Soutenons le pape Benoît XVI par nos
prières de Carême |
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Rome, le 21 février 2008 - La Bonne Nouvelle de la résurrection du
Christ manifeste combien l’amour du Christ, vécu jusqu’au don de soi sur
la croix est porteur d’avenir. "L’eucharistie nous attire dans l’acte
d’offrande de Jésus » écrit le Pape Benoît XVI."
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La Pâque du
Seigneur -
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Soutenons le pape Benoît XVI par nos prières de Carême
Réflexions :
L’eucharistie est célébration de la Pâque du Seigneur. Elle actualise la
Bonne Nouvelle de sa résurrection. Elle manifeste combien l’amour du
Christ, vécu jusqu’au don de soi sur la croix est porteur d’avenir. «
L’eucharistie nous attire dans l’acte d’offrande de Jésus » écrit le Pape
Benoît XVI.
En communiant au corps du Christ ressuscité, « Nous sommes entraînés dans
la dynamique de son offrande ». Nous sommes unis au Christ et en même temps
à toutes les autres personnes qui communient et à toute l’humanité pour
laquelle le Christ a donné sa vie. Ainsi, ajoute Benoît XVI, « la mystique
du sacrement a un caractère social. » On ne peut séparer la foi, le culte
et notre comportement quotidien, notre « éthos ». Dans le culte lui-même,
dans la communion eucharistique, « sont contenus le fait d’être aimé et
celui d’aimer les autres à son tour ».
Se convertir chaque jour
Le temps du Carême devrait marquer pour chaque chrétien un tournant dans son
chemin, en accentuant ce changement de pensée et de vue qui devient
quotidien chez celui qui veut suivre vraiment Jésus. Dans l’Évangile, la
parole « quotidien » se trouve de nombreuses fois, par exemple en parlant
des exigences pour être disciples, le Seigneur déclare : « chaque jour » il
faut prendre sa propre croix pour Le suivre (cf. Luc 9,
23). « Chaque jour » est synonyme de « totalité », de don qui,
précisément parce qu’il est « quotidien », se renouvelle et ne se fragmente
pas, ne s’affaiblit pas. Tout comme l’eau vive, qui, en s’écoulant sans
cesse, reste fraîche et limpide, il en est de même pour la vie spirituelle :
elle se maintient vive en puisant sans cesse à la grâce qui jaillit de
Jésus. En ce sens, nous pouvons bien comprendre la nécessité de « prier sans
cesse ».
Une grande tentation dans la voie de la conversion est celle de s’arrêter,
de « stagner » : on reste les mêmes que toujours, on ne se renouvelle pas,
en se faisant illusion soi-même, et les autres avec, avec un « christianisme
» fait d’habitudes et de « buts atteints ». Le chemin du Carême invite à
enlever ces illusions, la parole de Jésus se fait entendre plus forte que
jamais : « convertissez-vous et croyez à l’Évangile ». La conversion, pour
être authentique, ne doit pas s’arrêter ; le chrétien authentique fait
l’expérience de la dynamique de la conversion, qui est comme un chemin que
l’on parcourt derrière Jésus, qui ne peut s’interrompre, parce que, au plan
spirituel, si l’on s’arrête, on retourne en arrière ! « Quiconque a mis la
main à la charrue et regarde en arrière est impropre au Royaume de Dieu »
(Luc 9, 62).
Pour ne pas interrompre sa propre conversion, c’est-à-dire le chemin qui
fait « devenir » chrétiens, il n’y a pas d’autre possibilité que de se
convertir quotidiennement : chaque jour, renoncer à soi-même, à ses propres
ambitions, avec la force dynamique de l’amour. L’égoïsme a sa propre
dynamique, qui est elle aussi quotidienne et qui pousse à rechercher la
satisfaction du « moi ». C’est seulement en se donnant entièrement au
Seigneur, jour après jour, que le disciple ressemblera toujours plus à Son
Maître, et sera dans la joie, dans la lumière, dans l’amour.
Si le chrétien se plaint de ne pas posséder la joie, la lumière, l’amour, il
ne lui reste alors qu’à faire un profond examen de conscience pour découvrir
ces milieux où prévaut la force de l’égoïsme sur la dynamique de la
conversion.
Dieu n’est pas avare de Lui, lent à Se donner, mais c’est toujours l’homme
qui l’est, comme le décrit si bien Sainte Thérèse d’Avila : « Si nous
possédions parfaitement le véritable amour de Dieu, nous aurions en même
temps toutes sortes de biens. Mais nous sommes tellement avares et tellement
lents à nous donner à Dieu, que nous ne nous disposons jamais à nous mettre
dans les dispositions pour le recevoir, en raison du fait aussi qu’il est
tellement précieux, que le Seigneur exige qu’il ne soit pas goûté si ce
n’est à un prix cher » (Vita, cap. 11, n° 1).
Cela coûte beaucoup de mourir à soi-même, mais l’on obtient aussi le
résultat le plus grand : faire vivre Jésus en nous. D’ailleurs, une
dynamique de conversion n’est pas possible, si elle n’implique pas un «
renoncement de soi-même » quotidien, destiné précisément à vivre pour Jésus.
La parole de Dieu nous indique clairement que c’est seulement à ceux qui se
perdent eux-mêmes, qui se donnent entièrement à Dieu, qui réussissent
vraiment à Le trouver, à Le « goûter » dès ici-bas : « Tu rechercheras Yahvé
ton Dieu ; et tu, le trouveras si tu le cherches de tout ton cœur et de
toute ton âme » (Deutéronome 4, 29). Le chemin
du Carême est donc un chemin de don et d’abandon à Dieu, qui culmine dans la
Pâque avec une nouvelle naissance en Jésus. Le Saint-Père, le Pape Benoît
XVI, décrit cette dynamique avec ces paroles lumineuses : « L'invitation de
Jésus à prendre notre croix et à le suivre peut, dans un premier temps,
apparaître dure et contraire à ce que nous voulons, mortifiante pour notre
désir de réalisation personnelle. Mais en regardant de plus près nous
pouvons découvrir qu'il n'en est pas ainsi: le témoignage des saints
démontre que dans la Croix du Christ, dans l'amour qui se donne, en
renonçant à la possession de soi-même, se trouve cette profonde sérénité qui
est source de généreux dévouement envers nos frères, en particulier les
pauvres et les indigents. Et cela nous donne de la joie à nous aussi. Le
chemin quadragésimal de conversion, que nous entreprenons aujourd'hui avec
toute l'Église, devient donc l'occasion propice, "le moment favorable"
(cf. 2 Co 6, 2) pour renouveler notre abandon filial entre les
mains de Dieu et pour mettre en pratique ce que Jésus continue à nous
répéter: "Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même,
qu'il prenne sa croix, et qu'il me suive"
(Mc 8, 34), et qu'il avance ainsi sur la route de
l'amour et du bonheur véritable. Demandons à la Vierge, Mère de Dieu et de
l'Église, de nous accompagner sur le chemin quadragésimal, pour qu'il soit
un chemin de conversion véritable. Laissons-nous guider par Elle et nous
parviendrons, intérieurement renouvelés, à la célébration du grand mystère
de la Pâque du Christ, révélation suprême de l'amour miséricordieux de Dieu
» (Benoît
XVI, Audience générale du mercredi 6 février 2008)
Sources: www.vatican.va
par Mgr Luciano Alimandi
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 21.02.2008 -
T/Méditations |