Paroles de Benoît XVI : concert pour
le 70e anniversaire du début de la deuxième guerre mondiale |
 |
Le 20 octobre 2009 -
(E.S.M.)
- Dans la soirée du jeudi 8 octobre 2009, à l'occasion du 70
anniversaire du début de la deuxième guerre mondiale, le Pape
Benoît XVI a assisté à un concert à l'auditorium de la via della Conciliazione, à Rome. Au terme du
concert, le Saint-Père a prononcé le discours suivant:
|
Le pape Benoît XVI
-
Pour agrandir l'image ►
Cliquer
Paroles de Benoît XVI : concert pour
le 70e anniversaire du début de la deuxième guerre mondiale
L'Europe et le monde ont soif de liberté et de paix
Le 20 octobre 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
-
Dans la soirée du jeudi 8 octobre 2009, à l'occasion du 70 anniversaire du
début de la deuxième guerre mondiale, le Pape Benoît XVI a assisté à un
concert à l'auditorium de la via della Conciliazione, à Rome. Au terme du
concert, le Saint-Père a prononcé le discours suivant:
Monsieur le président
de la République italienne,
Messieurs les cardinaux,
Vénérés pères synodaux,
Messieurs les ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs!
J'ai accueilli avec plaisir l'invitation à assister au concert: "Youth
against war concert - à 70 ans du début de le deuxième guerre mondiale: les
jeunes contre la guerre", organisé conjointement par le Conseil pontifical
pour la promotion de l'unité des chrétiens, par la Commission pour les
rapports religieux avec le judaïsme, par l'ambassade d'Allemagne près le
Saint-Siège et par l'Europäisches KulturForum Mainau, sous l'égide de l'International
Jewish Committee for Interreligious Consultations. J'adresse mes
salutations et des remerciements sincères à tous les promoteurs et les
organisateurs; je remercie en particulier le cardinal Walter Kasper de
s'être fait l'interprète des sentiments communs. J'adresse une pensée
respectueuse au président de la République italienne et à son épouse,
reconnaissant de leur présence. En utilisant le langage universel de la
musique, cette initiative veut encourager les jeunes à construire ensemble
l'avenir du monde, en s'inspirant des valeurs de la paix et de la fraternité
entre les hommes. Je salue Messieurs les cardinaux, les pères synodaux, les
éminents membres du corps diplomatique près le Saint-Siège, les mécènes et
toutes les personnes présentes.
[en allemand]
Je remercie de tout cœur les jeunes musiciens des 15 pays qui se sont réunis
dans la Inter-regionalen Jugendsinfonieorchester, avec leur chef d'orchestre
Joachim Hochstenbach pour leur interprétation exceptionnelle. De même, je
remercie la soliste, Mme Michelle Breedt pour son chant expressif et le
professeur Klaus Maria Brandauer pour la vivacité de l'interprétation des
textes. J'inclus dans ces remerciements également tous ceux qui ont rendu
cette soirée possible: l'International Jewish Committee for
Interreligious Consultations (ijcic), en
tant que promoteur du concert, et le Conseil pontifical pour la promotion de
l'unité des chrétiens, l'ambassade d'Allemagne près le Saint-Siège et l'Europäisches
KulturForum Mainau, en tant qu'organisateurs.
[en italien]
Chers amis! Ce soir nous revient en mémoire la tragédie de la deuxième
guerre mondiale, une page d'histoire douloureuse imprégnée de violence et
d'inhumanité, qui a causé la mort de millions de personnes, laissant les
vainqueurs divisés et l'Europe à reconstruire. La guerre, voulue par le
national-socialisme, a frappé de nombreuses populations innocentes de
l'Europe et d'autres continents, alors que, avec le drame de la Shoah, elle
a en particulier frappé le peuple juif, objet d'une extermination
programmée. Et pourtant, les invitations à la raison et à la paix qui
s'élevèrent de diverses parties ne manquèrent pas. Ici, à Rome, retentit
avec angoisse la voix de mon vénéré prédécesseur Pie XII. Dans le
radio-message du 24 août 1939 - précisément à la veille du commencement de
la guerre - il proclama avec décision: "Rien n'est perdu avec la paix. Tout
peut l'être avec la guerre" (cf. AAS, XXXI, 1939, p. 334).
Hélas, personne ne réussit à arrêter cette terrible catastrophe: de manière
inexorable prévalut la logique de l'égoïsme et de la violence. Que le rappel
de ces tristes événements serve d'avertissement, en particulier aux
nouvelles générations, afin qu'elles ne cèdent jamais plus à la tentation de
la guerre.
Comme le cardinal Kasper l'a rappelé, nous commémorons cette année un autre
anniversaire significatif: les vingt ans de la chute du mur de Berlin,
symbole éloquent de la fin des régimes totalitaires communistes de l'Europe
de l'Est. "La chute du mur - écrivit le Pape Jean-Paul II - comme
l'effondrement de dangereux simulacres et d'une idéologie opprimante, ont
démontré que les libertés fondamentales, qui donnent sa signification à la
vie humaine, ne peuvent pas être réprimées et étouffées longtemps"
(cf. Insegnamenti, xiii, 1, 1990, p. 1389). L'Europe, le monde
entier ont soif de liberté et de paix! Il faut construire ensemble une
véritable civilisation, qui ne soit pas basée sur la force, mais qui soit le
"fruit de la victoire sur nous-mêmes, sur les puissances de l'injustice,
de l'égoïsme et de la haine, qui peuvent parvenir à défigurer l'homme"
(cf. ibid., xii, 2, 1989, p. 379). Le mouvement
œcuménique, qui a trouvé dans la deuxième guerre mondiale un catalyseur -
comme l'a opportunément souligné le cardinal Kasper -, peut contribuer à la
construire, en œuvrant avec les juifs et tous les croyants. Que Dieu nous
bénisse et accorde à l'humanité le don de sa paix. Chers amis, merci encore
de votre présence.
Texte original du
discours du Saint Père
►Italien
Regarder
la vidéo en
Italien ou en
Français

Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
©L'Osservatore Romano - 20 octobre 2009
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 20.10.2009 -
T/Synode Afrique |