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Certains pourraient vouloir atteindre Benoît XVI et son autorité
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CITE DU VATICAN, le 19 SEPTEMBRE 2006. (E.S.M.)
Le cardinal Camillo Ruini, président de la Conférence épiscopale
italienne (CEI), a soupçonné la polémique autour des propos de
Benoît XVI sur l’islam de vouloir toucher à la personne du pape
Benoît XVI et à son autorité.
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La Conférence épiscopale italienne
Certains
pourraient vouloir atteindre Benoît XVI et son autorité
Polémique sur l’islam, le cardinal Camillo Ruini
soupçonne des arrière-pensées
Certains pourraient vouloir
atteindre la personne du pape et son autorité
Le cardinal Camillo
Ruini, président de la Conférence épiscopale italienne (CEI), a soupçonné la
polémique autour des propos de Benoît XVI sur l’islam de vouloir toucher à
la personne du pape Benoît XVI et à son autorité.
S’exprimant en
ouverture du Conseil permanent de la CEI, lundi en fin d’après-midi, le
cardinal Ruini a en outre annoncé que le pape prendrait part au 4e Congrès
ecclésial national italien qui aura lieu à Vérone, le 19 octobre prochain.
“Nous déplorons les interprétations (du discours du pape à l’Université
de Ratisbonne, ndlr), qui ne manquent pas non plus dans notre pays, et qui
attribuent au pape une responsabilité qu’il n’a absolument pas ou des
erreurs qu’il n’a pas commises et tendent à toucher sa personne et son
ministère“, a déclaré le cardinal Ruini, assurant Benoît XVI “de la
proximité et de la solidarité“ des évêques de la péninsule.
"Dans
la splendide leçon de l’Université de Ratisbonne, il a pu non seulement
proposer, mais argumenter la vérité valide et actuelle du christianisme à
travers une fresque théologique, autant qu’historique et philosophique,
capable de faire émerger le lien essentiel entre la raison humaine et la foi
en Dieu", a expliqué le cardinal italien.
Des menaces "inqualifiables"
Pour
lui, ce discours, sa première encyclique "Deus caritas est", et son discours
à la curie romaine du 22 décembre 2005 sur l’interprétation du Concile
Vatican II, "offrent les positions fondamentales du message du pape". Le
cardinal s’est donc dit surpris que quelques affirmations contenues dans le
texte aient été commentées avec équivoque "au point d’être interprétées
comme une offense à la religion islamique et de conduire à des actes
d’intimidation et à d’inqualifiables menaces".
Le président de
la Conférence épiscopale italienne s’est alors dit convaincu que cette
polémique a peut-être fourni le prétexte à "l’abominable assassinat" d’une
religieuse italienne de 70 ans à Mogadiscio (Somalie), le 17 septembre. Le
président de la CEI a ensuite insisté sur le fait que l’intensification des
interrelations entre les continents et les civilisations, avec le changement
rapide des équilibres et la confrontation réciproque difficile qui se
développe, était une source d’inquiétude.
"L’explosion du
terrorisme international n’est qu’un aspect, tragique, de cette énorme
problématique, qui doit être affrontée avec ténacité, fermeté et sur le long
terme dans le sens de la compréhension et de la collaboration réciproque",
a-t-il poursuivi.
C’est dans ce contexte qu’il est plus
nécessaire que jamais "de se tourner vers la prière pour la paix à laquelle
le pape nous invite: une prière qui doit voir l’engagement concret des
croyants de toutes les religions, sans pour autant se prêter à des méprises
syncrétiques", a rappelé le cardinal. Il s’appuyait sur la lettre que Benoît
XVI avait adressée à l’évêque d’Assise, Mgr Domenico Sorrentino, à
l’occasion du 20e anniversaire de la rencontre interreligieuse de prière
pour la paix organisée à Assise par Jean Paul II (1978-2005).
Eucharistie sacrement de la miséricorde 19.09.2006 - BENOÎT XVI |