Le cardinal Giacomo Biffi

Les exercices spirituels du pape Benoît XVI et de ses collaborateurs de la Curie

Et pendant ce temps-là l’Antéchrist s’invite dans la curie

L’activité ordinaire du pape et de la curie sera donc suspendue pendant une semaine. Même l’audience du mercredi n’aura pas lieu.

Le prédicateur que le pape Benoît XVI a choisi pour ces exercices spirituels est le cardinal Giacomo Biffi, âgé de 79 ans, archevêque de Bologne de 1984 à 2003. Chaque jour il prêchera trois fois sur le thème général: "Recherchez les choses d’en haut, là où se trouve le Christ, assis à la droite de Dieu. Songez aux choses d’en haut, non à celles de la terre" (Colossiens, 3, 1-2).

Mais, dans l’après-midi du mardi 27 février, le cardinal Biffi réservera à ses auditeurs une prédication hors programme, sur un sujet qui lui est très cher: "L’avertissement prophétique de Vladimir S. Soloviev".

Selon le cardinal Biffi, en effet, le grand penseur russe, dans son ouvrage "Court récit sur l’Antéchrist" écrit peu de temps avant sa mort en 1900, "a annoncé avec une lucidité prémonitoire la grande crise qui a touché le christianisme au cours des dernières décennies du XXe siècle".

Mgr Biffi a présenté la vision de Soloviev et la sienne propre dans un texte dont www.chiesa a publié un extrait dans cette rubrique il y a deux ans: Texte en italien:  Pericolo Anticristo! Il cardinale Biffi dà la sveglia alla Chiesa

En résumé, la crise annoncée par Soloviev est le remplacement de la foi en Jésus-Christ crucifié et ressuscité par "une série de valeurs facilement commercialisables sur les marchés de ce monde".

Il est facile de deviner ce que le cardinal Biffi va dire au pape Benoît XVI et à la curie, parce qu’il l’a déjà écrit:

"L’enseignement de Soloviev est à la fois prophétique et largement négligé. Nous voulons quand même le proposer à nouveau, en espérant que les chrétiens se sentent enfin interpellés et lui prêtent un peu d’attention".


Lorsqu'il a prêché la retraite au pape Jean-Paul II et à la Curie romaine en février 1999, Mgr Léonard, a également évoqué un récit saisissant de Valdimir Soloviev, dans son Court récit sur l'Antéchrist, écrit en 1900, l'année même de sa mort. Jean-Paul II, qui semblait ne pas connaître ce texte, de fait peu connu, a été fort intéressé et lui a dit: "Ce fut un moment très fort!"

Le problème actuel de l'Eglise catholique (elle n'est pas la seule à le connaître), c'est qu'on voudrait s'en faire une conception "démocratique", un vaste forum où on dégagerait de toutes les idées des chrétiens une synthèse acceptable sous forme de plus petit commun dénominateur. Mais à ce train-là l'essentiel de la foi serait à brève échéance évacué, parce que trop contraire à la logique spontanée de l'esprit humain. "La vérité intégrale concernant Jésus n'a pu se maintenir à travers les siècles que grâce à la tradition venant des Apôtres et fidèlement perpétuée par le Magistère de l'Eglise, notamment lors des conciles oecuméniques. Abandonné à des procédures de vote majoritaire, le trésor de la foi aurait aussitôt été transposé en un humanisme universellement acceptable" (Mgr A.-M. Léonard) Pour lire tout ce texte d'une réelle actualité: COLLOQUE OECUMENIQUE DE PONTMAIN
 

Source: chiesa.espresso.repubblica.it - (E.S.M.)

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Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 20.02.2007 - BENOÎT XVI