JMJ : Benoît XVI a encouragé
les jeunes à suivre le Christ
Cité du Vatican, le 19 août 2008 -
(E.S.M.) -
Dieu n'a cessé de nous appeler, de nous consoler, de nous
guérir, de nous enseigner, etc. Cela aura eu lieu à travers les
merveilleuses paroles du pape Benoît XVI, les catéchèses, pendant les
liturgies ou les autres événements principaux, en prière ou en
confession.
Le pape Benoît XVI -
Pour
agrandir l'image ►Cliquer
JMJ : Benoît XVI a encouragé les jeunes à suivre le Christ
Nous vous proposons deux textes extraits du dernier numéro de "Pèlerinage",
le journal officiel des JMJ de Sydney.
I Message aux jeunes après les JMJ 2008
"SOUS L’ACTION DE L'ESPRIT SAINT"
Mes chers jeunes,
Quelle joie, quelle grande espérance, quelle grâce les Journées Mondiales de
la Jeunesse nous ont apportées e mois dernier !
Nous avons tous déjà commencé à méditer sur cette expérience et à voir ce
que Dieu a vraiment fait pour nous et ce qu'il nous a vraiment donné. Et
aussi ce qu'il demande de nous. Beaucoup d'entre vous se sont préparés
longtemps à venir à Sydney. Vous vous êtes serrés la ceinture et avez
économisé pour pouvoir payer le voyage depuis votre pays ou votre région
d'Australie. Certains pour lesquels le pèlerinage commençait à Sydney ont pu
se décider à la dernière minute. Dans tous les cas, c'est Dieu qui vous a
conduit et, par le biais de votre groupe, de votre responsable, des prêtres
et du Saint-Père Benoît XVI, l'expérience du pèlerinage, pas toujours
facile, a été vécue "sous L'action de L'Esprit Saint"
(Actes 1,2).
Quel que fût le contenu de votre expérience, quelles que fussent les joies
et les combats, il est important d'y voir l'œuvre de la grâce. St Paul dit «
qu'avec ceux qui l'aiment, Dieu collabore en tout pour leur bien »
(Rm 8,28). Il ne dit pas « dans beaucoup de choses
» ou « dans la plupart des choses » mais « en tout
». Ainsi, dans cette période qui suit le pèlerinage vers Sydney, et pendant
laquelle continue le pèlerinage de notre vie vers les Cieux, méditer sur cet
événement est une part essentielle de notre expérience des JMJ08. Dans cette
méditation, nous pouvons chercher à voir comment, à chaque moment, Dieu n'a
cessé de nous appeler, de nous consoler, de nous guérir, de nous élaguer, de
nous enseigner, de nous poser des défis, de nous équiper, etc. Cela aura eu
lieu à travers les merveilleuses paroles du pape Benoît XVI, les catéchèses,
pendant les liturgies ou les autres événements principaux, en prière ou en
confession. Mais également dans les rencontres avec les membres de votre
groupe ou un pèlerin d'une autre culture et d'une autre langue, ainsi que
dans les contretemps, les difficultés, les problèmes rencontrés.
La clé pour nous est de répondre et, comme Marie à l'invitation de l'ange ou
comme le renieur Pierre qui rencontre le Christ Ressuscité sur le rivage de
Galilée, de dire « oui », je te suivrai ; «
oui », je reconnais que toi, Jésus Christ, n'es
pas seulement un homme sage mais le Fils divin de l'unique vrai Dieu ; «
oui », j'ai vu que l'Église catholique est
celle fondée par le Christ et bâtie sur Pierre ; « oui
», je sais que tu m'as créé(e), que tu m'aimes, que tu as donné ta vie pour
moi et pour le salut de toute l'humanité ; « oui
», je m'engage à prier tous les jours et à écouter le Parole de Dieu
; « oui », je donnerai ma
vie pour toi et je te suivrai là où tu m'appelles ; «
oui », je sais que je suis un pauvre pécheur
mais que tu le sais et que tu me donneras ta miséricorde et me sanctifieras
par ton Esprit Saint ; « oui »,
je serai ton témoin en mission, dans la charité,
l'espérance, la justice, la miséricorde et la vérité.
Chers amis, tandis que le monde continue de tourner et que les affaires nous
consument et comme nous retournons, après ce pèlerinage, à notre vie
d'études, de travail, d'amis et de famille, je vous encourage vivement à
prendre du temps pour méditer sur ce que vous avez vécu. Demandez à Dieu le
Père : « Pourquoi m'avoir donné l'Esprit Saint ? ». Demandez à Jésus : «
Comment puis-je être ton témoin ? ». Demandez
au Saint-Esprit : « Emplis-moi et guide-moi par ta
force ! ».
MONSEIGNEUR ANTHONY FISHER, OP
II Dans les enseignements de Jean-Paul II l'expression le don de soi était
récurent
LE DON DE SOI
Beaucoup d'entre nous ont entendu quelque chose de l'expression « le don de
soi ». Elle était récurrente dans les enseignements clés du Pape Jean-Paul
II sur la vocation, le mariage, la vie en société et toutes les relations
humaines.
Certes, le Pape Jean-Paul II utilisait cette expression dans le contexte
particulier de sa philosophie personnaliste, cependant le « don de soi » est
central au fait d'être un disciple chrétien parce qu'il est au cœur de la
nature et de la dynamique de Dieu comme Sainte Trinité, communion de
Personnes divines « qui se donnent ».
Nous sommes faits pour donner « de nous-mêmes » parce que nous sommes faits
« à l'image et à la ressemblance de Dieu » qui n'est que don de lui-même,
gratuit, aimant et prodigue. Dans sa lettre
sur la
dignité et la vocation de la femme, Jean-Paul II écrit : « Dire que
l'homme est créé à l'image et à la ressemblance de ce Dieu, c'est dire aussi
que l'homme est appelé à exister "pour" autrui, à devenir un don. »
Avant et en dehors de la merveilleuse et riche réalité du temps et du
cosmos, Dieu le Père « déverse » son amour et sa vie dans le Fils ; en
retour, le Fils se donne au Père et l'Esprit Saint est la plénitude de cet
Amour du Père et du Fils.
Le document de Vatican II intitulé
Gaudium et
Spes(Joie et Espérance) affirme que «
l'homme, seule créature sur terre que Dieu a voulue pour elle-même, ne peut
pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même. »
(n. 24). Les chrétiens se rendent compte qu'à
cause du péché et de l'égoïsme les êtres humains ont souvent perdu leur
chemin et ont laissé tomber cet objectif. Afin de pouvoir faire le don
sincère, entier, libre et fidèle de nous-mêmes, nous avons besoin de l'aide
de Dieu Lui-même qui n'est que don.
Quelle aide Dieu nous offre-t-il ? Non pas une formule magique, ni une
drogue miracle ou encore une technique secrète, mais le Don de Lui-même, «
Dieu fait homme ».
Jésus se donne au Père par amour, entièrement et non pas dans le calme
rituel de l'échange des présents mais au cœur de la toute la violence, de
toute la cruauté et de tout le ressentiment dont les être humains sont
capables, sur la Croix.
Il a été torturé et rompu afin de pouvoir nous réunir au Père et les uns
avec les autres.
Les saints sont ceux qui vivent ce don de soi par amour pour Dieu et leur
prochain. Le don d'eux-mêmes rend présent, dans notre histoire et dans la
vie de l'Église, l'amour même du Christ, un amour oblatif qui apporte
réconciliation et guérison.