Benoît XVI salue les représentants
religieux |
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Sydney, le 20 juillet 2008 -
(E.S.M.)
- "Que Vous puissiez continuer à illuminer l'humanité dans
l'amour de l'homme, des frères et des sœurs" : tel a été le salut
adressé à Benoît XVI par le rabbin de la grande synagogue de Sydney,
Jeremy Lawrence, lors de la rencontre religieuse qui s'est tenue dans la
salle capitulaire de la cathédrale de Saint-Mary.
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JMJ Sydney : Benoît XVI salue les représentants religieux
Synthèse du discours du Saint-Père
"Que Vous puissiez continuer à illuminer l'humanité dans l'amour de l'homme,
des frères et des sœurs" : tel a été le salut adressé à Benoît XVI par le
rabbin de la grande synagogue de Sydney, Jeremy Lawrence, lors de la
rencontre religieuse qui s'est tenue dans la salle capitulaire de la
cathédrale de Saint-Mary, à Sydney.
"Une telle rencontre valorise nos points communs plutôt que nos
différences", a poursuivi le rabbin Lawrence, rappelant que les deux
religions partagent des positions analogues sur la défense de
l'environnement, de la vie et la lutte contre l'injustice. "La Journée
mondiale de la Jeunesse illustre Votre engagement dans la poursuite d'un tel
dialogue et, pour le bien de l'humanité, nous devons faire devenir
l'étranger un voisin et le voisin un ami, transformer les stéréotypes des
chrétiens, juifs et musulmans en êtres humains, en amis et coopérateurs dans
la construction d'un village mondial partagé", selon les termes du rabbin
Lawrence, repris par le Service d'Information religieuse (Sir) de la
Conférence épiscopale italienne (Cei).
Cette rencontre a vu la participation des représentants de toutes les
religions dont les fidèles vivent dans la ville australienne. "Si les
musulmans et les chrétiens ainsi que les membres des autres communautés
construisent des passerelles au lieu de murs, toute l'humanité en jouira
pour l'éternité", a dit le cheikh Mohamadu Saleem, membre exécutif du
Conseil national des imams en Australie, en s'adressant au Pape Benoît XVI,
qui a tenu à serrer la main et à saluer chaque membre présent à la
rencontre.
“Chers amis, je suis venu en Australie comme ambassadeur de paix. Pour cette
raison, je suis heureux de faire votre connaissance, vous qui partagez aussi
le désir ardent d’aider la monde à trouver la paix”. C’est avec ces mots, ne
faisant pas partie du discours officiel, rapportées par le Service
d’information religieuse (Sir), que Benoît XVI a salué les représentants des
religions, rencontrés dans la salle capitulaire de la cathédrale Saint Mary
de Sydney. Le Pontife a été accueilli par le rabbin Jeremy Lawrence et le
cheik Shardy, qui représentent les communautés hébraïque et musulmane de la
ville.
"Dans un monde menacé par les formes de violence sinistres et aveugles – a
dit le Pape – la voix unie des religieux exhorte les nations et les
communautés à résoudre les conflits par des moyens pacifiques et avec le
plus grand égard pour la dignité humaine". “Une des nombreuses modalités par
le biais de laquelle la religion se met au service de l’humanité – a
poursuivi Benoît XVI – consiste à offrir une vision de la personne humaine
qui souligne notre aspiration innée à vivre avec magnanimité, en nouant des
liens d’amitié avec notre prochain”. En réfléchissant sur le rôle des
religions, le Pape est revenu sur le thème de la protection de
l’environnement; les religions, en enseignant “l’abnégation, la tempérance
et l’utilisation modérée des biens” poussent les hommes et les femmes à
“considérer l’environnement comme une chose merveilleuse à admirer et
respecter plutôt que comme une chose utile simplement à consommer”.
Benoît XVI a ajouté que “l’universalité de l’expérience humaine, qui dépasse
toute frontière géographique et toute limite culturelle, offre la
possibilité aux disciples des religions de s’engager dans le dialogue pour
affronter le mystère des joies et des souffrances de la vie. De ce point de
vue, l’Eglise cherche avec passion toutes les opportunités pour écouter avec
attention les expériences spirituelles des autres religions”.
Synthèse de l'Agence Fides: Le Pape Benoît XVI à
Sydney - « Dans un monde menacé par des formes de violence sinistres
et aveugles, la voix commune de tous ceux qui ont un esprit religieux
encourage les Nations et les communautés à résoudre les conflits par des
instruments pacifiques, dans le plein respect de la dignité humaine ».
Après la rencontre œcuménique, le Saint-Père s’est rendu, dans la matinée du
18 juillet, dans la Salle du Chapitre de la St. Mary’s Cathedral, où il a
rencontré les représentants d’autres religions. Après les discours de
salutation du Cardinal George Pell, du Rabbin Chef de la Grande Synagogue de
Sydney, Jeremy Lawrence, et du Cheikh Shardy, le Saint-Père a prononcé un
discours dans lequel il a tout d’abord rappelé combien l’Australie était une
Nation qui tenait « en grande considération la liberté de religion ».
Votre Pays reconnaît que le respect de ce droit fondamental donne aux hommes
et aux femmes la possibilité d’adorer Dieu selon leur conscience, d’éduquer
leur esprit et d’agir selon leurs convictions éthiques qui découlent de leur
credo ». Puis, le Saint-Père a souligné l’importance d’une « corrélation
harmonieuse entre la religion et la vie publique », surtout à notre époque
où certains considèrent que la religion est « cause de division plutôt que
force d’unité. Dans un monde menacé par des formes de violence sinistres et
aveugles, la voix commune de tous ceux qui ont un esprit religieux encourage
les Nations et les communautés à résoudre les conflits par des instruments
pacifiques, dans le plein respect de la dignité humaine ». La religion se
met donc au service de l’humanité de différentes manières, dont l’une
d’entre elles « consiste à offrir une vision de la personne humaine qui
souligne notre aspiration innée à vivre avec magnanimité, en tissant des
liens d’amitié avec notre prochain ». En outre, le sens religieux ouvre les
hommes et les femmes vers Dieu « et les guide pour découvrir que la
réalisation personnelle ne consiste pas dans la gratification égoïste de
désirs éphémères. Il nous guide plutôt à aller au-devant des besoins des
autres, et à chercher des voies concrètes pour contribuer au bien commun ».
Le Saint-Père a rappelé ensuite que les religions enseignaient aux personnes
que « le service authentique requérait le sacrifice et l’autodiscipline,
qui, à leur tour, doivent être cultivées par l’abnégation, par la
tempérance, et par l’usage modéré des biens naturels ». Ainsi, « les hommes
et les femmes sont amenés à considérer l’environnement comme une chose
merveilleuse à admirer et à respecter, au lieu de le considérer comme une
chose utile simplement à consommer. C’est un devoir qui s’impose à ceux qui
ont un esprit religieux de démontrer qu’il est possible de trouver de la
joie dans une vie simple et modeste, en partageant avec générosité leur
propre superflu avec ceux qui sont dans le besoin ».
« Ces valeurs sont particulièrement importantes, a insisté le Saint-Père,
pour une formation adéquate des jeunes ». Même s’ils sont souvent tentés de
considérer la vie « comme un produit de consommation », les jeunes possèdent
aussi la capacité du contrôle d’eux-mêmes, et quand se présentent des idéaux
élevés, « de nombreux jeunes sont attirés par l’ascétisme et par la pratique
de la vertu morale, par le respect de soi et par l’attention envers les
autres ». Le Saint-Père a incité ensuite les écoles confessionnelles et les
écoles publiques à faire beaucoup plus « pour développer la dimension
spirituelle de chaque jeune », en considérant que, en Australie, « la
religion a été un facteur décisif dans la fondation de nombreuses
institutions éducatives, et continue aujourd’hui, à bon droit, d’occuper sa
place dans les programmes scolaires ».
Toutes les religions portent une attention constante à la merveille de
l’existence humaine, à la capacité de l’esprit, à la possibilité de dresser
une vision de l’avenir, à la capacité non seulement d’imaginer de quelle
manière les choses pourraient être meilleures, mais aussi d’investir leurs
énergies pour les rendre telles. « La religion, toutefois, en nous rappelant
le caractère limité de l’homme et sa faiblesse, nous pousse aussi à ne pas
mettre nos espérances ultimes dans ce monde qui passe… L’Eglise partage ces
considérations avec les autres religions. Stimulée par la charité, elle
aborde le dialogue avec la conviction que la source véritable de la liberté
se trouve dans la personne de Jésus de Nazareth. Les chrétiens croient que
c’est Lui qui nous révèle pleinement les possibilités humaines pour la vertu
et pour le bien ; c’est Lui qui nous libère du péché et des ténèbres ».
« Chers amis, je suis venu en Australie comme ambassadeur de paix, a conclu
le Saint-Père. Pour cela, je suis heureux d’aider le monde à parvenir à la
paix… Notre effort pour arriver à la réconciliation entre les peuples
jaillit de cette vérité, et est dirigé vers cette vérité qui donne un but à
la vie. La religion offre la paix, mais – chose plus importante encore –
elle suscite dans l’esprit humain la soif de la vérité et la faim de la
vertu ».
Texte intégral du
discours du Saint Père
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Discours de Benoît XVI lors de la rencontre interreligieuse
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Sources : www.vatican.va (S.L.) -
E.S.M.
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