Reprenons l’exemple du Motu Proprio de Benoît
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Le 20 février 2008 -
En prenant l’exemple du Motu Proprio du pape Benoît XVI au sujet de la libération de la
liturgie dite « tridentine », le temps de la réflexion fut long, les
consultations ne manquèrent pas.
Fallait-il se répandre dans les médias de manière aussi lamentable ?
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« Rome a
parlé… » (St Augustin) -
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Reprenons l’exemple récent du Motu Proprio du pape Benoît XVI
Réflexions : prenons
garde de nous opposer au projet de Dieu
« Il n’y a pas de fondations pour d’autres églises construites à l’extérieur
de l’évêque de Rome. »
L’Église est née de deux amours blessés.
Dieu crut en l’homme. L’homme se refusa à lui mais à cause de son Fils, il
ne cesse de croire en lui.
L’homme crut Dieu et le rejeta, il l’espère et le rejette sans cesse à cause
du Fils de l’Homme,..
L’Église est épouse et mère. Épouse, elle attend l’époux ; mère, elle
réconcilie l’enfant avec le père.
Que savons-nous du courage ?
Un sujet de philosophie qui revient à la ronde pour nos bacheliers comme les
marronniers pour les médias.
Et, si le courage s’est de vouloir aimer contre tous les vents contraires ?
Si le courage s’est de vouloir être l’amour au cœur de l’humanité, de ma
nation, de ma famille ou de ma communauté, de mon couple, de ma maison… ?
« Ma mère, je serai l’amour » répondit saint Thérèse de l’Enfant Jésus et de
la Sainte Face.
L’Église est désirée par Dieu avant l’origine de l’origine. Il ne lui sera
donné qu’un seul mandat : aimer et servir, servir pour mieux aimer.
Et nous, ses enfants qui renaissons de la mort à la vie de Dieu par elle, si
nous étions le battement de son cœur pour qui et par qui son amour se
diffuse alors, en écho aux saints qui la firent grandir, ne devrions-nous
pas l’aimer comme l’enfant aime sa mère pour mieux aimer son père ?
Vous convaincrai-je de voyager à l’intérieur du mystère d’amour de l’Église
?
Nous sommes aimés par elle depuis les reins d’Adam et Ève, depuis ceux
d’Abraham, depuis ceux de Moïse, depuis ceux de Jean le Baptiste, depuis
ceux de Jésus-Christ et depuis ceux des Apôtres, même et peut-être plus
encore dans les reins tragiques de Judas.
Laisserons-nous nous aimer par elle depuis les reins de l’enfant mort dans
un camp nazi, dans un camp communiste parce qu’il a demandé à son bourreau :
« Je veux voir ma maman ! »
Laisserons-nous nous aimer par elle dans les reins et le sang des martyrs
contemporains, des persécutés : ceux de Chine, ceux qui vivent sous la
férule inhumaine de la « tolérance » musulmane ?
Laisserons-nous nous aimer par elle dans les sourires éteints des enfants à
naître ?
Dieu, dans un dessein mystérieux et béni, donna l’Église à son fils
Jésus-Christ au vu des mérites qu’il s’est acquis depuis son Incarnation en
passant par sa Passion, sa Crucifixion, sa Résurrection, son Ascension et
par son retour prochain « Voici venir le Fils de l’Homme sur la nuée… »
L’Église est le don du Père pour notre salut mérité pour nous par son Unique
Fils dans l’Esprit-Saint. Elle est la rose parfaite que ne cesse de cultiver
la Sainte Trinité.
Ce don du Père, c’est le Christ, fils de l’Immaculée, qui l’a incarné dans
notre nature humaine, nature blessée. Il signifia cette incarnation, cette
visibilité en se choisissant douze apôtres au sein desquels, il appela
Simon-Pierre pour être son Vicaire, celui qui confirme la foi des apôtres.
Nous le savons, toute l’histoire de l’Église nous l’enseigne avec un éclat
incontestable, Pierre fut le nouveau Grand Pontife et nous le savons avec la
même certitude, c’est dans la succession des évêques de Rome que s’élisent
ses successeurs. L’évêque de Rome est le successeur légitime de Pierre,
Vicaire du Christ, Pontife de l’Église Universelle, Pasteur des pasteurs,
Serviteur des serviteurs du Christ.
Le saint Concile Vatican I proclama que le pontife romain est assisté
infailliblement de l’Esprit-Saint dans ses enseignements dogmatiques et
moraux et, qu’il est assisté de l’Esprit-Saint de manière ordinaire pour le
gouvernement de l’Église. Cette définition est dite de foi, elle nous engage
à y croire si nous voulons rester dans l’Église.
Une telle définition nous engage à entendre les enseignements du pape, à
s’efforcer de les suivre, à obéir aux commandements de l’Église et à tenir
compte de ses orientations pastorales.
Ou nous sommes catholiques ou nous ne le sommes pas.
Que nous soyons simples laïcs, laïcs engagés activement dans l’Église,
consacrés, religieux, prêtres, évêques, nous sommes d’abord des baptisés
dans la foi catholique, nous sommes donc, selon la formation reçue et
comprise, dans l’obligation d’accepter les décisions du Vicaire du Christ.
Il ne nous est pas permis de contester tel ou tel point qui nous déplairait.
La doctrine de la foi catholique n’est pas un self d’épicerie où l’on
choisit ce qui nous va bien pour le moment présent.
L’autorité du pape est toujours, surtout depuis le Concile Vatican II,
exprimée après consultation du collège des évêques, après un temps de
réflexions et de prières ; durant ce temps de réflexion, on peut tout lui
faire savoir, mais une fois la décision prise et proclamée,
on obéit et on
se tait comme l’enseignait saint Augustin : «
Rome a parlé… »
En prenant l’exemple du
Motu Proprio du pape Benoît XVI au sujet de la libération de la
liturgie dite « tridentine », le temps de la réflexion fut long, les
consultations ne manquèrent pas.
Fallait-il se répandre dans les médias de manière aussi lamentable ?
Est-il digne de jeter la suspicion sur l’intention de laisser entendre
qu’il aurait la volonté d’en finir avec le Concile ?
Avons-nous agi comme des enfants confiants dans leur mère ?
Bien de ces interventions médiatiques prirent même un ton grossier,
offensant.
L’Église sort à peine de quarante années de souffrances, d’épreuves qui on
parfois dépassé les limites de la charité la plus élémentaire. Faut-il
prolonger la souffrance de l’Église notre mère pour la satisfaction
d’intelligences égarées, d’un côté comme de l’autre ?
Le pape et son conseil n’ont d’autre préoccupation que le bien de l’Église
qui a la mission d’œuvrer au salut de l’humanité. Qu’avons-nous à douter du
bien qu’ils veulent établir et qui n’est autre que le bien que Dieu nous
veut !
Les interventions contestataires de la qualité de celles prises autour du
Motu Proprio ne sont guère de nature à aider l’Église, à aider le peuple de
Dieu.
L’Église n’est-elle pas un signe, une espérance de paix
?
L’Église est confrontée en ce début de troisième millénaire à des problèmes
qui, selon les solutions imposées par des politiques de plus en plus
indifférents à l’ordre établi par Dieu, engageront le genre humain vers un
avenir tragique. Des femmes, des hommes seront tentés de descendre dans
l’infra humain, dans l’animalité comme ce fut sans doute le cas à l’époque
du déluge noétique.
Le Vicaire du Christ, l’évêque de Rome, a besoin de toute notre fidélité,
non de principe seulement, mais active, de prière, d’affection et d’action
de toute nature.
Quelle responsabilité pour chacun des baptisés !
« Vers ce temps là, le roi Hérode entreprit de maltraiter quelques-uns des
membres de l’Église. Il tua par le glaive Jacques, le frère de Jean. Voyant
que cela plaisait aux Juifs, il fit encore prendre Pierre. On était aux
jours des Azymes. L’ayant appréhendé et mis en prison, il le confia à la
garde de quatre escouades de quatre soldats, dans l’intention de la produire
devant le peuple après la Pâque. Pierre donc était gardé dans la prison,
tandis que l’Église priait Dieu pour lui ardemment. » (Actes des Ap. 12, 1-5)
Notre pape est entouré, tout comme l’Église, d’escouades d’un monde pris par
la dictature du péché, un humanisme athée, n’est-il pas urgent de prier
ardemment ?
Prendrons-nous le risque de perdre notre salut personnel pour n’avoir pas
voulu aller au bout de notre engagement baptismal ?
Quelle responsabilité de découvrir au jugement dernier, que par notre faute
des âmes se sont perdues ?
Allons-nous enfin mettre un terme à des disputes enfantines autant
qu’insolentes et inutiles ?
L’Église n’a pas à être ce que nous aimerions qu’elle soit pour nous
rassurer. Elle doit devenir ce que Jésus-Christ veut qu’elle devienne et,
comme ses voies ne sont pas les nôtres, alors faisons confiance et
prenons
garde de nous opposer au projet de Dieu.
L’Église nous aime comme une maman, aimons la comme des enfants. Acceptons
que son Chef soit mieux éclairé que nous et qu’il ne veut que ce que veut
Dieu pour le bien de notre âme.
Je vous le dis avec conviction, le rendez-vous prochain de l’Église n’est
pas ailleurs que sur le Golgotha. Le vrai catholique sera celui qui dès
maintenant, avec la grâce de Dieu, décide d’être avec elle à ce rendez-vous-là. Tout le reste n’est que vent de vanité, de suffisance, d’orgueil.
Vous n’aurez la gloire que si vous prenez la Croix.
La fidélité des catholiques à leur foi, à leur espérance, à leur charité ne
s’exprimera pas ailleurs que sur la personne du Vicaire du Christ, que sur
l’évêque de Rome, sur le successeur de Pierre. Il n’y a pas de fondations
pour d’autres églises construites à l’extérieur de l’évêque de Rome. C’est
la porte que Jésus nous propose depuis son Incarnation, il n’y en a pas
d’autre.
Nous ne devons plus rougir d’être de l’Église Catholique Apostolique et
Romaine. Soyons fiers de cette appartenance, de cette identité.
O église catholique de France, cesse tes folies enfantines, retrouve les
ancres qui surent si longtemps te fixer dans la charité du Cœur de Jésus !
O église de France, reviens à toi, réapprends à t’aimer, à te respecter !
O église de France, reprends ta marche là où tu la laissas pour des
comptines illusoires !
O église de France, redeviens la fille aînée de l’Église qui siège à Rome !
O église de France, retrouve ta romanité, redeviens toi-même !
O église de France, rends sa fierté au peuple de Dieu dont tu as la charge.
O évêques de l’église de France, défendez sans faiblesse, fermement la
Vérité dont vous avez la garde, défendez-la dans l’amour, avec amour et
humilité. Servez la Vérité sans compromission avec les armes de l’amour,
rendez-la aimable. Vous aussi vous serez jugés sur l’amour.
O mes frères et sœurs dans la foi Catholique Apostolique et Romaine répondez
généreusement à la demande de notre Père Commun Universel, le pape que Dieu
nous donne aujourd’hui !
Soyons des témoins humbles et en vérité de l’amour
que Dieu donne sans fin à toute l’humanité !
Soyons l’amour au cœur d’une humanité écrasée par le
péché !
PIERRE-CHARLES AUBRIT SAINT POL
Sources:
lescatholiques.free.fr
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 19.02.2008 -
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