Pie XII et la doctrine catholique |
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Rome, le 20 Juin 2008 -
(E.S.M.) -
Les traits de son magistère sont la promotion et la défense de la
doctrine, le discernement des erreurs. En effet, ce que l’on ne sait pas
défendre, on ne peut le répandre. Cela pourrait paraître à certains un
accent triomphaliste : le fait est que l’ambiguïté et la confusion se
développent là où l’on ne sait plus distinguer le vrai du faux.
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Sa Sainteté le Pape Pie
XII -
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Pie XII et la doctrine catholique : si on ne sait pas la promouvoir et la
défendre, on ne peut la répandre
Le 50° anniversaire de la mort du grand Pape Pie XII, survenue à Castel
Gandolfo le 9 octobre 1958, est proche. L’Église Catholique lui doit non pas
moins qu’au Pape Jean XXIII. « Ce qui reste pour de nombreux aspects encore
inconnu, est l’influence que Pie XII a eue sur le Concile Vatican II. Son
enseignement profond et clairvoyant peut se vérifier dans la suite des 43
Encycliques qui ont marqué son Pontificat, et dans les très nombreux
discours avec lesquels il a abordé les questions les plus controversées à
l’époque ».
Les traits de ce magistère sont la promotion et la défense de la doctrine,
le discernement des erreurs. En effet, ce que l’on ne sait pas défendre, on
ne peut le répandre. Cela pourrait paraître à certains un accent
triomphaliste : le fait est que l’ambiguïté et la
confusion se développent là où l’on ne sait plus distinguer le vrai du faux.
Comme a pu le démontrer le Père Peter Gumpel, historien jésuite, si l’on
regarde les comptes-rendus des discussions des Pères Conciliaires, son nom
est cité au moins dans 1.500 interventions. Dans les notes des documents
conciliaires, Pie XII est cité plus de 200 fois. C’est la citation la plus
fréquente, mises à part les citations de l’Écriture Sainte.
La reconnaissance unanime des vertus héroïques du Serviteur de Dieu par la
Congrégation pour les Causes des Saints, le 8 mai 2007, attend d’être
confirmée par Sa Sainteté le Pape Benoît XVI. Ce sera un signe éloquent pour
ce qui concerne l’herméneutique correcte du Concile Vatican II. En effet,
pour certains, il y aurait une ligne de discontinuité entre l’Église
préconciliaire, et l’Église qui a suivi le Concile ; mais ils sont tombés
dans la contradiction : d’un côté, ils l’ont appelé le « nouveau début » de
l’Église, et de l’autre, ils l’ont réduit au rang de « Concile général de
l’Église Catholique Romaine », en le plaçant parmi les autres Conciles
médiévaux et modernes (depuis le IV° Concile de
Constantinople, jusqu’au Concile Vatican I), considérés
arbitrairement comme étant non oecuméniques comme les sept premiers
(cf. l’article de W.Brandmuller, Quando un Concilio è davvero
ecumenico? Sur « Avvenire » du13 juillet 2004, p 24).
Ceux qui privilégient cette interprétation tendent à opposer Pie XII à Jean
XXIII, en oubliant entre autre la grande reconnaissance que Jean XXIII
exprima à son prédécesseur dans son Oraison funèbre, et dans sa première
Encyclique Ad Petri Cathedram, en le désignant en ces termes “Doctor
optimus, Ecclesiae sanctae lumen, divinae legis admonitor”. Ce sont là
les trois titres qu’une antienne liturgique du Missel Romain emploie pour
les Docteurs de l’Église.
En réalité, comme l’a rappelé le Pape Benoît XVI dans son discours à la
Curie Romaine, le 22 décembre 2005, il n’y a pas de discontinuité dans
l’histoire de l’Église, mais un processus linéaire. Le
Pape Pie XII a anticipé et préparé le Concile ; que l’on pense
seulement à la réforme liturgique lancée avec l’Encyclique
Mediator Dei,
ou à l’Encyclique Divino Afflante Spiritu sur l’étude de la Sainte
Écriture. Le Concile a donc porté à sa conclusion tout ce qui avait été
commencé sous son Pontificat. Il n’existe pas une, « opposition » entre Pie
XII et Jean XXIII et c’est ce que le Pape Paul VI a voulu indiquer en
commençant en même temps la cause de Béatification de ses deux
Prédécesseurs.
Rappelons enfin que Pie XII a lutté contre les idéologies et contre les
dictatures de son temps, en restant à Rome, alors que toutes les autres
autorités s’étaient enfuies. La devise de son Pontificat “opus iustitiae
pax” synthétise le sacrifice de sa vie pour la paix, par la promotion de
la justice envers ceux qui étaient les victimes de discrimination, sacrifice
consommé dans l’humilité et dans la prudence. Les fidèles et les citoyens de
Rome l’ont gardé dans leur mémoire, en l’appelant Defensor Civitatis
comme l’atteste la place qui se trouve sur la place qui porte son nom, face
à Saint-Pierre.
par l’abbé Nicola Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello
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Sources :
www.vatican.va -
E.S.M.
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Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 20.06.08 -
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