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Visite de Benoît XVI à l’ONU : le pape parle au monde

 

Cité du Vatican, le 20 avril 2008  - (E.S.M.) - Le discours du pape Benoît XVI à l’assemblée, prononcé aux deux-tiers en français avant une fin en anglais et un salut dans les langues officielles, fera date : il rappelle les principes qui doivent inspirer le droit international, ce qui lui permet de critiquer les dérives actuelles en les ramenant aux fausses idéologies qui les inspirent : relativisme, utilitarisme, néo-libéralisme, positivisme juridique.

Le pape Benoît XVI - Pour agrandir l'image Cliquer

Visite de Benoît XVI à l’ONU : le pape parle au monde

Le discours du pape Benoît XVI à l’assemblée, prononcé aux deux-tiers en français (original ici, texte entièrement français ici) avant une fin en anglais et un salut dans les langues officielles (anglais, français, espagnol, arabe, chinois, russe), fera date : il rappelle les principes qui doivent inspirer le droit international, ce qui lui permet de critiquer les dérives actuelles en les ramenant aux fausses idéologies qui les inspirent : relativisme, utilitarisme, néo-libéralisme, positivisme juridique.

Le pape a justifié sa présence par son estime pour l’ONU et la volonté de l’Église de partager son expérience en humanité dans ce centre moral où se développe une conscience commune d’être une famille de nations. L’ONU poursuit des objectifs formant une partie du bien commun, tout en respectant le principe de subsidiarité : tout État a un devoir, une « responsabilité de protéger » (selon le concept développé par Francesco de Vitoria à partir de la raison naturelle commune aux nations) sa population contre les violations des droits de l’homme ou les crises humanitaires, mais s’il ne peut plus l’assurer, il revient à la communauté internationale d’intervenir » selon le droit. Ce principe de responsabilité doit être lié « à l’idée de personne comme image du Créateur, ainsi que le désir d’absolu et l’essence de la liberté » et il ne faut pas le remplacer par une vague base commune pragmatique comme y poussent l’utilitarisme et l’éthique procédurale. Les droits de l’homme s’appliquent à tous « en vertu de l’origine commune des personnes, qui demeure le point central du dessein créateur de Dieu »; les détacher de leur « fondement dans la loi naturelle inscrite au cœur de l’homme et présente dans les diverses cultures » les limiterait en cédant au relativisme, le sens et l’interprétation des droits variant, niant leur universalité au nom des différentes conceptions culturelles, politiques, sociales ou religieuses.

Une action concertée et respectueuse du droit et de règles « ordonnées à la promotion du bien commun et donc à la sauvegarde de la liberté humaine », est nécessaire pour « la sécurité, les objectifs de développement, la réduction des inégalités au niveau local et mondial, la protection de l’environnement, des ressources et du climat », la solidarité avec les régions privées « d’un authentique développement intégral, et qui risquent ainsi de ne faire l’expérience que des effets négatifs de la mondialisation ». Le pape a prôné la corrélation entre droits et devoirs, citant la technologie et des avancées scientifiques, qu’il ne s’agit pas de rejeter mais d’utiliser dans le respect du caractère sacré de la vie, de l’identité naturelle de la personne humaine et de la famille naturelle. L’action pour la préservation de l’environnement et de la biodiversité doit se baser sur une redécouverte de « l’authentique image de la création ». Il faut éviter, dit le pape, en pensant notamment, sans les citer, aux prétendus « droits reproductifs » (id est droit de tuer son enfant non né), de réduire la protection de la dignité humaine à la satisfaction d’intérêts particuliers qui ruinent l’unité de la personne.

Attaquant la dérive positiviste du droit, le pape a averti : s’ils ne sont vus que comme pure légalité, sans la dimension éthique et rationnelle qui constitue leur fondement et leur fin, les droits risquent de devenir des propositions de faible portée. Les droits de l’homme - et les résolutions internationales contraignantes - ne tirent pas leur force de la coercition du législateur mais de la justice immuable dont ils sont l’expression.

Le pape s’est attaqué à la surpuissance de l’État, auquel ne doit pas être laissée « la responsabilité ultime de répondre aux aspirations des personnes, des communautés » sous peine d’irrespect de la dignité de la personne; « une vision de la vie solidement ancrée dans la dimension religieuse » reconnaît elle « la valeur transcendante de tout homme et de toute femme », ce qui favorise la conversion du cœur et l’engagement contre la violence, le terrorisme ou la guerre, la promotion de la justice et de la paix. Une sphère religieuse distinguée de l’État, et la liberté religieuse, favorisent le dialogue philosophique et interreligieux, « moyen par lequel les diverses composantes de la société peuvent confronter leurs points de vue et réaliser un consensus autour de la vérité concernant des valeurs ou des fins particulières. Il est de la nature des religions librement pratiquées de pouvoir mener de manière autonome un dialogue de la pensée et de la vie. » Ainsi la société tirera bénéfice de « la volonté des croyants de mettre leur expérience au service du bien commun », avec une foi qui ne charrie pas intolérance, discrimination ou conflit, mais respect absolu de la vérité, coexistence, réconciliation.

Mais cette liberté religieuse ne se limite pas au culte mais, conformément à la dimension publique de la religion, comprend « la possibilité pour les croyants de participer à la construction de l’ordre social » (le pape peut songer à la liberté de ne pas vendre la pilule, de refuser de pratiquer l’avortement ou de célébrer les pseudo-mariages de paires de même sexe, etc.) : « Il n’est donc pas imaginable que des croyants doivent se priver d’une partie d’eux-mêmes – de leur foi – afin d’être des citoyens actifs. Il ne devrait jamais être nécessaire de nier Dieu pour jouir de ses droits. Il est d’autant plus nécessaire de protéger les droits liés à la religion s’ils sont considérés comme opposés à une idéologie séculière dominante ou à des positions religieuses majoritaires, de nature exclusive. » Le pape demanda que l’on tienne compte, dans la résolution des conflits, du moindre signe de volonté de réconciliation, rappelant ainsi (contre les faucons du Pentagone et de la Maison blanche) que la guerre doit rester la dernière des solutions.

Après ce discours qui a été applaudi debout par un public restant généralement assis, le pape a brièvement salué, félicité, béni et encouragé le personnel des Nations unies, remarquant l’analogie de l’immeuble de l’ONU avec la Cité du Vatican, des microcosmes à l’image de toutes les nations, avec des responsabilités mondiales, où des cartes et des toiles rappellent ceux qui y travaillent du vaste monde dont ils s’occupent.

Au cours de sa visite de trois heures, le pape a également rencontré le secrétaire général Ban Ki-moon, le président de l’Assemblée générale Srgjan Kerim et l’ambassadeur Dumisani Kumalo d’Afrique du Sud, titulaire ce mois-ci de la présidence tournante du Conseil de sécurité; et a salué individuellement chacun des responsables d’agence. En partant, le pape a signé le livre d’or :

Publié par Neo dans Amérique du Nord, Notre Eglise, La vie de la cité

 Allocution de Benoît XVI à l’Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies

Tous les articles sur le voyage apostolique du pape aux États-Unis Cliquez ici

 

Sources : e-deo

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 20.04.2008 - T/USA

 

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