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19 Avril 2005
 

Les apôtres, rappelle Benoît XVI, sont avant tout des évangélistes

 

Le 19 décembre 2007 - (E.S.M.) - Les guérisons miraculeuses opérées par Jésus lui-même et par les siens sont un élément second dans l'ensemble de leur activité, dans laquelle est en jeu la réalité la plus profonde, le « Royaume de Dieu » précisément, c'est-à-dire le fait que Dieu règne en nous et dans le monde.

Les évangélistes Pour agrandir l'image: C'est ici

Les apôtres, rappelle Benoît XVI, sont avant tout des évangélistes

Sixième chapitre - Les disciples
1) Le choix des douze
2) Quel est, d'après ce texte, le but assigné aux envoyés ?

Quel est, d'après ce texte, le but assigné aux envoyés ? « Prêcher avec le pouvoir de chasser les esprits mauvais » (Mc 3, 14-15). Matthieu développe avec quelques particularités le contenu de la mission : « Et [il] leur donna le pouvoir d'expulser les esprits mauvais et de guérir toute maladie et toute infirmité » (Mt 10, 1). Le premier mandat qui leur est confié est de prêcher, c'est-à-dire de faire don aux hommes de la lumière de la Parole, du message de Jésus. Les apôtres, rappelle Benoît XVI, sont avant tout des évangélistes ; comme Jésus, ils proclament le Royaume de Dieu et rassemblent ainsi les hommes qui constitueront la nouvelle famille de Dieu. Mais la prédication du Royaume de Dieu ne se réduit jamais à une simple parole, à un simple enseignement. Elle est événement, tout comme Jésus lui-même est événement ; elle est la Parole de Dieu en personne. En l'annonçant, les apôtres conduisent à la rencontre avec Jésus.

Parce que le monde est dominé par les puissances du Mal, cette prédication est aussi une lutte menée contre elles. « L'essentiel pour les envoyés de Jésus, c'est, à sa suite, d'exorciser le monde afin de fonder dans l'Esprit-Saint une nouvelle forme de vie qui sauve des possessions (R. Pesch, Das Markusevangelium, I, p. 205, voir bibliographie, p. 400). » Comme l'a bien montré Henri de Lubac, le monde antique a effectivement vécu l'irruption de la foi chrétienne comme une libération de la peur des démons, une peur qui, malgré le scepticisme et l'illuminisme, dominait tout : et la même chose se produit aussi aujourd'hui partout où le christianisme prend la place des anciennes religions tribales, dont il assimile les aspects positifs tout en les transformant. On sent toute la puissance de cette irruption lorsque Paul dit :

« II n'y a pas de dieu sauf le Dieu unique. Bien qu'il y ait en effet, au ciel et sur la terre, des êtres qu'on appelle des dieux - et il y a une quantité de "dieux" et de "seigneurs" - pour nous, en tout cas, il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui tout vient et vers qui nous allons ; et il n'y a qu'un seul Seigneur, Jésus Christ, par qui tout existe et par qui nous existons » (1 Co 8, 4-6). Ces paroles recèlent un pouvoir libérateur, elles sont le grand exorcisme qui purifie le monde. Quel que soit le nombre des dieux qui ont pu se promener de par le monde, il n'y a qu'un seul Dieu et qu'un seul Seigneur. Si nous lui appartenons le reste n'a plus aucun pouvoir et perd son aura divine.

Le monde se présente alors dans sa rationalité, il provient de la Raison éternelle, et seule cette Raison créatrice constitue le vrai pouvoir sur le monde et dans le monde. Seule la foi en un Dieu unique libère et « rationalise » réellement le monde. Quand la foi disparaît, la rationalité accrue du monde n'est qu'une apparence. En réalité, ce sont alors les forces du hasard qu'il faut reconnaître, et elles ne peuvent être déterminées. La « théorie du chaos » vient se greffer sur la connaissance de la structure rationnelle du monde et place l'homme devant des obscurités qu'il ne peut dissiper et qui assignent ses limites au côté rationnel du monde. « Exorciser », placer le monde dans la lumière de la ratio qui provient de l'éternelle Raison créatrice et de sa bonté qui guérit tout en renvoyant à elle, telle est la tâche permanente et fondamentale des messagers de Jésus Christ.

Dans sa Lettre aux Éphésiens, saint Paul a décrit sous un autre aspect le pouvoir d'exorciser qui est le propre du christianisme : « Puisez votre énergie dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force. Revêtez l'équipement de Dieu pour le combat, afin de pouvoir tenir contre les manœuvres du démon. Car nous ne luttons pas contre des hommes de chair et de sang, mais contre les forces invisibles, les puissances des ténèbres qui dominent le monde, les esprits du mal qui sont au-dessus de nous» (Ep 6, 10-12).

Voici comment Heinrich Schlier a expliqué cette représentation du combat des chrétiens que nous trouvons étonnante ou même déconcertante aujourd'hui : « Les ennemis ne sont pas un tel ou un tel, ils ne sont pas moi non plus, ils ne sont pas de chair et de sang [...]. L'affrontement va plus profond. On livre combat contre une armée d'adversaires qui attaquent sans répit, sont quasiment insaisissables, n'ont pas véritablement de nom, mais seulement des appellations collectives. Ils dominent aussi d'emblée les hommes puisqu'ils se situent "dans les cieux" de l'existence, ils les dominent aussi par le caractère impénétrable de cette position et par le fait qu'ils sont inattaquables puisqu'ils logent dans "l'atmosphère" existentielle qu'ils répandent eux-mêmes autour d'eux comme ils l'entendent, eux qui finalement sont tous foncièrement mauvais et mortifères.» (H.Schlier, Der Brief an die Ephesen, p. 291)

Comment ne pas voir là justement une description de notre monde dans lequel le chrétien est menacé par une atmosphère anonyme, par « l'air du temps », qui lui fait apparaître la foi comme ridicule et absurde ? Et comment ne pas voir qu'existe dans le monde entier un climat spirituel vicié qui menace l'humanité dans sa dignité, voire dans sa survie ? L'individu, et même les communautés humaines, semblent livrés sans espoir à l'action de telles forces. Le chrétien sait que par lui-même, il ne pourra maîtriser cette menace. Mais dans la foi, dans la communion avec le seul véritable Seigneur du monde, lui est déjà donné « l'équipement de Dieu » grâce auquel, dans la communion avec le corps tout entier du Christ, il pourra s'opposer à ces forces. Car il sait que dans la foi, le Seigneur nous restitue le souffle pur, le souffle du Créateur, le souffle de l'Esprit Saint qui seul apporte au monde la guérison

Au mandat d'exorciser, Matthieu ajoute la mission de guérir ; les Douze sont envoyés pour « guérir toute maladie et toute infirmité » (Mt 10, 1). Guérir est une dimension essentielle de la mission apostolique et de la foi chrétienne en général. Eugen Biser qualifie carrément le christianisme de « religion thérapeutique », de religion de la guérison. Si l'on conçoit cette formulation avec la profondeur nécessaire, on y trouve exprimé tout ce que contient le terme de « rédemption ». Le pouvoir de chasser les démons et de libérer le monde de leur sombre menace pour le tourner vers le Dieu unique et vrai, indique Benoît XVI, ce pouvoir-là exclut toute compréhension magique de la guérison, car la magie tente justement d'utiliser ces forces occultes. De plus, avoir recours à la magie pour guérir est toujours lié à l'art de retourner le mal contre le prochain et de mobiliser contre lui les « démons ». Seigneurie de Dieu, Royaume de Dieu, signifie justement que ces puissances sont privées de tout pouvoir par l'avènement du Dieu unique qui est bon, qui est en soi le Bien. Le pouvoir de guérir dont disposent les envoyés de Jésus Christ est le contraire de la magie, il exorcise le monde y compris dans le domaine de la médecine. Les guérisons miraculeuses accomplies par le Seigneur et par les Douze révèlent Dieu dans son pouvoir bienfaisant sur le monde. Elles sont par essence des « signes » qui renvoient à Dieu lui-même et qui sont destinés à mettre l'homme en mouvement vers Dieu. Seul le chemin d'union progressive avec lui constitue le vrai processus de guérison de l'homme.

Ainsi les guérisons miraculeuses opérées par Jésus lui-même et par les siens sont un élément second dans l'ensemble de leur activité, dans laquelle est en jeu la réalité la plus profonde, le « Royaume de Dieu » précisément, c'est-à-dire le fait que Dieu règne en nous et dans le monde. De même que l'exorcisme chasse la peur des démons et lègue à la raison humaine le monde qui provient de la raison de Dieu, de même l'acte de guérir grâce au pouvoir divin est un appel à croire en Dieu et à mettre les forces de la raison au service de la guérison. Il s'agit toujours là d'une raison très ouverte, qui perçoit Dieu et qui, de ce fait, reconnaît l'homme en tant qu'unité de corps et d'âme. Pour réellement guérir l'homme, explique Benoît XVI, il faut le concevoir dans sa totalité et savoir que sa guérison définitive ne peut venir que de l'amour de Dieu.

à suivre... 3) les Douze sont nommés un à un

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Sources: www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 19.12.2007 - BENOÎT XVI - T/J.N.

 

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