtres et née de ce que l'écriture appelle
l'obéissance de la foi".
Le Saint-Père a dit ensuite que les mots autorité et obéissance représentent
une pierre angulaire pour beaucoup de nos contemporains, spécialement dans
une société qui donne justement beaucoup de valeur à la liberté personnelle.
Et ainsi, à la lumière de notre foi dans le Christ, nous arrivons à voir
la valeur et la beauté même de ses paroles. L'Evangile nous enseigne que la
vraie liberté se trouve seulement dans la renonciation de son propre moi,
qui fait partie du mystère de l'amour".
"Cette liberté en vérité -a-t-il ajouté- porte avec elle un moyen nouveau et
libérateur de voir la réalité. Lorsque nous nous identifions avec l'esprit
du Christ, cela nous ouvre d'autres horizons. A la lumière de la foi, dans
la communion de l'Eglise, nous trouvons aussi l'inspiration et la force pour
arriver à être sûrs de l'Evangile dans ce monde. Au cours des deux siècles
passés, le visage de la communauté catholique de votre pays a
considérablement changé", a ajouté Benoît XVI. "Nous pensons aux grandes
vagues d'immigrés, dont les traditions ont beaucoup enrichi l'Eglise
d'Amérique. Nous pensons à la foi vigoureuse qui a édifié la chaîne des
Eglises, institutions éducatives, sanitaires et sociales, qui depuis
longtemps sont un trait distinctif de l'Eglise dans ce pays".
"Sur cette terre de liberté religieuse, les catholiques ont trouvé la
liberté, non seulement pour pratiquer leur foi, mais aussi pour participer
pleinement à la vie civile, en apportant avec eux leurs convictions morales
dans la sphère publique, en coopérant avec leurs voisins pour édifier une
société démocratique de poids. Cette célébration n'est rien de plus qu'une
occasion de remercier pour les grâces reçues. C'est une invitation à
poursuivre avec la ferme détermination d'user avec sagesse de la bénédiction
de la liberté, afin de construire un avenir d'espérance pour les générations
futures".
Le Saint-Père a alors demandé à l'assemblée de prier pour que vienne le
règne de Dieu qui requiert d'être "constamment attentif aux signes de sa
présence, en œuvrant pour qu'elle grandisse dans chaque secteur de la
société. Cela demande de répondre aux enjeux actuels et futurs, confiants de
la victoire du Christ et en s'engageant à en étendre le Royaume. Il faut
donc dépasser toute division entre foi et vie, en s'opposant aux faux
évangiles de liberté et de bonheur. Cela demande aussi de rejeter la fausse
dichotomie entre la foi et la vie politique, puisque, comme l'a affirmé le
Concile Vatican II, "aucune activité humaine, même sur des questions
temporelles, ne peut se soustraire à la souveraineté de Dieu".
"En tant que peuple élu, sacerdoce royal, nation consacrée -a exhorté Benoît
XVI pour conclure- suivez avec fidélité les traces de ceux qui vous ont
précédés..., ayez l'audace de proclamer le Christ...et les vérités
intangibles qui trouvent leur origine en lui, qui sont vraies et qui nous
rendent libres. Seules ces vérités peuvent garantir le respect de la dignité
et des droits de chaque homme, femme et enfant dans ce monde, de même que
les personnes les plus vulnérables de tous les êtres humains, comme les
enfants qui sont encore dans le sein maternel. Dans un monde où, comme
Jean-Paul II nous le rappelait dans ce même lieu, Lazare continue d'appeler
à notre porte, faites en sorte que votre foi et votre amour donnent des
fruits en aidant les pauvres, les nécessiteux et ceux qui ne peuvent pas
s'exprimer". Vis 080421 (840)
Texte intégral de l'homélie du Saint-Père
Chers frères et sœurs dans le Christ,
Dans l'Evangile que nous venons d'entendre, Jésus dit à ses apôtres de
placer leur foi en lui, parce qu'il est "le chemin, la vérité et la vie"
(Jn 14, 6). Le Christ est le chemin qui conduit au
Père, la vérité qui donne un sens à l'existence humaine, et la source de
cette vie qui est joie éternelle avec les saints dans le royaume des cieux.
Prenons le Seigneur au mot! Renouvelons notre foi en lui et plaçons notre
espérance dans ses promesses!
Avec cet encouragement à persévérer dans la foi de Pierre
(cf. Lc 22, 32; Mt 16, 17), je vous salue tous avec une grande
affection. Je remercie le cardinal Egan pour ses paroles cordiales de
bienvenue en votre nom. Pendant cette messe, l'Eglise aux Etats-Unis célèbre
le 200 anniversaire de la création des sièges de New York, Boston,
Philadelphie et Louisville, à partir du démembrement du siège "mère" de
Baltimore. La présence du successeur de Pierre à cet autel, de ses confrères
évêques et prêtres, des diacres, des religieux, des religieuses, et des
fidèles laïcs des cinquante Etats de l'Union, manifeste de façon éloquente
notre communion dans la foi catholique qui nous vient des apôtres.
Notre célébration d'aujourd'hui est aussi le signe de la croissance
impressionnante dont Dieu a béni l'Eglise de votre pays au cours des deux
cents dernières années. C'est à partir du petit troupeau, tel qu'il est
décrit dans la première lecture, que l'Eglise s'est construite en Amérique,
dans la fidélité au deux commandements de l'amour de Dieu et de l'amour du
prochain. Dans ce pays de liberté et d'opportunités, l'Eglise a réuni des
troupeaux très différents, dans la profession de foi et, à travers ses
nombreuses œuvres d'éducation, de charité et d'assistance sociale, elle a
aussi contribué de façon significative à la croissance de la société
américaine dans son ensemble.
Ce grand résultat ne s'est pas fait sans défis. La première lecture
d'aujourd'hui, tirée des Actes des Apôtres, parle des tensions
linguistiques, et culturelles, déjà présentes dans la communauté de l'Eglise
primitive. En même temps, cela montre la puissance de la Parole de Dieu,
proclamée avec autorité par les apôtres et reçue dans la foi, pour créer une
unité qui transcende les divisions qui sont le fruit des limites et des
faiblesses humaines. Ici, nous est rappelée une vérité fondamentale: l'unité
de l'Eglise n'a pas d'autre base que la Parole de Dieu, faite chair en Jésus
Christ notre Seigneur. Tous les signes extérieurs d'identité, toutes les
structures, les associations et les programmes, aussi valables et même
essentiels soient-ils, n'existent, en définitive, que pour soutenir et
favoriser l'unité profonde qui, dans le Christ, est le don indéfectible de
Dieu à son Eglise.
La première lecture indique aussi clairement, comme nous le voyons de
l'imposition des mains aux premiers diacres, que l'unité de l'Eglise est
aussi "apostolique". C'est une unité visible, fondée sur les apôtres que le
Christ a choisis pour être les témoins de sa résurrection, et elle est née
de ce que les Ecritures appellent "l'obéissance de la foi"
(Rm 1, 5; cf. Ac 6, 7).
"Autorité"... "obéissance". Pour être francs, ces paroles ne sont pas
faciles à prononcer aujourd'hui. De tels mots représentent une "pierre
d'achoppement" pour beaucoup de contemporains, spécialement dans une société
qui donne à juste titre une valeur élevée à la liberté personnelle.
Cependant, dans la nuit de notre foi, en Jésus Christ, - "le chemin, la
vérité et la vie" - nous voyons peu à peu la signification, la valeur, et
même la beauté de ces paroles. L'Evangile nous enseigne que la vraie
liberté, la liberté des enfants de Dieu, ne se trouve que dans l'abandon de
soi qui appartient au mystère de l'amour. Ce n'est qu'en se perdant
soi-même, nous dit le Seigneur, que nous nous trouvons vraiment nous-mêmes
(cf. Lc 17, 33). La liberté véritable fleurit
lorsque nous nous détournons du fardeau du péché qui embrume nos perceptions
et affaiblit nos résolutions, pour trouver la source de notre bonheur ultime
en celui qui est l'amour infini, la liberté infinie, la vie infinie. "Dans
sa volonté nous trouvons la paix".
La liberté véritable est alors un don gratuit de Dieu, le fruit de la
conversion à sa vérité, la vérité qui nous rend libre (cf.
Jn 8, 32). Et cette liberté dans la vérité apporte dans son
sillage une façon nouvelle et libératrice de regarder la réalité. Lorsque
nous revêtons "l'esprit du Christ" (cf. Ph 2, 5),
de nouveaux horizons s'ouvrent à nous! A la lumière de la foi, dans la
communion de l'Eglise, nous trouvons aussi l'inspiration et la force de
devenir dans le monde un levain de l'Evangile. Nous devenons la lumière du
monde, le sel de la terre (cf. Mt 5, 13-14),
auquel est confié "l'apostolat" de rendre nos vies et le monde où nous
vivons, toujours plus conformes au dessein de salut de Dieu.
La magnifique vision d'un monde transformé par la vérité libératrice de
l'Evangile se reflète dans la description de l'Eglise que l'on trouve dans
la deuxième lecture de ce jour. L'apôtre nous dit que le Christ, ressuscité
des morts, est la clef de voûte d'un grand temple qui se construit
aujourd'hui encore dans l'Esprit. Et nous, en tant que membres de ce corps,
par le baptême, nous sommes devenus des "pierres vivantes" de ce temple,
participant par grâce à la vie de Dieu, bénis par la liberté des enfants de
Dieu, et ayant le pouvoir d'offrir des sacrifices spirituels qui lui plaise
(cf. 1 P 2, 5). Et quelle est cette offrande
que nous sommes appelés à faire, sinon de diriger toutes nos pensées, nos
paroles et nos actions vers la vérité de l'Evangile et de mobiliser toutes
nos énergies au service du Royaume de Dieu? Ce n'est qu'ainsi que nous
pouvons construire avec Dieu, sur l'unique fondation qui est le Christ
(cf. 1 Co 3, 11). Ce n'est qu'ainsi que nous
pouvons construire quelque chose qui durera vraiment. Ce n'est qu'ainsi que
nos vies peuvent trouver une signification ultime et porter un fruit
éternel.
Nous rappelons aujourd'hui le bicentenaire d'un partage des eaux dans
l'histoire de votre Eglise aux Etats-Unis: c'est le premier grand chapitre
de sa croissance. Au cours de ces deux cents ans, le visage de la communauté
catholique dans votre pays a beaucoup changé. Nous pensons aux vagues
d'immigrants successives dont les traditions ont ainsi enrichi l'Eglise en
Amérique. Nous pensons à la foi solide qui a construit le réseau des
églises, des institutions d'éducation, de santé et d'assistance sociale, qui
ont pendant longtemps été la marque de l'Eglise dans ce pays. Nous pensons
aussi aux innombrables pères et mères qui ont transmis la foi à leurs
enfants, le solide ministère de nombreux prêtres qui ont dévoué leurs vies
au soin des âmes, et la contribution incalculable de si nombreux religieux
et religieuses qui ne se sont pas contentés d'enseigner à des générations
d'enfants comment lire et écrire, mais leur ont également insufflé le désir
de connaître Dieu, de l'aimer et de le servir. Combien de "sacrifices
spirituels qui plaisent à Dieu" ont-ils été offerts au cours de ces siècles!
Dans ce pays de liberté religieuse, les catholiques trouvent la liberté non
seulement de pratiquer leur foi, mais aussi de participer pleinement à la
vie civile, en apportant leurs convictions morales les plus profondes sur la
place publique, et en coopérant avec leurs voisins pour façonner une société
vivante et démocratique. La célébration d'aujourd'hui est plus qu'une
occasion de gratitude pour les grâces reçues. C'est aussi un appel à avancer
très résolument pour utiliser sagement les bénédictions de la liberté, de
façon à construire un avenir d'espérance pour les générations à venir.
"Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple
acquis, pour proclamer les louanges de Celui qui vous a appelés des ténèbres
à son admirable lumière" (1 P 2, 9). Ces
paroles de l'apôtre Pierre ne nous rappellent pas simplement la dignité qui
est la nôtre par la grâce de Dieu; elles nous mettent aussi au défi d'être
toujours plus fidèles au glorieux héritage que nous avons reçu dans le
Christ (cf. Ep 1, 18). Elles nous mettent au
défi d'examiner nos consciences pour purifier nos cœurs, de renouveler notre
engagement baptismal à rejeter Satan et toutes ses promesses vides. Elles
nous mettent au défi d'être un peuple de joie, des hérauts d'une espérance
sans faille (cf. Rm 5, 5) née de la foi dans la
parole de Dieu, et de la confiance en ses promesses.
Chaque jour, à travers ce pays, vous, et tant de nos prochains prient le
Père avec les paroles mêmes du Seigneur: "Que ton règne vienne". Cette
prière a besoin de former l'esprit et le cœur de tout chrétien de cette
nation. Elle doit porter du fruit dans votre façon de mener vos vies et dans
la façon de construire vos familles et vos communautés. Elle doit créer des
nouveaux "lieux d'espérance" (cf.
Spe Salvi, 32 sq.) où le Royaume de Dieu sera présent
dans toute sa force de salut.
Prier fréquemment pour la venue du Royaume signifie également guetter
constamment les signes de sa présence, et travailler pour sa croissance dans
tous les milieux de la société. Cela signifie relever les défis présents et
à venir en mettant sa confiance dans la victoire du Christ et en s'engageant
pour que son règne s'étende. Cela signifie ne pas perdre courage face à la
résistance, à l'adversité, et au scandale. Cela signifie surmonter toute
séparation entre la foi et la vie, et s'opposer aux faux évangiles de
liberté et de bonheur. Cela signifie aussi rejeter une fausse dichotomie
entre foi et vie politique, puisque, comme l'a dit le Concile Vatican II,
"aucune activité humaine, même dans les choses temporelles, ne peut être
soustraite à l'autorité de Dieu" (Lumen
Gentium, 36). Cela signifie travailler à enrichir la société
et la culture américaines avec la beauté et la vérité de l'Evangile, et ne
jamais perdre de vue la grande espérance qui donne un sens et de la valeur à
toutes les autres espérances qui inspirent nos vies.
Et cela, chers amis, est le défi particulier que le successeur de saint
Pierre vous présente aujourd'hui. En tant que "peuple choisi, sacerdoce
royal, nation sainte", suivez fidèlement les pas de ceux qui vous ont
précédés! Hâtez la venue du Royaume de Dieu dans ce pays! Les générations
passées vous ont laissé un héritage impressionnant. De nos jours aussi, la
communauté catholique de cette nation s'est distinguée par son témoignage
prophétique pour la défense de la vie, l'éducation des jeunes, le soin des
pauvres, des malades, des étrangers qui sont parmi vous. Sur ces solides
fondations, l'avenir de l'Eglise en Amérique doit commencer à se lever
maintenant aussi!
Hier, non loin d'ici, j'ai été ému par la joie, l'espérance et l'amour
généreux pour le Christ que j'ai vus sur les visages de nombreux jeunes
rassemblés à Dunwoodie. Ils sont l'avenir de l'Eglise et ils méritent tous
la prière et le soutien que vous pouvez leur apporter. Et je souhaite ainsi
terminer en ajoutant un mot spécial d'encouragement pour eux. Chers jeunes
amis, comme les sept hommes, "remplis d'Esprit Saint et de sagesse", que les
apôtres ont chargé du soin de la jeune Eglise, puissiez-vous vous proposer
et relever la responsabilité que votre foi en Christ met devant vous!
Puissiez-vous trouver le courage de proclamer le Christ, "le même hier,
aujourd'hui et à jamais", et les vérités immuables qui ont en Lui leur
fondement (cf.
Gaudium et
Spes, 10; He 13, 8). Ce sont des vérités qui nous libèrent!
Ce sont des vérités qui seules peuvent garantir le respect de la dignité et
des droits inaliénables de chaque homme, femme, et enfant dans notre monde -
y compris les plus vulnérables des êtres humains, l'enfant à naître, dans le
sein de sa mère. Dans un monde où, comme nous l'a rappelé le Pape Jean-Paul
II, parlant en ce même lieu, Lazare continue de se tenir à notre porte
(Homélie au Yankee Stadium, 2 octobre, 1979, n. 7),
laissez votre foi et votre amour porter du fruit en faveur des pauvres, des
indigents, et des sans-voix. Jeunes hommes et jeunes femmes d'Amérique, je
vous exhorte à ouvrir vos cœurs à l'appel du Seigneur pour le suivre dans le
sacerdoce et la vie religieuse. Peut-il y avoir une plus grande marque
d'amour que de suivre les pas du Christ qui a donné sa vie pour ses amis
(cf. Jn 15, 13)?
Dans l'Evangile de ce jour, le Seigneur promet à ses disciples qu'ils feront
des œuvres encore plus grandes que celle-ci (cf. Jn 14,
12). Chers amis, Dieu seul, dans sa providence, sait quelles
œuvres sa grâce doit encore apporter dans vos vies et dans la vie de
l'Eglise aux Etats-Unis. Cependant, la promesse du Christ nous emplit d'une
espérance sûre. Joignons maintenant notre prière à la sienne, comme des
pierres vivantes dans ce temple spirituel qui est son Eglise une, sainte,
catholique et apostolique. Levons vers Lui notre regard, parce que
maintenant aussi il est en train de préparer une place pour nous, dans la
maison du Père. Et par la force de son Esprit Saint, travaillons avec un
zèle nouveau pour étendre son règne.
"Heureux ceux qui croient!" (cf. 1 P 2, 7).
Tournons-nous vers Jésus! Lui seul est le chemin qui conduit au bonheur
éternel, la vérité qui satisfait les aspirations les plus profondes de tout
cœur, et la vie qui apporte une joie et une espérance toujours nouvelles, à
nous et à notre monde. Amen.
Texte original du
discours du Saint Père
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Sources : www.vatican.va -
E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 21.04.2008 -
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