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Benoît XVI: De la pilule au "mariage gay", un bouleversement
anthropologique
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Le 19 septembre 2021 -
(E.S.M.)
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Quelle force et quel courage extraordinaires, encore, chez ce vieil
homme de 94 ans! Une réflexion puissante qui risque de lui attitrer
les foudres de la bien-pensance actuelle. Anticipation de l’ouvrage
“La vera Europa. Identità e Missione” fraîchement sorti des
presses de l’éditeur Cantagalli. Le plus incroyable, c’est que
François préface le livre et prétend en faire siennes les idées,
alors que tout ce qu’il dit et fait en est l’antithèse frontale!
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Le dernier livre du pape Benoît XVI :
La vera Europa. Identità e Missione -
marcotosatti.com
Benoît XVI: De la pilule au "mariage gay", un bouleversement anthropologique
Rendre justice devant Dieu de la tâche qui nous a été confiée pour l’homme
par Sa Sainteté Benoît XVI -
Traduction
benoit-et-moi
Le 19 septembre 2021 - E.
S. M. -
Avec la légalisation du « mariage homosexuel » dans seize
États européens, la question du mariage et de la famille a pris une
nouvelle dimension qui ne peut être ignorée. Nous sommes témoins
d’une distorsion de la conscience qui a manifestement pénétré
profondément dans certains secteurs de la population catholique.
Nous ne pouvons pas répondre à cela par un peu de moralisme ou même
des références exégétiques. Le problème est profond et doit donc
être abordé en termes de fond.
Tout d’abord, je pense qu’il est important de noter que le concept
de « mariage homosexuel » est en contradiction avec toutes
les cultures de l’humanité qui se sont succédé jusqu’à présent, et
signifie donc une révolution culturelle qui s’oppose à toute la
tradition de l’humanité jusqu’à aujourd’hui. Il ne fait aucun doute
que la compréhension juridique et morale du mariage et de la famille
diffère extraordinairement dans les cultures du monde. On peut y
voir non seulement la différence entre la monogamie et la polygamie,
mais aussi d’autres différences profondes. Et pourtant, la
communauté de base, le fait que l’existence de l’homme – en tant que
mâle et femelle – est ordonnée à la procréation, et le fait que la
communauté du mâle et de la femelle et l’ouverture à la transmission
de la vie déterminent l’essence de ce qu’on appelle le mariage,
n’ont jamais été remis en question. La certitude fondamentale que
l’être humain existe en tant que mâle et femelle ; que la
transmission de la vie est une tâche assignée à l’homme ; que c’est
précisément la communauté du mâle et de la femelle qui remplit cette
tâche ; et que c’est là, en dehors de toute différence, l’objet
essentiel du mariage – est une certitude originelle qui a été
jusqu’à présent une évidence pour l’humanité.
Un bouleversement fondamental de cette certitude humaine originelle
a été introduit lorsqu’avec la pilule, il est devenu possible en
termes de principe de séparer fertilité et sexualité. Il ne s’agit
pas d’une question de casuistique, de savoir si et quand, le cas
échéant, l’utilisation de la pilule peut être moralement justifiée,
mais de la nouveauté fondamentale qu’elle signifie en tant que telle
: à savoir la séparation de principe entre sexualité et fertilité.
Cette séparation signifie en effet que de cette manière toutes les
formes de sexualité sont désormais équivalentes. Il n’y a plus de
critère de base. Ce nouveau message, contenu dans l’invention de la
pilule, a profondément transformé la conscience des gens, lentement
d’abord, puis de plus en plus clairement.
Une deuxième étape suit : tout d’abord, si la sexualité est séparée
de la fécondité, alors, à l’inverse, la fécondité peut naturellement
aussi être pensée sans sexualité. Il semble donc juste de ne plus
confier la procréation de l’homme à la passion occasionnelle du
corps, mais de planifier et de produire l’homme rationnellement. Ce
processus, par lequel les hommes ne sont plus générés et conçus mais
faits, est pendant ce temps en plein essor. Mais cela signifie alors
que l’homme n’est plus un don reçu, mais un produit planifié par
notre action. D’autre part, ce qui peut être fabriqué peut aussi
être détruit. En ce sens, la tendance croissante au suicide comme
fin programmée de la vie fait partie intégrante de la tendance
décrite.
De cette façon, cependant, il est clair que, en ce qui concerne la
question du « mariage homosexuel », il ne s’agit pas d’être
un peu plus large et plus ouvert. La question fondamentale est
plutôt : qui est l’homme ? Et avec elle, la question de savoir s’il
existe un Créateur ou si nous ne sommes pas tous les produits d’un
processus. Cette alternative se pose : soit l’homme est la créature
de Dieu, l’image de Dieu, le don de Dieu, soit l’homme est un
produit que lui-même sait créer. Quand on renonce à l’idée de
création, on renonce à la grandeur de l’homme, on renonce à son
indisponibilité et à sa dignité, qui est au-dessus de toute
planification.
Cela peut également être exprimé à partir d’une autre perspective.
Le mouvement écologique a découvert les limites de ce qui peut être
fait et a reconnu que la « nature » nous impose une norme que nous
ne pouvons ignorer impunément. Malheureusement, l’ « écologie de
l’homme » ne s’est pas encore concrétisée. L’homme aussi a une «
nature » qui lui a été donnée, et la violer ou la nier conduit à
l’autodestruction. C’est précisément ce dont il est question dans le
cas de la création de l’homme en tant que mâle et femelle, qui est
ignorée dans le postulat du « mariage homosexuel ».
Il me semble qu’il est important de réfléchir à la question selon
cet ordre de « grandeur ». C’est seulement ainsi que nous
rendrons justice devant Dieu du devoir qui nous a été confié pour
l’homme.
Sources : Traduction
benoit-et-moi
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 19.09.2021
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