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Peindre Benoît XVI, c'est avoir peint  la véritable autorité politique de l'Europe

 

Le 20 septembre 2008 -  (E.S.M.) - En peignant les portraits des papes, Mangú nous donne à voir une vision du monde, à travers une représentation subjective des visages de ces hommes. Non seulement cette vision de Benoît XVI en autorité politique fut reçue par le peintre, mais elle s'accompagne de celle d'un dialogue avec Jean-Paul II.

Le pape Benoît XVI par Roberto Mangú - Pour agrandir l'image Cliquer

Peindre Benoît XVI, c'est avoir peint « la véritable autorité politique de l'Europe »

L'annonciation du monde

Le 20 septembre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde -

par Gwen Garnier-Duguy

En novembre 2007 a eu lieu, à Rome, l'exposition Permanenza du peintre Roberto Mangú
(1). Sur les cimaises figuraient, entre autres tableaux, les portraits de Jean-Paul II et de Benoît XVI (ci-dessus). Il peut paraître étonnant, au XXIe siècle, de peindre des portraits de personnalités soumises chaque jour à une exposition photographique importante. En effet, pourquoi avoir choisi de peindre des visages que des photos journalistiques nous montrent régulièrement ? Poser la question, c'est déjà y répondre.

En peignant les portraits des papes, Mangú nous donne à voir une vision du monde, à travers une représentation subjective des visages de ces hommes. Benoît XVI, par exemple, est peint de façon presque renaissante, de profil, regardant, pour le spectateur, vers la droite, c'est-à-dire vers l'avenir. C'est le portrait d'un homme faisant autorité. D'ailleurs, de l'aveu de Mangú lui-même, peindre Benoît XVI, c'est avoir peint « la véritable autorité politique de l'Europe ». Ce portrait fut peint à la fin de l'année 2006. Or, un an après, le pape a fait paraître une encyclique,
Spe Salvi, qui incarne dans le propos ce que l'artiste avait perçu du Saint-Père, intuition qui l'avait alors décidé à réaliser ce portrait qui pouvait être considéré comme un projet de pape. Il se trouve que cette autorité politique mise en scène par Mangú — le lecteur peut s'amuser à chercher dans les photos disponibles du pape quelque chose qui ressemble même de loin à l'attitude dans laquelle l'artiste l'a représenté, il n'en trouvera aucune - se réalise par le niveau intellectuel assumé par Benoît XVI face aux hommes politiques européens qui, à côté de lui, font figure de représentants de commerce. En peignant, dans cette attitude renaissante, comme à la grande époque de l'Europe chrétienne, le portrait du pape, Mangú a peint une espérance. Cette espérance, le pape la pose, en Spe Salvi, au centre de l'Europe, que le choix même de son nom, Benoît, dit, puis au centre du monde.

Choisir de représenter les deux derniers Papes, c'est donc avoir choisi, comme l'indique le nom même de l'exposition, Permanenza, d'incarner dans la vision actuelle une permanence du monde. Cette permanence est spirituelle, bien sûr, cette permanence est espérance et perdure à travers la succession des élus au trône de saint Pierre. Représenter l'autorité catholique, et l'affirmer en tant que permanence, c'est, pour Mangú, opposer à la notion de progrès sur laquelle repose toute la modernité, une autre vision du temps, non plus basée sur une opposition d'avec la tradition, mais sur l'idée fondamentale de continuité, de mouvement vers l'avenir à partir des fondations premières de ce qui constitue les bases éternelles de l'essence de l'homme. Le pape, c'est l'espérance et la foi dont a besoin tout homme pour assumer sa présence au monde, c'est le salut que réclame une grande civilisation pour continuer de vivre et de se développer dans un mouvement ascendant vers la réalisation de son être baigné de sens. Le pape, c'est la sainteté, qui est la plus haute des possibilités humaines, le « sémaphore de l'espérance », comme le dit Mangú.

Le portrait de Benoît XVI par Roberto Mangú est donc, avant Ratisbonne, avant Spe Salvi, avant l'affaire de l'université de la Sapienza, une préfiguration de la dimension éminemment politique assumée par notre pape. Politique parce que mettant l'homme au centre de tout, à partir de l'assise historique et philosophique propre à la civilisation occidentale. « La peinture est une annonciation du monde », nous dit notre peintre. En peignant Benoît XVI, l'artiste a peut-être bel et bien connu une Visitation, celle annonciatrice de ce qui allait être assumé en terme de combat par le Saint-Père.

Un diptyque

De plus, non seulement cette vision de Benoît XVI en autorité politique fut reçue par le peintre, mais elle s'accompagne de celle d'un dialogue avec Jean-Paul II. Les deux portraits forment un diptyque, Benoît XVI à gauche, de profil, le visage droit et éclairé d'une intense lumière blanche rayonnant sa bienveillance et sa détermination intérieure ; à droite, plus grand, Jean-Paul II, de trois-quart, enveloppant de cette même bienveillance émanant de sa personne le pape actuel. Dans le silence de ce regard entre le défunt pape et Benoît XVI, Jean-Paul II semblant encourager de son œil étincelant la parole résolue, le visage sûr de son successeur, se perçoit un dialogue entre les deux hommes, commencé sur terre, et continué au-delà du visible. Ce dialogue invisible, rendu tangible grâce à la vision du peintre par le jeu de l'échange des regards entre les deux papes, forme une voûte spirituelle sous laquelle la marche de l'homme européen redevient possible et portée par l'espérance sereine en un accomplissement noble et supérieur. Cette supériorité, c'est la sublimation de la destinée humaine privée dans le monde actuel des perspectives de l'Absolu. Cette sublimation refait respirer jusqu'au visage de l'homme la possibilité d'un chemin métaphysique chargé d'élever la masse des chemins individuels vers une destinée commune, depuis ici et maintenant, vers un au-delà espéré et salvateur. Ce dialogue invisible entre Jean-Paul II et Benoît XVI tisse au-dessus de nos têtes, dans le diptyque de Roberto Mangú, la lumière théologale dont a besoin notre esprit pour se remettre à danser sur la terre des bienheureux, pour le salut de nos âmes.

G. G.-D.

Chaque mois, ces deux pages d'Actualité sont rédigées dans l'esprit de la revue Immédiatement.

(1) Né en 1948, Roberto Mangú est un peintre européen élevé en France de parents italiens et espagnols. En représentant les papes Jean-Paul II et Benoît XVI, Mangú fait de « la peinture une annonciation du monde ». Introduction à une œuvre riche et profondément chrétienne.
 

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Sources : Gwen Garnier-Duguy
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  20.09.2008 - T/Brèves

 

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