L’Amour du
Créateur est inscrit dans l’ADN de l’homme
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Le 19 juin 2009 -
(E.S.M.)
- Les paroles du Pape Benoît XVI à l’occasion du dimanche 7.
juin, solennité de la Sainte Trinité, amènent à réfléchir sur le
fait que, dans le cœur de l’homme, comme le déclare Saint
Augustin, habite un souci constant de besoin de la vérité, dans
la recherche du sens qui corresponde à la raison et qui
soutienne l’existence sur la terre.
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La Sainte Trinité
L’Amour du Créateur est inscrit dans l’ADN de l’homme
VATICAN - LES PAROLES DE LA DOCTRINE par l’abbé Nicolas Bux, et l’Abbé
Salvatore Vitiello -
Le 19 juin 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- « Dieu est tout et uniquement amour, amour très pur, infini et éternel. Il
ne vit pas dans une splendide solitude, mais il est plutôt source
intarissable de vie qui se donne et se transmet sans cesse. Nous pouvons
dans une certaine mesure le deviner en observant aussi bien le
macro-univers: notre terre, les planètes, les étoiles, les galaxies; que le
micro-univers: les cellules, les atomes, les particules élémentaires. Sur
tout ce qui existe est en quelque sorte imprimé le "nom" de la Très
Sainte Trinité, car tout l'être, jusqu'à la dernière particule, est être en
relation, et ainsi transparaît le Dieu-relation, et en définitive l'Amour
créateur. Tout provient de l'amour, tend vers l'amour et avance poussé par
l'amour, naturellement avec des degrés divers de conscience et de liberté. "O
Seigneur, notre Seigneur, qu'il est puissant ton nom par toute la terre!"
(Ps 8, 2) s'exclame le psalmiste. En parlant du
"nom", la Bible indique Dieu lui-même, son identité la plus
authentique; une identité qui resplendit sur toute la création, où chaque
être, en vertu du fait même de s'y trouver et du "tissu" dont il est
fait, fait référence à un Principe transcendant, à la Vie éternelle et
infinie qui se donne, en un mot: à l'Amour. "C'est en [lui] en effet que
nous avons la vie - dit saint Paul dans l'Aréopage d'Athènes -, le
mouvement et l'être" (cf. Ac 17, 28). La
preuve la plus éloquente que nous sommes faits à l'image de la Trinité est
la suivante: seul l'amour nous rend heureux, car nous vivons en relation, et
nous vivons pour aimer et être aimés. Reprenant une analogie suggérée par la
biologie, nous pourrions dire que l'être humain porte dans son propre "génome"
l'empreinte profonde de la Trinité, de Dieu-Amour ».
Ces paroles du Pape Benoît XVI à l’occasion du
dimanche 7. juin, solennité de la Sainte Trinité, amènent à réfléchir
sur le fait que, dans le cœur de l’homme, comme le déclare Saint Augustin,
habite un souci constant de besoin de la vérité, dans la recherche du sens
qui corresponde à la raison et qui soutienne l’existence sur la terre ;
cette vérité n’est pas quelque chose d’abstrait, d’impersonnel et
d’indépendant de nous, mais quelque chose qui se manifeste toujours dans une
rencontre concrète avec l’homme. Les Evangiles attestent les « rencontres
» de Jésus, Dieu fait chair, qui entre en rapport avec l’homme, pour révéler
que l’être de l’homme est lui-même un rapport, tout tendu vers la rencontre
– jamais accomplie une fois pour toutes, mais qui, toujours nouvelle, se
produit chaque jour – de laquelle on déduit que notre raison correspond et
adhère, finalement, seulement au Verbe Divin, le Logos.
Toutefois, ce rapport entre l’homme et le Verbe de Dieu, n’est pas «
symétrique » ; il ne consiste pas dans le simple et réciproque «
reflet » de l’un dans l’autre. C’est plutôt, en un certain sens, un
rapport asymétrique, mais avec une origine bien précise : c’est le Logos qui
a pris l’initiative quand il s’est fait voir, toucher et entendre,
c’est-à-dire quand il s’est fait connaître dans la chair, mais sans
s’imposer à nous, comme un « Deus ex machina », mais, au contraire,
en nous demandant notre « oui ! », et en continuant à la demander aux
hommes, afin qu’ils s’engagent avec leur propre intelligence et leur propre
chair, dans une liberté pleine et totale.
Cette « demande d’engagement total » a eu lieu en tout premier lieu
avec Marie, emblème parfait de l’humanité obéissante quand, à
l’Annonciation, Dieu a demandé son accord : en effet, c’est uniquement de
cette manière qu’il devient possible que la liberté soit vraie, parce
qu’elle est en rapport avec la vérité. De la sorte, ce qui nous a été donné
par le Verbe, tout ce qu’il a donné, c’est afin que, comme le rappelle saint
Paul, tout puisse devenir « nôtre ».
C’est là le « quaerere Deum », reconnaître sa Présence, ce que nous
cherchons quand nous entrons en relation avec celui que nous aimons, dans un
amour jamais définitif humainement, mais toujours nouveau, qui demande une
réciprocité humaine.
Le Saint-Père écrit en effet : « C’est le propre de la maturité de
l’amour d’impliquer toutes les potentialités de l’homme, et d’inclure, pour
ainsi dire, l’homme dans son intégralité. La rencontre des manifestations
visibles de l’amour de Dieu peut susciter en nous un sentiment de joie, qui
naît de l’expérience d’être aimé. Mais cette rencontre requiert aussi notre
volonté et notre intelligence. La reconnaissance du Dieu vivant est une
route vers l’amour, et le oui de notre volonté à la sienne unit
intelligence, volonté et sentiment dans l’acte totalisant de l’amour. Ce
processus demeure cependant constamment en mouvement: l’amour n’est jamais
«achevé» ni complet; il se transforme au cours de l’existence, il mûrit et
c’est justement pour cela qu’il demeure fidèle à lui-même. Idem velle atque
idem nolle[9] – vouloir la même chose et ne pas vouloir la même chose; voilà
ce que les anciens ont reconnu comme l’authentique contenu de l’amour:
devenir l’un semblable à l’autre, ce qui conduit à une communauté de volonté
et de pensée. L’histoire d’amour entre Dieu et l’homme consiste justement
dans le fait que cette communion de volonté grandit dans la communion de
pensée et de sentiment, et ainsi notre vouloir et la volonté de Dieu
coïncident toujours plus » (Deus
Caritas est, 17).
Le fait d’être « image et ressemblance » de l’homme avec Dieu, d’un
côté, comme le rappellent les Pères, est une donnée inscrite « dans le
génome Humain », de l’autre côté, c’est un processus de « restauration
continue » de l’image perdue, en raison de la faiblesse de la nature,
conséquence tragique du péché originel.
On constate en cela que l’œuvre du Créateur est sans solution de continuité
avec l’œuvre du Rédempteur et celle du Saint-Esprit Sanctificateur. Parce
que Jésus-Christ, comme le note Saint Ambroise, a été crucifié pour le
péché, et vit à présent en Dieu, c’est Lui le « restaurateur » de
notre nature humaine : ou plutôt et mieux encore, c’est « à l’image et la
ressemblance de Lui » qu’est appelé à ressusciter et à vivre chaque
homme créé par Dieu.
Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.l
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 19.06.09 -
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