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Le prêtre est l'"instrument" par lequel Dieu agit au milieu des hommes

 

Le  20 juin 2009  - (E.S.M.) - Le 18 juin est paru dans "La Croix" un sondage Sofres disant qu'une majorité de catholiques serait favorable à des femmes prêtres ou au mariage des prêtres. Or, vouloir que les femmes puissent être ordonnées prêtres ... atteste d'une grave perte de la notion de sacerdoce chez des fidèles qui se veulent catholiques.

Le prêtre est l'"instrument" par lequel Dieu agit au milieu des hommes

Lu sur Proliturgia

Le 20 juin 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - La prêtrise, contrairement à ce que croient de nombreux fidèles, n'est pas une "fonction": elle un "état" de vie librement accepté et assumé. Quand un homme se marie, il choisit librement un état de vie qui implique pour lui d'assumer les fonctions d'époux, de père, d'éducateur des enfants... etc. On ne choisit pas de devenir époux ou épouse comme on choisit d'être boulanger ou fraiseur... On est boulanger ou fraiseur durant le temps légal de travail, et après on passe à autre chose. On est époux tout le temps, toute sa vie. Il en est de même pour la prêtrise au sens catholique du terme: la prêtrise est d'abord un état de vie et non une fonction qui donnerait des droits ou des privilèges. Or la prêtrise, en tant qu'état de vie, oblige à deux choses: une disponibilité totale dépassant le cadre d'une famille, et une vie identifié à celle du Christ. Cette identité essentielle est telle que le prêtre, à la messe, dit bien: "ceci est MON corps..." et non pas "ceci est le corps du Christ". "MON": le prêtre est ici totalement identifié à celui dont il est le ministre. Si l'on perd ceci de vue, alors le prêtre devient effectivement un homme comme les autres: il peut s'adapter au comportement de ses "potes", il peut se faire tutoyer et appeler par son prénom, il peut se marier ou se "pacser" et le jour où il est fatigué ou malade, il peut demander à sa femme (ou à son "petit copain", puisqu'il faut bien vivre avec son temps) d' "animer" la messe à sa place... S'il ne s'agit que d' "animer".

Mais selon l'enseignement reçu du Christ et transmis par l'Eglise fidèle à la foi reçue des Apôtres, ce n'est pas du tout de cela qu'il s'agit. Un homme ne choisit lui-même pas d'être prêtre. C'est l'Eglise, par le biais de l'évêque, qui le choisit et l'invite à dire "oui" à l'appel qu'il a un jour entendu. Ce "oui" répondu à l'invitation de l'évêque est une réponse libre et responsable qui nécessite une réflexion préalable et une grande maturité. C'est cette maturité qui fait que l'homme qui répond "oui, me voici" accepte de s'associer pleinement au ministère de Jésus. Ce n'est pas une association qui dure 35 heures ou qui ressemblerait à un "pacs" - on vit ensemble mais sans qu'il soit question de fidélité -, mais c'est une alliance qui saisit toutes les composantes de la vie humaine: l'amour, l'affection, la sexualité.

Toutes ces notions capitales sans lesquelles le sacerdoce ne peut pas être convenablement compris ont souvent été perdues de vue à partir du moment où l'on a vu les prêtres, habillés comme tout le monde, voulant paraître comme tout le monde, célébrant une messe qui ressemblait de plus en plus à un simple happening, être de moins en moins occupés à prier, être de moins en moins occupés aux choses essentielles de la foi, et de plus en plus être accaparés par des réunions... généralement aussi épuisantes que stériles. Alors oui: si l'exercice du sacerdoce se limite à gérer le bien matériel des paroisses et à animer des réunions de secteur, une femme peut très bien être prêtre: elle exercera la "fonction" aussi bien que n'importe quel homme... et peut-être même mieux. Mais le prêtre n'est pas un "fonctionnaire" paroissial; il n'est pas qu'un gentil organisateur de kermesses - d'ailleurs il réussit généralement fort mal dans ce domaine -. Il est avant tout "en état permanent de représentance de Dieu". Il est "le représentant de Dieu sur terre", disait-on autrefois. Ce qui est parfaitement exact mais a été perdu de vue dans nos sociétés matérialistes où la foi se perd et où les connaissances religieuses se font de plus en plus vagues.

Cette notion de l' "état sacerdotal" est tellement enracinée dans la foi chrétienne, tellement au cœur de l'enseignement même du Christ, que l'Eglise a toujours su qu'un prêtre, même mécréant, incroyant, voleur, libidineux... célèbre validement les sacrements lorsqu'il a l'intention de faire ce que veut faire l'Eglise. C'est bien la preuve que le prêtre ne s'appartient plus: il est l' "instrument" par lequel Dieu agit au milieu des hommes. Prenons un exemple. Beethoven a composé des sonates pour piano. Si un artiste médiocre joue l'une de ces sonates sur un piano désaccordé, l'auditeur n'entendra rien de très beau. Cependant, l'incompétence de l'artiste ou la défaillance de l'instrument enlève-t-elle quelque chose à la qualité de l'œuvre de Beethoven? Non. Viendra-t-il à l'idée de quelqu'un de vouloir interpréter cette sonate sur un violon alors qu'elle a été écrite tout spécialement pour le piano? Non.

Comme dans l'exemple de Beethoven et du piano désaccordé, dans le cas de la prêtrise, la faiblesse de l'homme qui exerce le sacerdoce n'amoindrit pas la puissance de l'œuvre accomplie par Dieu. Et si la partition écrite par le Seigneur a été composée pour être interprétée par des hommes, il ne convient pas qu'elle soit interprétée par des femmes: la vérité du sacerdoce doit passer avant nos arrangements à courte vue, car la prêtrise n'est ni adaptable ni interchangeable au nom d'une prétendue "tolérance" que beaucoup confondent avec un relativisme qui ignore la vérité objective.

Si Beethoven a composé pour le piano, on n'ira pas chercher un violoniste pour interpréter son œuvre... Non pas que le violoniste soit moins bon que le pianiste, mais parce qu'un concerto écrit pour piano ne se joue pas au violon. Si le Christ a voulu que son sacerdoce ministériel soit exercé par des hommes, ce n'est pas à nous de décider qu'il soit exercé par des femmes. Non pas qu'une femme soit moins compétente qu'un homme, mais simplement parce que l'homme et la femme ont à exercer des fonctions différentes qui ne doivent pas être confondues dans la mesure où elles sont d'une efficacité plus grande lorsqu'elles demeurent complémentaires.

En instituant le sacerdoce, au cours de la dernière Cène, Jésus a expressément demandé que sa partition soit jouée par des hommes. Il ne revient donc ni à l'Eglise, ni à chacun d'entre nous, de trahir sa volonté en falsifiant sa partition. C'est ainsi: dans le projet de Dieu pour l'humanité, l'homme et la femme n'ont pas une nature interchangeable, et le sacerdoce ministériel accompli au nom et à la place du Christ n'est pas réductible à l'exercice d'une chargé asexuée.

On répond que, pourtant, chez les Protestants, les femmes peuvent être pasteurs et que les pasteurs peuvent se marier. Cet argument que l'on trouve souvent dans la bouche des fidèles catholiques, montre la méconnaissance qu'ils ont de leur propre religion. Dans le Protestantisme, la notion de sacerdoce ministériel - c'est-à-dire de prêtrise - n'existe pas. Le pasteur n'est pas un prêtre: il est un lecteur-prédicateur dont la compétence est affirmée par le port de la toge du théologien. Martin Luther avait d'ailleurs bien vu les choses. En bon théologien attaché à l'enseignement de la Bible, il savait bien quelle doit être la spécificité du sacerdoce ministériel. Mais comme il estimait cette spécificité trop exigeante - à tous les points de vue -, il a simplement supprimé la notion de prêtrise. Du coup, il a été obligé de supprimer aussi certains sacrements: dans le protestantisme, il n'y a plus ni Eucharistie, ni Pénitence, ni Sacrement des Mourants... Ayant aboli le sacerdoce ministériel Martin Luther se devait, en toute logique, de supprimer la "messe papiste": plus de prêtre, plus de messe. Il a alors remplacé la célébration eucharistique par la Cène, qui n'est pas, comme chez les catholiques, la réactualisation du sacrifice du Calvaire, mais juste une façon de "faire mémoire" des faits passés de manière totalement symbolique.

Alors que le prêtre catholique donne la communion en disant à chaque fidèle "le corps du Christ", ce qui est une claire affirmation de la réalité eucharistique, le pasteur protestant donne le pain et le vin en ne disant rien, laissant chacun totalement libre d'y voir ce qu'il veut bien y voir. (On peut ici souligner que de bricolages liturgiques en bricolages liturgiques, la réalité de l'Eucharistie est devenue moins affirmée, ce qui fait que de plus en plus de catholiques reçoivent aujourd'hui la communion à la façon des fidèles protestants, sans voir dans l'hostie autre chose qu'un symbole...)

En conclusion, on peut dire que s'il y a actuellement tant de confusions touchant à la notion de prêtrise (et aussi tant de réactions épidermiques dès qu'un évêque remet les choses à leur place concernant un curé vivant en concubinage), c'est parce que les bricolages liturgiques ont conduit les fidèles catholiques à penser que désormais, chacun pouvait se fabriquer une religion à la carte, celle qui nous arrange, avec un peu de ça et un peu de ci, en fonction des modes: des femmes-prêtres? Pourquoi pas. Des prêtres concubins? Pourquoi pas. L'émotionnel devrait-il désormais tenir lieu de saine réflexion? On ne construit pas la foi catholique en l'adaptant aux tendances du jour: les Evangiles n'ont pas été écrits après consultation de Madame Soleil, et le relativisme ne saurait en aucun cas devenir le propre d'une religion qui veut enseigner aux hommes quel est le sens véritable de leur existence.

 

Sources : Proliturgia

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 20.06.09 - T/Prêtres

 

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