Le pape Benoît XVI souhaite la paix et les droits fondamentaux au Moyen-Orient

"Je fais appel aux dirigeants des nations pour que la paix souhaitée et la stabilité sociale dans le respect des droits fondamentaux de l'homme, y compris une véritable liberté religieuse, soient offertes au Moyen-Orient, et en particulier à la terre de Jésus, au Liban et à l'Irak", a dit jeudi le Pape Benoît XVI, en rencontrant au Vatican les participants de l'assemblée de la Réunion des œuvres d'aide aux Églises orientales (Roaco).

Le Pontife a souligné l'importance des "développements récents au Liban, qui a retrouvé la voie du dialogue et de la compréhension mutuelle", formulant le souhait que le pays des cèdres "sache répondre avec courage à sa vocation d'être, pour le Moyen-Orient et pour le monde entier, un signe de la possibilité effective d’une coexistence pacifique et constructive entre les hommes".

Le Pape Benoît XVI a ensuite exprimé sa "grande préoccupation" pour les souffrances des chrétiens en Irak, rappelant avec une "grande douleur" le décès de l'archevêque des Chaldéens de Mossoul, Paulos Faraj Rahho, "homme de paix et de dialogue". "Tel de nombreux chrétiens irakiens – a ajouté le Pape –, l'archevêque a porté sa croix et suivi le Seigneur.

Par son témoignage de la vérité, il a contribué à apporter la justice à son pays éprouvé et au monde entier". Manifestant la volonté de se rendre en Terre Sainte, Benoît XVI a exprimé le vœu que "les signes de paix, que je salue avec une immense confiance, se réalisent bientôt". La paix – a-t-il conclu – "est le seul moyen d'affronter le grave problème des réfugiés et des déplacés et de mettre fin à l'émigration, notamment l'émigration chrétienne, qui blesse lourdement les Églises orientales".

Jeudi matin, recevant les évêques de la Conférence épiscopale du Pakistan, le Pape a par ailleurs rappelé que "la violence n'a jamais le dernier mot", invitant à favoriser "la préparation d'hommes qui deviendront promoteurs du dialogue interreligieux" pour qu'ils poursuivent "sur le chemin de la réciprocité et de la confiance avec les membres des autres religions pour instaurer une cohabitation pacifique ouverte au dialogue". (ADL/CN)

Autre synthèse ► Benoît XVI rappelle la prochaine béatification du vénérable Père Jacques Ghazir Haddad - 19.06.08

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La ROACO : l’union fait la force

Deux fois par an, les agences d’aide aux Églises orientales se réunissent à Rome sous la présidence du cardinal Leonardo SANDRI, Préfet de la Congrégation pour les Églises orientales. Cette réunion est importante à plusieurs points de vue. D’abord, elle permet la rencontre. En effet, chaque organisme travaille habituellement de son côté. Ainsi, il existe des organisations allemandes, ou autrichiennes, ou hollandaises, belges, américaines, italiennes, espagnoles et françaises qui poursuivent leur action selon des choix qui sont propres à chacune. La R.O.A.C.O., comme s’appelle cette réunion selon son sigle en italien, permet de faire connaissance et d’échanger des points de vue. En outre, bien peu se consacrent exclusivement aux Églises orientales si ce n’est l’Œuvre d’Orient pour la France et la C.N.E.W.A. (Catholic Near East Welfare Association) pour les États-Unis. Cette dernière trouve son origine dans la Catholica Unio qui avait été créée au lendemain de la 1ère Guerre mondiale pour soutenir les Gréco-catholiques d’Europe centrale après la disparition de l’Empire austro-hongrois, la résurrection de la Pologne et l’avènement de l’U.R.S.S. Il existe actuellement des organisations comme Renovabis qui s’occupent uniquement des Églises d’Europe centrale, tellement éprouvées à l’époque soviétique. La C.N.E.W.A et l’Œuvre d’Orient font parti des membres fondateurs de la R.O.A.C.O. et, comme tels, du comité directeur avec d’autres agences, allemandes cette fois.

Cette R.O.A.C.O. permet d’accéder à une information considérable fournie par la Congrégation pour les Églises orientales et le service diplomatique du Vatican. C’est ainsi qu’à la session de ce mois de juin, nous avons des communications sur la situation et les besoins des Églises catholiques en Arménie et en Géorgie et sur les perspectives œcuméniques dans chacun de ces pays. Les points de vue des allemands, des français, des américains et autres ne sont pas forcément les mêmes ; les interventions du nonce apostolique et des évêques de ces pays apportent un éclairage auquel s’ajoutent les témoignages de ceux qui se sont rendus sur place. C’est notamment le cas du Directeur général de l’Œuvre d’Orient. Comme il s’est encore rendu en Terre sainte, il pourra apporter sa contribution aux exposés du nonce, du custode et du directeur de la Solidarité. Il sera aussi question de l’Érythrée dont le régime est particulièrement sévère envers les Églises, et de l’Irak que j’ai visité cet hiver.

Enfin, cette réunion d’agences a pour but d’apporter une aide concrète aux Églises orientales. L’union fait la force. Ce qu’aucune agence ne peut faire seule, nous pouvons le faire ensemble. De nombreux projets nous sont présentés. Il arrive à la Congrégation d’en marquer les enjeux ecclésiaux et culturels.

Mgr Philippe Brizard
oeuvre d'orient

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Sources : misna.org - E.S.M.

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 20.06.2008 - T/Brèves

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