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19 Avril 2005
 

Catéchèse de Benoît XVI : Saint Jean Eudes et la formation du clergé

 

Le  19 août  2009  - (E.S.M.) - Dans sa catéchèse en langue italienne, le pape Benoît XVI a abordé le thème : « Saint Jean Eudes et la formation du clergé », en rappelant précisément aujourd'hui la mémoire liturgique du saint français.

Le pape Benoît XVI - Pour agrandir l'image Cliquer

Catéchèse de Benoît XVI : Saint Jean Eudes et la formation du clergé

Le 19 août 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Dans le cadre de l’Année Sacerdotale , Benoît XVI a proposé, ce mercredi, un nouvel exemple de sainteté aux prêtres du monde entier. Celui de Saint Jean Eudes, le saint de la dévotion aux Sacrés Cœurs de Jésus et Marie, qui a vécu à l'époque de la Contreréforme. Pendant le mois d’août, les rencontres du Pape avec les fidèles se déroulent au Palais apostolique de Castel Gandolfo. Ce mercredi Benoît XVI a établi un parallèle entre l’époque actuelle et la période qui a suivi le concile de Trente

Chers frères et sœurs !

C'est aujourd'hui la mémoire liturgique de saint Jean Eudes, apôtre inlassable de la dévotion aux Sacrés Cœurs de Jésus et Marie, qui vécut en France à la fin du XVIIe siècle, un siècle marqué par des courants religieux opposés et également par de graves problèmes politiques. C'est l'époque de la guerre de Trente ans, qui a non seulement dévasté une grande partie du centre de l'Europe, mais qui a également dévasté les âmes. Pendant que se diffusait le mépris pour la foi chrétienne de la part de certains courants de pensée alors dominants, l'Esprit Saint suscitait un renouveau spirituel plein de ferveur, avec des personnalités de grande envergure comme de Bérulle, saint Vincent de Paul, saint Louis M. Grignion de Montfort et saint Jean Eudes. Cette grande « école française » de sainteté porta parmi ses fruits également saint Jean-Marie Vianney. Par un mystérieux dessein de la providence, mon vénéré prédécesseur Pie IX proclama saints ensemble, le 31 mai 1925, Jean Eudes et le curé d'Ars, offrant à l'Eglise et au monde entier deux exemples extraordinaires de sainteté sacerdotale.

Dans le contexte de l'Année sacerdotale, j'ai à cœur de m'arrêter pour souligner le zèle apostolique de saint Jean Eudes, particulièrement tourné vers la formation du clergé diocésain. Les saints sont la véritable interprétation de l'Ecriture Sainte. Les saints ont éprouvé, dans l'expérience de leur vie, la vérité de l'Evangile ; ainsi, ils nous introduisent dans la connaissance et la compréhension de l'Evangile. Le Concile de Trente, en 1563, avait promulgué des normes pour l'érection des séminaires diocésains et pour la formation des prêtres, dans la mesure où le Concile était tout à fait conscient que toute la crise de la réforme était également conditionnée par une formation insuffisante des prêtres, qui n'étaient pas préparés pour le sacerdoce de manière juste, intellectuellement et spirituellement, dans leur cœur et dans leur âme. Cela eut lieu en 1563 ; mais comme l'application et la réalisation des normes tardaient aussi bien en Allemagne qu'en France, saint Jean Eudes comprit les conséquences de ce retard. Animé par la conscience lucide du grave besoin d'aide spirituelle, dont les âmes étaient victimes également en raison du manque de préparation d'une grande partie du clergé, le saint, qui était un curé, institua une Congrégation consacrée de manière spécifique à la formation des prêtres. Dans la ville universitaire de Caen, il fonda son premier séminaire, une expérience extrêmement appréciée, qui se diffusa bientôt largement dans d'autres diocèses. Le chemin de sainteté, qu'il parcourut et qu'il proposa à ses disciples, avait pour fondement une solide confiance dans l'amour que Dieu a révélé à l'humanité dans le Cœur sacerdotal du Christ et dans le Cœur maternel de Marie. A cette époque de cruauté, de perte d'intériorité, il s'adressa au cœur, pour dire au cœur une parole des Psaumes très bien interprétée par saint Augustin. Il voulait attirer à nouveau au cœur les personnes, les hommes et surtout les futurs prêtres, en montrant le cœur sacerdotal du Christ et le cœur maternel de Marie. Chaque prêtre doit être témoin et apôtre de cet amour du cœur du Christ et de Marie. Et nous arrivons ici à notre époque.

Aujourd'hui aussi, on ressent le besoin que les prêtres témoignent de l'infinie miséricorde de Dieu à travers une vie entièrement « conquise » par le Christ, et apprennent cela dès les années de leur préparation dans les séminaires. Après le Synode de 1990, le pape Jean-Paul II a publié l'Exhortation apostolique Pastores Dabo Vobis dans laquelle il reprend et met à jour les normes du Concile de Trente et souligne en particulier la nécessaire continuité entre le moment initial et le moment permanent de la formation ; pour lui, pour nous, cela est un véritable point de départ pour une authentique réforme de la vie et de l'apostolat des prêtres, et c'est également le point central afin que la « nouvelle évangélisation » ne soit pas simplement un slogan attrayant, mais se traduise en réalité. Les fondements placés dans la formation du séminaire, constituent l'« humus spirituel » irremplaçable, dans lequel on peut « apprendre le Christ » en se laissant progressivement configurer à Lui, unique prêtre suprême et bon pasteur. Le temps du séminaire doit donc être considéré comme la réalisation du moment où le Seigneur Jésus, après avoir appelé les apôtres et avant de les envoyer prêcher, leur demande de rester avec Lui (cf. Mc 3, 14). Lorsque saint Marc raconte la vocation des douze apôtres, il nous dit que Jésus avait un double objectif : le premier était qu'ils soient avec Lui, le second qu'ils soient envoyés pour prêcher. Mais, allant toujours avec Lui, ils annoncent réellement le Christ et apportent la réalité de l'Evangile au monde.

Au cours de cette année sacerdotale, je vous invite à prier, chers frères et sœurs, pour les prêtres et pour tous ceux qui se préparent à recevoir le don extraordinaire du sacerdoce ministériel. J'adresse à tous, en concluant, l'exhortation de saint Jean Eudes qui dit aux prêtres : « Donnez-vous à Jésus, pour entrer dans l'immensité de son grand Cœur, qui contient le Cœur de sa Sainte Mère et de tous les saints, et pour vous perdre dans cet abîme d'amour, de charité, de miséricorde, d'humilité, de pureté, de patience, de soumission et de sainteté » (Cœur admirable, III, 2).

Dans cet esprit, chantons à présent le Notre Père en latin. (ZF09081905)

***

Les pèlerins venus de l'étranger étaient nombreux. Comme chaque semaine, le Pape s'est également exprimé en Français.

Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins francophones

Je suis heureux de vous saluer, chers amis de langue française, en ce jour où l’Église fait mémoire de saint Jean Eudes, qui fut un modèle de sainteté sacerdotale. Le chemin de sainteté qu’il suivit et qu’il proposa à ses disciples avait comme fondement une solide confiance en l’amour que Dieu a révélé à l’humanité dans le cœur sacerdotal du Christ et dans le cœur maternel de Marie. Je vous invite à prier pour que les prêtres d’aujourd’hui, à l’exemple de saint Jean Eudes, soient aussi des témoins ardents de cet amour à travers leur vie et leur ministère, afin que le Peuple de Dieu tout entier puisse en bénéficier. Avec ma Bénédiction Apostolique !

SAINT JEAN EUDES

Fondateur de la Congrégation de Jésus et de Marie (1601-1680)

Jean Eudes, né le 14 novembre 1601, dans le petit village normand de Ri, était l´aîné de six enfants; l´historien Eudes de Mézerai était son frère. Son père, Isaac, qui avait été arrêté au seuil du sacerdoce par des devoirs impérieux, possédait une science religieuse au-dessus de la moyenne; aussi en fit-il largement bénéficier ses enfants.

Aucun ne profita mieux de cette éducation que Jean. Il n´était encore qu´un enfant quand, un jour, ayant reçu un soufflet d´un de ses camarades, il se mit à genoux, et tendit l´autre joue, selon le conseil évangélique. À quatorze ans, il faisait le vœu de chasteté et montrait déjà cette ténacité de volonté qui sera sa note caractéristique. Au collège de Caen, sa dévotion envers Marie le poussa à se passer naïvement un anneau de fiançailles au doigt. Ses études terminées, il se décida à entrer dans l´état ecclésiastique. Pour le faire avec plus de perfection, il se mit sous la direction du Père de Bérulle, entra à l´Oratoire et fut ordonné prêtre à Paris, le 24 décembre 1625.

Le nouveau prêtre inaugura son ministère en se dévouant au soulagement des populations de Normandie alors décimées par la peste. Il poussa si loin le dévouement envers les pestiférés qu´il ne se trouva personne à Caen pour oser lui prêter asile, et que pendant plusieurs semaines il en fut réduit à se loger hors de la ville, dans un grand tonneau.

Mais l´œuvre principale du Père Eudes fut l´œuvre des missions. Au sortir des guerres religieuses, en France, l´ignorance de la religion et le relâchement des mœurs étaient extrêmes. Pour y porter remède, le Père Eudes parcourut la Normandie, la Bourgogne, l´Île de France et maints autres lieux; son éloquence populaire, servie par un bel organe, et accompagnée d´une sainteté authentique, exerça un ascendant considérable sur toutes les classes de la société. Depuis saint Vincent Ferrier on n´avait point vu de missionnaire qui exerçât une telle action sur les foules.

Dans le but de travailler au relèvement du Clergé, "le plus grand ennemi de l´Église", selon lui, le Père Eudes ouvrit à Caen un séminaire qui fut l´embryon d´une nouvelle famille religieuse, consacrée aux Cœurs de Jésus et de Marie, et appelée "Congrégation de Jésus et de Marie" (Eudistes). Le succès vint aussitôt: les diocèses de Normandie furent bientôt pourvus de prêtres instruits et vertueux. Le Père Eudes ajouta à la formation du clergé les missions dans les campagnes.

En même temps, il fondait à Caen un Institut pour assurer la persévérance des "Repenties". Selon l´usage du temps, chaque maison était indépendante; à la mort du Père Eudes, il y en avait quatre; à la veille de la Révolution, il y en avait huit. En 1835, la supérieure du Refuge d´Angers, sainte Marie-Madeleine Pelletier, femme "de taille à gouverner un royaume", obtint que les nouvelles maisons fondées par son monastère restassent sous la dépendance de la Maison-Mère et donna à sa Congrégation le nom de "Bon-Pasteur". Cette branche a eu un grand succès, et possède des ramifications dans les cinq parties du monde.

Une des gloires du Père Eudes est d´avoir été le précurseur de la dévotion aux Cœurs de Jésus et de Marie. Quarante ans avant les apparitions de Paray-le-Monial, il faisait célébrer par ses prêtres l´Office solennel de ces très saints Cœurs et s´en faisait l´Apôtre dans ses missions. Aussi Léon XIII a appelé le Père Eudes "Auteur du culte liturgique des SS. Cœurs de Jésus et de Marie"; et Pie X, en le béatifiant, a dit qu´il devait être regardé comme "Père, Docteur et Apôtre" de cette dévotion.

Arrivé à un âge avancé, le saint fondateur déposa sa charge de Supérieur et mourut saintement le 19 août 1680.
J.-M. Planchet, Nouvelle Vie des Saints, p. 332

Texte original du discours du Saint Père UDIENZA GENERALE

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Sources : www.vatican.va -  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 19.08.09 - T/Benoît XVI

 

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