Fidèles à la prière, avec Marie, Mère de Jésus  -  Pour agrandir l'image: ► C'est ici

Évangile du septième Dimanche de Pâques - Année C - Jn. 17, 20-26 (L'Évangile du jour)

Homélie :

" Au moment de passer de ce monde à son Père, Jésus priait ainsi : «Ce n'est pas seulement pour eux que je prie, mais encore pour tous ceux qui croiront en moi, grâce à leur parole.» "

Jésus est monté au Ciel : il est désormais assis à la droite du Père. Avant de partir, il a laissé sur terre des disciples - les Apôtres - auxquels il a donné l'ordre de rester en ville, à Jérusalem, afin d'y attendre l'Esprit-Saint promis, cette force qui doit venir d'en-haut : "Vous autres, restez en ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus d'une force d'en-haut." (Lc. 24, 49) Une force doit venir d'en-haut, c'est-à-dire du Ciel, car elle doit servir aux Apôtres pour que ceux-ci soient de courageux témoins de la mort et de la résurrection du Christ : "Le Saint-Esprit va descendre sur vous, il vous donnera la force, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux confins du monde." (Ac. 1, 8)

Jésus parti, les Apôtres sont les dépositaires de sa propre parole : tout ce que le Maître leur a enseigné, les Apôtres doivent le transmettre intégralement à tous ceux qui voudront bien accueillir leur message. C'est là le devoir et la mission des Apôtres : c'est là la mission de toute l'Eglise jusqu'à la consommation des siècles ! Dans la mesure où les Apôtres et tous les disciples du Christ accomplissent ainsi leur devoir en obéissant à l'ordre du Sauveur des hommes, la grâce de la foi se répand partout, dans le monde entier, là où il y a des coeurs prêts à s'ouvrir à l'action de l'Esprit-Saint : "Pierre parlait encore, lorsque le Saint-Esprit tomba sur tous ceux qui écoutaient la Parole." (Ac. 10, 44)

Dans le monde entier, jour après jour, année après année, siècle après siècle, l'Esprit-Saint attend que des hommes et des femmes de toutes nations annoncent fidèlement la Parole de Dieu à ceux qu'ils peuvent rencontrer sur leur route, afin que, grâce à cette parole, lui, le Tout-Puissant, puisse accorder la grâce de la foi à tous ceux que Dieu appelle à partager sa Gloire. Quantité d'hommes et de femmes se sont ainsi succédés jusqu'à nos jours, annonçant l'évangile de Dieu, pour qu'enfin vous et moi recevions, d'une manière ou d'une autre, la grâce de la foi. Vraiment, nous pouvons tous remercier le Seigneur Jésus, car sa prière a été efficace et absolument toute-puissante : "Ce n'est pas seulement pour eux que je prie, mais encore pour tous ceux qui croiront en moi, grâce à leur parole."

" «Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; qu'eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que c'est toi qui m'as envoyé. Pour moi, je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un, comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi, pour qu'ils soient parfaitement un, et que le monde admette que c'est toi qui m'as envoyé, et que tu les as aimés, comme tu m'as aimé.» "

Jésus continue sa prière et dit à son Père : "Pour moi, je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un, comme nous sommes un." Jésus parle de la gloire qu'il a reçue lui-même de son Père. Il ne parle donc pas de sa propre gloire. D'ailleurs, Jésus n'en a pas. Si Jésus avait une gloire propre, il ne serait pas ce qu'il est, c'est-à-dire Fils du Père. Car le Fils tient tout de son Père, absolument tout : il n'y a pas de Fils sans Père, et il n'y a pas de Père sans Fils. Jésus l'a proclamé à plusieurs reprises ; entre autres, il dit à ses disciples : "Les paroles que je vous dis, ce n'est pas de moi-même que je les prononce. Le Père qui demeure en moi, c'est lui qui accomplit les oeuvres." (Jn. 14, 10)

Jésus n'a pas de gloire propre : sa gloire, c'est celle du Père ! Et cette gloire du Père, il la donne à ses disciples. Pourquoi ? Pour que cette gloire du Père réalise l'unité de ses disciples : "Pour moi, je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un, comme nous sommes un." Sans la gloire du Père, il n'y a pas d'unité possible entre les disciples du Christ. Pourquoi ? Tout simplement parce que le désir de la gloire propre, de cette gloire qu'on appelle la "vaine gloire", est une tentation que le Malin, le démon, cherche par tous les moyens à susciter dans l'âme des disciples du Christ. Or, si chacun cherche sa propre gloire, il n'y a pas d'unité possible.

" «Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m'as donnés s'y trouvent avec moi, afin qu'ils contemplent ma gloire, la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la création du monde. Père juste, le monde ne t'a pas connu, mais moi, je t'ai connu, et ceux-ci ont reconnu que c'est toi qui m'as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, pour que l'amour dont tu m'as aimé demeure en eux, et que je demeure moi-même en eux.» "

"Père juste, le monde ne t'a pas connu" Car le monde recherche sa propre gloire, et non la gloire de Dieu. Le Christ lui-même et ses disciples après lui ont bel et bien annoncé le Règne de Dieu dans la Puissance de l'Esprit-Saint, mais le monde, ce monde dont Satan est le Prince, n'a pas accueilli cette Parole de Vie éternelle : car le monde, chaque homme, chaque femme reste mystérieusement libre face à la Puissance du Très-Haut. Le monde n'a pas reconnu Dieu pour Père, car ce monde-là n'a pas l'esprit de fils : il n'a pas l'esprit d'abandon et de don total de soi au Créateur de toutes choses.

"Mais moi, je t'ai connu, et ceux-ci ont reconnu que c'est toi qui m'as envoyé." Grâce aux paroles du Christ lui-même, qui sont des "paroles de grâce" (Lc. 4, 22), ceux qu'il a choisis pour disciples ont reconnu Dieu pour Père, le Père de Celui qui est venu pour les sauver de la mort éternelle ! Les disciples du Christ n'ont pas fermé leur coeur à la Puissance de la Parole de Dieu. Au contraire, ils l'ont ouvert bien grand, se laissant pénétrer de la grâce de Dieu, qui les appelle à rechercher non leur propre gloire mais celle de Dieu.

Au cours de l'Eucharistie de ce jour, tâchons d'ouvrir notre âme et tout notre esprit à l'action de Dieu en nous. Demandons à Marie, la Mère de Jésus et notre Mère, de guider notre prière et d'intercéder pour nous auprès de l'Esprit-Saint, qui est son Epoux mystique, Celui dont elle partage pour toujours la Gloire dans le Ciel ! Que notre communion de ce jour serve à la Gloire de Dieu et à celle de Marie !

Chanoine Dr. Daniel Meynen
 

Sources:  www.vatican.va - E.S.M.

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Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 19.05.2007 - BENOÎT XVI - Méditations