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Benoît XVI se défend
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Le 21 janvier 2022 -
(E.S.M.)
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Le Saint-Père ne se laisse pas faire ; il conserve son énergie et sa
pugnacité (à 94 ans!) pour répondre aux torrents de boue qui sont
déversés sur lui. Nico Spuntoni nous apprend que "Le pape émérite
s’est vigoureusement défendu dans une déclaration de 82 pages", et
qu’il dénonce une opération de propagande contre lui. Ce dont
personne ne peut douter, y compris ses plus féroces ennemis.
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Le cardinal Ratzinger
Benoît XVI se défend
Le 21 janvier 2022 - E.
S. M. - Hier ont été présentés les résultats de l’enquête
menée par le cabinet d’avocats Westpfahl Spilker Wastl sur le
traitement des cas d’abus dans l’archidiocèse de Munich et Freising
entre 1945 et 2019. Dans le box des accusés, comme on s’y attendait,
se trouve le nom le plus connu de l’affaire : Joseph Ratzinger, qui
a été archevêque de 1977 à 1982. Selon l’équipe juridique, le
comportement de l’archevêque de l’époque est critiquable en cinq
occasions.
Cinq cas dont, précisent les avocats, « deux cas concernent des
crimes commis pendant son mandat (…) et trois cas concernent des
crimes commis avant son mandat et en partie en dehors du territoire
de l’archevêché ». L’un de ces cas, cependant, concernait une
suspicion des avocats qui n’a pas été confirmée, tandis qu’un autre
n’a trouvé qu’une confirmation partielle.
« PARTIALITÉ CONSIDÉRABLE ».
Il est intéressant d’analyser le dossier dans la partie relative au
cas non confirmé : un rapport d’expertise préliminaire a avancé le
soupçon que Ratzinger avait eu connaissance de la condamnation pour
abus prononcée par un tribunal régional à l’encontre d’un prêtre à
une époque antérieure à son mandat d’archevêque. Selon les experts,
ce soupçon était fondé sur le fait que Ratzinger passait « au
moins une partie de ses vacances (…) sur l’ancien lieu de travail du
prêtre ».
Le pape émérite s’est vigoureusement défendu dans une déclaration
de 82 pages jointe au rapport, dans laquelle il s’en prend à la
méthode de travail, affirmant que l’évaluation préliminaire témoigne
d’un « degré notable de partialité » et accusant les experts
d’avoir abandonné « leur rôle de neutralité et d’objectivité » en
tombant dans « l’évaluation subjective, voire la propagande pure et
simple et la spéculation ».
Dans les résultats finaux, l’équipe a dû admettre qu’il n’existe pas
de « base fiable pour continuer (…) à évaluer de manière critique
le travail de l’archevêque de l’époque, le cardinal Ratzinger, dans
cette affaire ». Le pape émérite avait donc plus d’une raison de
répondre avec force aux soupçons avancés dans le rapport d’expertise
de cette affaire.
LE CAS X
Lors de la conférence de presse d’hier, les représentants de
Westpfahl Spilker Wastl ont surtout fait référence à ce qu’on
appelle le cas X. Il s’agit du cas déjà connu du Père Peter
Hullermann, sur lequel La Nuova Bussola Quotidiana a déjà
tenté de faire la lumière après que l’hebdomadaire allemand Die Zeit
ait fait état ces dernières semaines d’une indiscrétion selon
laquelle le rapport faisait apparaître l’omission de Ratzinger du
temps de son mandat à Munich. Le contenu du rapport publié hier
confirme l’information de Die Zeit: l’affaire Hullermann est l’une
des responsabilités attribuées au pape émérite. Cette circonstance
pourrait faire penser à la plainte pour « lacunes méthodologiques
» mise en évidence par le cardinal Rainer Maria Woelki, archevêque
de Cologne, concernant un travail similaire initialement commandé au
même cabinet d’avocats et ensuite bloqué. Dans le cas de Cologne, en
outre, des indiscrétions avaient filtré dans les journaux sur
certains contenus du rapport qui restaient inconnus.
Dans son mémoire de défense de 82 pages, le pape émérite consacre
une large place au cas du père H. afin de contester et de réfuter
les accusations portées contre lui dans l’enquête. Ratzinger, qui a
eu accès aux dossiers consultés par le cabinet d’avocats, a relevé
plusieurs erreurs : il conteste en effet la partie rapportant que le
psychothérapeute du diocèse d’Essen – dans lequel Hullermann avait
contraint à un acte sexuel un mineur, qui ensuite rapporta
l’incident à l’évêque, mais sans le dénoncer – « transféra »
le prêtre à l’archidiocèse de Munich et Freising. Ratzinger explique
que « le psychothérapeute (…) avait demandé de l’aide et (…) des
conseils pour la suite du traitement à un collègue pratiquant à
Munich » mais « ni moi ni les membres de l’assemblée de
l’ordinariat n’étions au courant du compte-rendu de la conversation
ou des activités du [psychothérapeute qui avait évalué le père X.
dans son diocèse d’origine] (les deux n’ont été portés à la
connaissance de l’ordinariat archidiocésain de Munich qu’en mars ou
juin 2010) ».
Bref, selon le pape émérite, les autorités de l’archevêché savaient
que Hullermann – qui avait écrit pour demander un logement à Munich
– devait suivre une thérapie psychothérapeutique, mais ils en
ignoraient les raisons. L’équipe juridique n’a apporté aucune
preuve pour démentir Benoît XVI, mais a fait valoir – également
lors de la conférence d’hier – que sa défense « n’est pas
crédible ». Le rapport présenté et publié hier, en tout cas, ne
concerne pas seulement le mandat de Ratzinger mais aussi ses
prédécesseurs et successeurs à la tête de l’archidiocèse de Munich
et Freising.
Dans la soirée, une réaction est parvenue du monastère Mater
Ecclesiæ par la bouche du secrétaire personnel du pape émérite, Mgr
Georg Gänswein, qui a expliqué que jusqu’à cet après-midi Benoît XVI
n’avait pas encore lu le rapport et que « dans les prochains
jours, il examinera le texte avec toute l’attention nécessaire
», exprimant en tout cas « son trouble et sa honte face aux abus
sur mineurs commis par des clercs » et manifestant « sa
proximité personnelle et ses prières pour toutes les victimes, dont
certaines qu’il a rencontrées à l’occasion de ses voyages
apostoliques ».
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Voir aussi:
Attaques contre Benoît XVI: et ça repart !!!
Sources :lanuovabq
- Traduction
benoit
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 21.01.2022
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