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19 Avril 2005
 

Tout le magistère de Benoît XVI sur L'Osservatore Romano

 

Rome, le 20 novembre 2008  - (E.S.M.) - Le pape Benoît XVI a donné raison à "L'Osservatore Romano" et aux membres de l’Académie Pontificale des Sciences qui, lors d’un précédent congrès au Vatican, les 3 et 4 février 2005, s’étaient prononcés en majorité contre le critère de la mort cérébrale.

Le pape Benoît XVI lisant l'Osservatore Romano

Tout le magistère de Benoît XVI sur L'Osservatore Romano

Au Vatican, il y a un journal qui fait du bruit. Et même trop, selon certains

Le 20 novembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - C'est "L'Osservatore Romano". Deux fois, au cours des derniers mois, il a provoqué des réactions défavorables de la hiérarchie et du monde catholique, sur les transplantations et sur l'euthanasie. Mais ses commentaires sur d'autres sujets suscitent aussi des débats, dans et hors de l'Église. Un exemple: Pie XII et les juifs 

 Un "journal d’idées": c’est ce que devait être "L'Osservatore Romano" quand le professeur Giovanni Maria Vian en a pris la direction, il y a treize mois.

Un "journal d’idées", comme l'avait décrit, il y a bien des années, Giovanni Battista Montini, alors archevêque de Milan puis pape sous le nom de Paul VI. C’est-à-dire un journal qui "veut donner des nouvelles, mais aussi faire réfléchir. Rapporter les faits comme ils se produisent ne lui suffit pas: il veut les commenter pour indiquer comment ils auraient dû se produire, ou ne pas se produire. Il ne dialogue pas qu'avec ses lecteurs; mais avec le monde: il commente, discute, polémique".

Aujourd’hui la promesse est tenue, on peut le constater. "L'Osservatore Romano" ne sert de Journal Officiel que pour très peu de choses: ce qui figure chaque jour à la rubrique "Nos informations", avec les audiences du pape et les nominations, qui sont exécutoires une fois qu’elles y ont été publiées. Le reste du journal, ce sont des documents, des informations, des commentaires et même des polémiques, sous la responsabilité autonome de ceux qui y écrivent et de celui qui le dirige. Avec le monde entier comme horizon et sur des sujets qui n’ont pas de limites.

Parmi ces sujets, par exemple, la mort. Aujourd’hui, il est convenu qu’elle est définie non plus par l'arrêt du cœur, mais par la cessation totale des fonctions du cerveau. Cette convention, introduite par le "rapport de Harvard" (1968), a des effets pratiques formidables, car elle permet les transplantations à cœur battant. Mais c’est justement une convention. Discutable et discutée. "L'Osservatore Romano" a publié en une, le 2 septembre dernier, un commentaire – signé par Lucetta Scaraffia – qui a en fait relancé le débat sur ce qui atteste la fin de la vie et donc sur la licéité des transplantations à partir de cadavres telles qu’on les pratique aujourd’hui.

L'article a provoqué un séisme. Surtout au sein de l’Église. La ligne prédominante au Vatican était et est d’accepter la pratique des transplantations après constatation de la mort cérébrale. A la curie, un chœur de protestations s’est élevé contre "L'Osservatore Romano". Un congrès sur les transplantations allait avoir lieu au Vatican: des pressions ont été exercées pour qu’à cette occasion le pape close le débat en confirmant la validité du critère de la mort cérébrale.

Mais Benoît XVI s’est prononcé autrement quand il a reçu les congressistes, le 7 novembre dernier. Il n’a pas parlé de mort cérébrale. Il a dit que "la science a réalisé, ces dernières années, de nouveaux progrès dans la constatation de la mort du patient". Et il a indiqué que "tant que l’on n’a pas atteint une certitude, le principe de précaution doit prévaloir".

Le pape a ainsi donné raison à "L'Osservatore Romano" et aux membres de l’Académie Pontificale des Sciences qui, lors d’un précédent congrès au Vatican, les 3 et 4 février 2005, s’étaient prononcés en majorité contre le critère de la mort cérébrale. En tout cas, ce qui confirme combien les autorités du Vatican sont divisées sur la question, c’est que le chancelier de l’Académie Pontificale des Sciences, l’évêque Marcélo Sánchez Sorondo – partisan acharné de la mort cérébrale comme moyen valable de définir la mort – a décidé que les actes de ce congrès de 2005 ne seraient pas publiés. Maintenant que le débat est relancé, il s’est hâté de mettre en tête des textes de l'Académie publiés sur le site web du Vatican, justement les thèses de ceux qui pensent comme lui.

En tout cas, cette controverse relancée par "L'Osservatore Romano" n’est pas réservée à l’Eglise. "The Economist" du 4 octobre l’a largement traitée dans l'article d’ouverture de la rubrique "Science and technology". "Le Monde" du 2-3 novembre est revenu sur le sujet avec une analyse du directeur de sa rubrique scientifique, Jean-Yves Nau. En Italie, le professeur Marco Ventura en a parlé dans une note publiée par le "Corriere della Sera" du 3 novembre.

* * *

Mais la mort cérébrale est le sujet d’un seul des nombreux débats "d’idées" que "L'Osservatore Romano" a lancés ces derniers temps.

Un autre, tout récent, porte sur la définition de la santé selon la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948: un "état de complet bien-être psychique, physique et social". Dans un commentaire publié dans "L'Osservatore Romano" du 19 novembre, le professeur Carlo Bellieni a montré les dangereuses conséquences de cette définition, notamment cette "médicalisation du désir" qui en arrive à voir dans la vie même une pathologie à laquelle on peut mettre fin quand on veut, même chez des gens non atteints de maladies mortelles.

Quelques jours plus tôt, un article de Lucetta Scaraffia dans "L'Osservatore Romano" du 15 novembre a provoqué des étincelles. Il parlait d’Eluana Englaro, une jeune femme qui est dans un état végétatif comme l'américaine Terri Schiavo et qui a été comme elle condamnée à mourir de faim et de soif par un jugement de la justice italienne autorisant son euthanasie. Scaraffia a trouvé les catholiques peu "convaincants" dans leurs efforts pour créer un consensus en faveur du maintien en vie d’Eluana, du fait de la faiblesse de leur argumentation et de leur communication. Ce reproche a beaucoup irrité "Avvenire", le journal catholique à la pointe du combat pour Eluana, qui appartient à la conférence des évêques d’Italie.

Dans le domaine historique, "L'Osservatore Romano" a apporté de nouveaux éléments à un sujet de discussion plus brûlant que jamais, celui qui concerne Pie XII, le nazisme et les juifs. Ce qui a surtout frappé les esprits, c’est, le 9 octobre, une longue interview du directeur du journal laïc le plus lu d’Italie, Paolo Mieli, de famille juive, dans laquelle il démolit la "légende noire" de Pie XII, en qui il voit au contraire "le pape le plus important du XXe siècle".

Ajoutons que "L'Osservatore Romano" compte parmi ses commentateurs récurrents deux juifs: le mathématicien Giorgio Israel et l’historienne Anna Foa. C’est à elle qu’il a confié, pour sa une du 10 novembre, une évocation de la "nuit de cristal", le pogrom antijuif qui, il y a 70 ans, a marqué en Allemagne le début de la persécution qui a abouti à la Shoah.

Actuellement, il manque un musulman parmi les columnists du journal du pape. Mais il y en aura un très bientôt. Il est Khaled Fouad Allam, né en Algérie, citoyen italien, professeur à l'Université de Trieste, auteur de livres assez profonds sur la culture musulmane et sur les rapports entre l’islam et l’Occident chrétien.

Dernier point, mais non le moindre, de ce rapide examen: la contribution à l'analyse de l'économie mondiale qu’apporte à "L'Osservatore Romano" un économiste et banquier catholique de haut niveau, aux vues très originales, Ettore Gotti Tedeschi, président en Italie du Banco Santander Central Hispano. Voici comment il concluait l’une de ses notes, le 18 octobre dernier:

"Puisque c’est l’époque de l’attribution des prix Nobel, on est tenté de proposer la création d’un nouveau prix: un Nobel d'anti-économie, attribué à celui qui a causé les plus graves dégâts à l'économie mondiale. Actuellement, les candidats sont nombreux".

Le journal du pape en ligne, sur le site du Vatican L'Osservatore Romano

On ne trouve sur le web que l'édition du jour du quotidien, complète, en italien. Mais on peut aussi accéder à tous les éditoriaux du directeur à partir du 28 octobre 2007, à tous les commentaires parus en une, à toutes les interviews, à toutes les interventions du cardinal secrétaire d’état Tarcisio Bertone et, bien sûr, à tout le magistère de Benoît XVI.

 Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.


 

Source : Sandro Magister 
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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 20.11.2008 - T/Eglise

 

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