Benoît XVI pour un monde de paix, de justice et
d'amour |
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Rome, le 20 mars 2008
- Le pape Benoît XVI demande d'unir nos prières à la
sienne et de demander à Dieu tout-puissant, source de lumière, qu'il
illumine les esprits de tous et donne à chacun le courage de choisir la
voie du dialogue et de la tolérance
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Des moines tibétains
Benoît XVI pour un monde fondé sur la paix, sur la justice et sur l'amour
DÉSORDRES AU TIBET : "LA VIOLENCE NE RÉSOUT PAS LES
PROBLÈMES", SELON BENOÎT XVI
"Je suis avec grande anxiété les informations qui nous arrivent ces derniers
jours du Tibet. Mon cœur de Père ressent de la tristesse et de la douleur
face aux souffrances de tant de personnes", a dit Benoît XVI à l'issue de
l'audience générale du mercredi. "Le mystère de la Passion et de la mort de
Jésus, que nous revivons en cette Semaine Sainte, nous aide à être
particulièrement sensibles à la situation" des Tibétains, a ajouté le Pape,
avant de lancer un appel : "On ne résout pas les problèmes avec la violence,
on ne fait que les aggraver. Je vous invite à vous joindre à moi dans la
prière. Demandons à Dieu tout-puissant, source de lumière, qu'il illumine
les esprits de tous et donne à chacun le courage de choisir la voie du
dialogue et de la tolérance".
Le Pape Benoît XVI s'est également exprimé sur le thème de la
violence pendant la catéchèse de l'audience générale consacrée aux rites du
triduum de la Semaine Sainte : "Les divisions et les violences n'ont jamais
le dernier mot dans les événements de l'histoire", a-t-il dit, avant
d'ajouter : "Ces jours doivent réanimer en nous la grande espérance : le
Christ crucifié est ressuscité et a vaincu le monde. Nous devons alors
partir de Son exemple pour construire un monde fondé sur la paix, sur la
justice et sur l'amour". Selon le Pape, "garder en mémoire les mystères du
Christ signifie vivre en adhérant profondément et solidairement à l'histoire
actuelle" ; c'est pour cela que Benoît XVI a invité les fidèles à apporter
"dans notre prière la gravité de faits et de situations qui affligent
beaucoup ces jours-ci nos frères dans chaque coin du monde".
DÉSORDRES AU TIBET: LES POLÉMIQUES CONTINUENT,
DÉCLARATION DU DALAÏ LAMA
Des sources chinoises officielles indiquent que 105 manifestants tibétains
de Lhassa auraient accepté l'échange proposé par Pékin : se livrer lundi,
avant minuit, pour ne pas encourir de punitions sévères. Diffusée dans la
soirée de mardi, cette nouvelle a été confirmée pendant la nuit par
l'absence d'incidents notables au cours de la journée. Des organisations non
gouvernementales internationales d'origines diverses ont tout de même
continué leurs campagnes en faveur des Tibétains, accentuant les tensions
contre les Chinois, notamment en évoquant le boycott des prochains Jeux
Olympiques, une proposition qui n'a eu que peu de répercussions au niveau
international. "Actuellement, nous menons une lutte intense de sang et de
feu, une lutte à mort – a dit Zhang Qingli, Secrétaire du Parti communiste
du Tibet à l'agence de presse "Xinhua" – avec la clique du Dalaï Lama" qui
aurait entretenu des contacts en temps réel avec les dissidents de Lhassa,
faisant parvenir des instructions et en synchronisant les mouvements. Depuis
le siège de l'exil indien du gouvernement tibétain, le Dalaï Lama – qui
s'est vu conférer en octobre 2007, pendant sa quatrième visite en six ans au
président américain, la médaille d'or du Congrès, le plus haut titre
honorifique nord-américain – a démenti toute implication de sa part. Dans
une déclaration publiée par l'agence anglaise "Reuters", il a même affirmé
que les Chinois peuvent "enquêter de quelque manière que ce soit. Qu'on
fouille les bureaux. On peut me prendre le pouls, analyser mon urine, mes
selles, tout ce que vous voulez ", se déclarant disposé à démissionner si la
situation devait échapper à tout contrôle. Le bilan des derniers
affrontements est fixé à 16 morts par Pékin, par rapport aux 100 victimes
fournies par les sources tibétaines.
DÉSORDRES AU TIBET : LE DALAÏ-LAMA DEMANDE LE
DIALOGUE AVEC PÉKIN
Le Dalaï-lama, président du gouvernement tibétain en exil et autorité
spirituelle suprême des bouddhistes tibétains, est disposé a réinstaurer une
confrontation politique – suspendue depuis deux ans – avec le gouvernement
chinois sur l'avenir de la province autonome du Tibet, a indiqué mercredi
son porte-parole, qui a également précisé que Tenzin Gyatso, 14ème
Dalaï-lama, "s'efforce de poursuivre le dialogue avec les Chinois. Les deux
parties doivent réaliser que nous devons vivre côte à côte. Nous devons nous
parler". "Les Chinois ne résoudront jamais la question tibétaine en y
envoyant leurs troupes – a ajouté le porte-parole tibétain –, la seule
solution est de se retrouver face à face, d'entamer un dialogue et de
trouver une solution qui bénéficie aux deux parties". Ces déclarations sont
intervenues après que le président du gouvernement tibétain en exil a reçu,
au cours d'une rencontre d'une vingtaine de minutes, les délégués de
plusieurs groupes indépendantistes tibétains les plus radicaux, considérés
comme étant à l'origine des récents désordres, aussi bien au Tibet que dans
d'autres parties de la Chine et de l'Inde. Selon des sources de presse, ces
groupes auraient critiqué la position du Dalaï-lama, qualifiée de "trop
souple" envers la Chine. Accusant la "clique du Dalaï-lama" d'avoir fomenté
les désordres et les violences survenus à Lhassa et dans d'autres zones du
pays, Pékin a indiqué ces derniers jours qu'elle "laissait la porte ouverte
au dialogue" avec le leader politico-religieux tibétain.
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italien
Sources : misna.org
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 20.03.2008 -
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